NUTS - Nos Univers Très Sexy

Comment ressentons-nous les propos des autres, comment le leur faisons-nous savoir ?
Mais aussi, comment faisons-nous attention à faire passer nos messages en fonction des ressentis des autres.

Et comme il est de coutume ici, je commence.

Je m'exprime parfois de manière qui semble sèche à certains. Et c'est moi qui me vexe quand ils le ressentent.
En fait, je déteste mettre des fioritures et ne pas aller à ce qui me parait essentiel.
Mais je n'ai jamais de malveillance envers les autres. Je me dis qu'ils devraient le savoir, à force.

Et en plus, parait que j'ai un humour de merde.

Je pense qu'il faut sortir du côté bienveillant malveillant. Bien sur que y'a pas de malveillance.
Mais dans ma vie on m'a dit/fait pas mal de saloperies sous couvert de bienveillance, intentionnellement ou non c'est pas le sujet.

Là pour moi c'est vraiment l'attention portée à l'autre et la capacité de se mettre de côté.
Par exemple, quand big me dit "holala c'est un sujet trop sensible pour toi je me retire" je lis surtout sa propre sensibilité au sujet qu'il projette sur moi.

(Big pardon de te prendre en exemple mais c'était flagrant).

Ce que j'essaye maladroitement d'expliquer c'est que sur la question qui nous occupe, la plupart des gens projettent sur nous leurs propres peurs ou questionnements et réagissent ou nous parlent en fonction de ça.
De plus, on nous considère souvent comme des personnes sans volonté, ce qui a pour effet de nous nier des capacités de réflexion et donc de nous infantiliser.
C'est un schéma assez fréquent.

C'est ce que j'essaye de vous dire depuis tout à l'heure : écoutez nous, je pense que vous avez des biais qui vous empêchent de le faire correctement.

Comment peut-on faire du mal intentionnellement par bienveillance ?

Au pire, on enfonce des portes ouvertes, mais ça, ça peut éventuellement vexer, pas blesser. Ou bien ?

Un exemple : quand un ou une jeunette m'explique comment utiliser ma carte bleue, j'hésite entre me vexer, faire de l'humour ou m'en foutre.
Je suis veille à ses yeux, donc forcément diminuée.
Maintenant, je me suis fait une raison, et ça m'amuse plutôt qu'on m'explique comment me servir d'un truc que j'utilise depuis 1978.

J'ai pris exprès un exemple anodin.

 

Parfois on se pense bienveillant et on fait plus de mal que de bien.
Et je pense que ça vient de cette difficulté à se mettre de côté.
Personnellement j'y arrive pas tout le temps et je fais quelques erreurs.

Je voulais évoquer le cadre aussi.
On attend peut être plus d'un entourage proche, qui nous connaît que d'inconnus.
Donc les ressentis vont forcément être plus intenses.

;painful

Winy tu n'es pas "les gros" et si pour une fois on pouvait mettre de cote cet aspect pour rester dans une discussion plus generale sur les ressentis, je trouverai ca plus cool (sinon on va retomber dans les memes travers que sur l'autre fil). Tu peux prendre cet exemple evidemment mais pas que s'il te plait.


Bon alors, je vais redire ici: je suis un elephant, dans le sens ou j'ai a peu pres la delicatesse d'un elephant dans un magasin de porcelaine en permanence. J'enfonce des portes ouvertes, je mets les gens en dissonance cognitive et je suis persuadee qu'on a tous en nous le pouvoir de changer certaines choses (bon, mon cote elephant, je crois que c'est mort donc je sais aussi qu'il y a certains sujets sur lesquels les gens ne changent pas, donc je sors un sadepen et je file 1euro a Flib). Et en plus, comme vette, j'ai un humour de merde. Alors autant te dire que le ressenti des gens je me le prends dans la poire sur une base tres reguliere (Je ne joue pas les victimes, il y a aussi des gens qui adorent).
Dans ces cas la, j'essaie de me faire toute petite. Si je me rends compte que c'est moi qui ai merde, j'attends un peu que l'emotionnel passe et je presente des excuses (ou des fois je m'excuse tout de suite ca depend du "cadre" comme dit Winy). Si on vient me le dire sans meme que je m'en sois rendue compte... ben je dis "oups" et "merci" (parce qu'il faut une certaine dose de courage pour aller voir quelqu'un en disant "tu m'as blesse"), j'explique mon intention orginelle, je dis que j'entends que j'ai pu blesser et en principe, ca passe. Si ca passe pas, il n'y a pas grand chose de plus que je puisse faire: ca, ca appartient a l'autre (et donc hop, je reboucle avec ce que disait Flib). Il y a quand meme un 50-50 quelque part...

J'ai beaucoup de mal avec le discours "je suis comme ça et si je blesse bah je présente mes excuses".

Là où tu as raison c'est que si va passe pas ça appartient à l'autre, oui.
J'ai moi même consciemment mis fin à des relations pour m'en protéger et j'en assume la responsabilité.
Maintenant je sais pas si j'aimerais que des gens se sentent obligés de se protéger de moi ?

Ben ca me navre mais je le constate... J'ai bien essaye de bosser la dessus mais je cannot (la contrepartie de mon energie de centrale nucleaire sans doute).
Je crois qu'il y a une question d'intention qui est negligee dans ton commentaire: je ne souhaite pas blesser les gens. Alors oui, les gens qui restent dans mon entourage sont des gens equipes ou ils font avec, je sais pas comment formuler ca. Le ressenti ca se travaille aussi: s'ils sont persuades que je suis une grossse brute qui leur veut du mal... ben je suis une grosse brute qui leur veut du mal. S'ils ecoutent ce que je leur dis, ca les blinde ou alors ils savent que quand ca arrive ils peuvent venir me le dire et que je vais essayer de le prendre en compte dans la mesure de mes capacites.
Je ne suis pas un singe, je ne monterai jamais aux arbres, c'est comme ca. J'arrete de mettre mon energie la ou elle brule a perte. Et puis j'arrete de me flageller avec ca surtout.

Ah oui puis aussi: j'ai vraiment beaucoup integre le "on ne peut pas plaire a tout le monde et surtout dans ce qu'on fait". ;D

aucun pardon  8) : fessée  8)

ce qu'il fallait lire ce n'est pas ma sensibilité au sujet que je ne peux qu'appréhender de loin mais simplement ma peur des conflits (si je peux schematiser)

D'ac.
Du coup c'est moi qui vais te mettre une fessée  ::)

dans tes reves  8)

 ;D

.

 ;D ce vieux rancunier  xs18

Oui... mais c'est drole  ;D

Je trouve que c’est un des trucs les plus difficiles dans la vie.
Je suis extrêmement susceptible et très sensible à la forme, j’essaie de ne pas blesser et j’apporte un grand soin à la façon dont je m’exprime.

Ça a deux effets pervers :
- parfois je n’arrive pas à me faire comprendre
- je ne supporte absolument pas de ne pas bénéficier des mêmes égards

Du coup quand ma technique ne fonctionne pas (les deux cas ci dessus), je peux devenir très expéditive et cassante puis mettre un terme à l’échange. Je crois que ça déclenche un mécanisme qui ressemble au mépris (C’est moche, je sais).

Le mépris quand on porte des colliers de perles c'est du snobisme ?  ;D

En fait, c'est le cas de tout le monde. C'est pas simple la communication, chacun fait du mieux qu'il peut mais il y a un milliard de parasite dont... les ressentis qui sont ni plus ni moins qu'un prisme emotionnel.
On a toujours le droit de mettre fin a un echange... mais on n'est pas mieux compris (si toutefois on a comme objectif de se faire comprendre mais quand on communique, j'ai la faiblesse de penser que c'est ce qu'on essaie de faire).

J’ai les deux en magasin même sans perles.

Bien sûr, c’est le cas de tout le monde. Ce que j’essaie de dire c’est que souvent l’effet pervers à mettre des formes fait que je suis mal comprise, sûrement trop dans l’implicite avec certaines personnes qui ont besoin d’explicite.
Et quand on est dans l’hyper explicite avec moi, j’ai l’impression qu’on me prend pour une conne.

Tu vois là par exemple, je pense que tu avais compris mon message qui me parait clair. Mais comme tu en cites une seule partie, je fais un effort pour expliciter davantage en me disant que je ne devrais pas car tu avais compris la première fois.
Oui, nous sommes plusieurs dans ma tête  ;wacko.

je trouve aussi  8)

Et les a priori on en parle ?

"Je sais déjà ce qu'il va dire et quand bien même je lis autre chose je reste sur ma pré interprétation"

Hein ?
Tous coupables ?

oue...le délit de sale gueule  ;D

Je communique comme un bulldozer, dans le factuel pur et l’explicite à 100%.
Ca a un énorme avantage c’est que pour me vexer faut y aller très fort quand même et que je ne surinterprète pas les écrits sur le forum.
Mais il paraît que parfois je manque de délicatesse  ::)

Désolée les gens, mais j’ai aussi tendance à penser qu’on me connaît bien et que tout le monde sait qu’il n’y a pas de mauvaise intention derrière.

Alors après les messages sybilins et émotifs me sont très difficiles d’accès, même en relisant plein de fois je ne comprends pas tout. Meilleur exemple, Carda (pardon).

Là je ne sais même plus si je suis dans le sujet  ;wacko

absolutely

Mais nooooon ? Pas possible ??  ;D

La communication version Catterpillar, ecole superieur des art communicatifs de Poclain  8) ;D

 ;D

Si j'excepte un certain R, j'ai toujours lu et écrit avec gentillesse, respect et bienveillance.
J'ai pris quelques scud plus ou moins mérités mais les ai toujours pris en supposant qu'il y avait de la bienveillance dedans, sauf avec le R précité. 8) ;D
Je n'ai pas souvenirs d'avoir balancé de scud volontaires même si je sais que j'ai pu blesser toujours involontairement.
J'ai plus un mode de communication Jaguar que bulldozer.
En résumé, je vous aime tous yyyy2 :-*

C'est bizarre tu vois parce-que j'ai l'impression de tout détailler, et donc d'être l'antithèse du sybiiin en fait... va falloir que tu m'expliques  :)

Mes ressentis ici, c'est de ne pas être prise pour ce que je suis et d'être catégorisée de par le milieu dans lequel je travaille (alors que je suis RAF hein  ::)). Du coup, tout ce que j'écris et d'abord passé par vos biais de lecture de ce que vous pensez de moi, plutôt que ce que réellement je cherche à exprimer.

C'est très blessant d'avoir l'impression de ne pas être reconnue dans ce que je suis réellement. Et du coup ben je me braque, et du coup, ben je saoule les gens ici.

Je suis comme Célimène (qui me méprise donc aujourd'hui  ;D), et je pense que les gens vont agir comme moi je me comporte avec eux. Ce n'est pas le cas je l'ai appris à mes dépends, et si on impose aux autres de se comporter comme soi, et bien ça frise le despotisme. Il faut accepter les réactions différentes des nôtres, et se dire qu'elles ne nous visent pas forcément en tant que personne. j'ai beaucoup de mal à ne pas prendre tout pour moi, ce qui est, au fond, un grand autocentrisme. Je sais que je dois travailler ça.
 

xs18

Stune croyance comme une autre.

On est tous comme ca, c'est lie au fonctionnement du cerveau. Avec l'experience on peut se faire une image de "les gens ne fonctionnent pas comme moi" mais au depart, c'est normal de projeter son propre mode de fonctionnement.

De mon point de vue, et c'est comme ça que je fonctionne, quand j'aborde quelqu'un, j'ai un à priori favorable.
Je pense, parfois à tort, que la personne à qui je m'adresse est intelligente, qu'elle a de l'humour et qu'elle va forcément comprendre ce que je lui dis.
Sinon, pour moi, ça devient de la condescendance et une insulte à l'intelligence (au sens de ''comprendre") de l'autre.

C'est probablement une erreur, parce que je ne tiens pas compte du fait que je ne m'adresse pas forcément à son intelligence mais à son émotionnel. Et que c'est une autre paire de manches.

Ici, je me force à édulcorer mes propos, y compris avec des émoticônes, alors que je déteste ça.

Si je fais mon autocritique, je me dis que je devrais avoir davantage la perception de qui j'ai en face. Et ça, c'est forcément plus facile en live.

Une précision  : j'ai eu affaire à du public dans mon métier, et j'ai été vue comme la gentille, serviable, à l'écoute, etc par à peu près 90% des personnes et comme absolument puante par les 10 % restant.

Et pourtant, j'ai été la même avec tous. Enfin, je crois.

Je crois que c'est toute la complexite du ressenti, il touche a l'emotionnel et non au rationnel.
Avec mon ancien job, j'ai appris qu'on ne pouvait pas plaire a tout le monde malgre les tonnes d'efforts que j'ai pu deployer... du coup j'ai fini par arreter de deployer lesdits efforts, ca c'est passe exactement pareil, autant de critiques, autant d'eloges... sauf que moi je le vivais mieux.

tout pareil...mes 14 seances de coaching avec une sophrologue m'ont changé à ce niveau

Je pense que nos ressentis sont ceux ancré en nous. C'est l'image qu'on nous a renvoyé de nous même durant l'enfance.
Certaines phrases, mots ou tournures de phrases déclenchent une émotion qui oriente inconsciemment notre réponse.