NUTS - Nos Univers Très Sexy

Bien le Bonjou Ratousse,

Dieu qui est quand même un gros farceur s'est dit:

Ce qu'il y a de bien avec l'homme c'est que quand il est assit le cul dans la soie il ne se rend pas compte de son bonheur alors il s'invente des problèmes. Je vais lui donner du grain à moudre; faut que je réfléchisse sur quoi, tiens je vais appeler Belzébuth qui me doit une revanche au flipper.

- Ptin Belz t'es chiant t'as encore tilté, t'as encore perdu comme un crétin.
- Bon on s'en fout, tu m'as fait venir pour quoi ?
- Faut qu'on cause sexe et pour le péché t'es un peu un spécialiste
- C'est pas faux mais quoi en particulier ?
- Bah les hommes se sont inventés des tas de sous catégories pour parler de la gaudriole, enfin pas ceux qui cherchent de la bouffe tous les jours ou qui bossent au fond d'une mine hein, les bien au chaud. C'est juste que je ne me retrouve plus dans leurs conneries.
- Ah okayyyyy tu parles des blaireaux en quête de légitimité ? Les bien en marge de la norme qui te sous catégorisent des pratiques de zizi et de fion et de foune
- Eh oh, surveille ton langage, je suis Dieu quand même !

Belzébuth se gratte les couilles

- Putain t'as pas la classe, bon tu m'expliques oui ou merde ?
- Alors voilà: tu as les transgenre, les bissexuels, les gays, les lesbiennes, les pansexuels, les asexuels, les hétéro sexuels, les genderqueer, les intersex
- Non de moi même !
- Ouh là attends c'est pas tout
- Sans déconner ?
- Non j'ai inventé une salade de tout ce merdier et ils adorent ça: prenons Mauricette qui ne se reconnais pas dans un genre (masculin ou féminin) et qui ne nique pas. Eh ben elle va déclarer qu'elle est non-binaire, genderfluid ou genderqueer.  On peut alors parler de genre neutre assexuel.

Dieu se met à bailler.

- C'est pas tout, tiens un autre exemple: Tu prends un trans qui se tape des meufs, ben ça devient une lesbienne
- Quand je pense que j'avais inventé des créatures hétéronormées ...
- Mouahahah tu parles comme ces cons
- Oh putain !  ;scared 


Go Nuts !

Effectivement, c'est assez fatiguant, j'ai arrete de suivre.

J'ai jamais suivi  ;D
C'est un peu comme les catégories de ceux qui mangent quoi : végétariens, flexitariens, végans, végétaliens, Pescétariens, crudivores, lacto-ovo végétariens, sans gluten, sans lactose...

 :hih: A braire

on est d'accord que c'est un phénomène à la con ou toute personne en manque de reco cherche à vouloir absolument se différencier et être reconnu pour cela ...
putain mais on s'en fout de ce que tu manges ou de ce que tu niques  8)

T'as oublié les cisgenres  ;D (même si j'ai toujours pas bien saisi la différence avec l'hétérosexualité) mais depuis deux ou trois ans, c'est devenu un terme très utilisé.

Les préférences sexuelles n’ont rien à voir avec le genre  :).

D’abord le genre : On est cis ou trans genre selon que l’on se reconnaît dans le genre qui nous a été assigné à la naissance. Il y a aussi les neutres mais iels sont compliqués pour moi. La majorité des gens est cis !
Ensuite les préférences sexuelles : on est hétérosexuel, homosexuel, bisexuel voire asexuel.

Du coup un homme cisgenre peut être homosexuel.
Moi je trouve ça assez simple à comprendre.

Ce qui m’arrête ce sont les communautarismes associés.

Vala, c'est ca. C'est limite sectaire: surtout on reste bien dans sa case!

Parfois ça fait du bien de se réfugier un peu entre soi, et de ne pas avoir à  faire face à la violence, ne pas avoir à expliquer tout un contexte quand on exprime des émotions.

Ca me semble difficile de reprocher à des personnes qui font parfois face à une violence quotidienne de la refuser.

C'est vrai aussi. Mais il ne faut pas confondre l'envie de se retrouver entre soi et de ne pas être agressé pour ses choix, et l'exclusion de tous ce qui ne font pas partie de la communauté.

Ses choix ou non choix ;)
Mais oui, il faut savoir s'ouvrir aussi justement pour faire avancer les choses.
C'est pour ça que je dis "parfois", ça devrait rester des "bulles" de repos.
Mais la société se fracture doucement et devient de plus en plus violente. Il est de plus en plus compliqué de ne pas prendre position ou de ne pas se radicaliser :(

Winy je suis très très très d’accord et je comprends bien ce que tu dis, ça fait du bien de se sentir compris sans explications. Mais je trouve souvent que le communautarisme est violent aussi, sûrement en réaction mais du coup j’ai un problème avec certaines hiérarchisations ou querelles entre les racisés, les féministes, les grosses, les transgenres, si on essayait simplement de vivre ensemble ?

En fait c’est comme la politique, on se rassemble autour de valeurs communes et puis très vite il y a des courants, des histoires de pouvoir et ça part en couille.

C'est assez simple de ne pas se radicaliser, il me semble.
Globalement, c'est surtout sur les RS que ces questions sont débattues avec rage. Dans le vie de tous les jours, il n'y a guère que quelques en pleu-pleux qui couinent.

L'immense majorité des lgbtq xyzw1234 ont largement autre chose à foutre dans leur quotidien que de batailler pour savoir si JK Rowling doit être frappée ou non.

Sinon le contrat de mon fils a été prolongé jusqu'au 31 décembre.  xs17 xs17

Je suis de moins en moins d'accord avec ça.

Bah au quotidien, je vois personne se rouler par terre.
J'ai vachement le sentiment qu'en dehors de groupuscules bruyants sur les RS, c'est plutôt calme par ailleurs.

On a pas la même définition de se radicaliser je vois ;)
Moi je parle de s'exprimer avec plus de virulence, pas de faire un caprice.
Et pour ma part, j'ai de moins en moins de patience.

Le trait est nécessairement grossi ici, comme sur les RS, mais globalement, au quotidien, en dehors d'envoyer chier qqn qui te parles mal/ te regardes de travers, ce qui me semble normal, je vois pas vraiment de "radicalisation."


Nb: radicalisation, pour moi, c'est une démarche agressive qui devance l'agression.

Assez d’accord  8)

J’imagine que c’est lié au milieu militant. J’ai toujours envie de faire changer les choses et le militantisme est là pour ça à mon sens. Malheureusement il est souvent violent, et souvent en réponse à des agressions, à des moqueries, à du mépris.
Du coup je ne m’y retrouve pas, à regret. J’ai l’impression que le seul choix c’est victime ou agresseur, donc comme revendiquer un statut de victime n’est pas une option, on choisit l’autre camp.

Après on peut se foutre que des gens continuent à se moquer des transgenres en les appelant des trav, à pratiquer le blackface et à considérer que le politiquement correct nous tuera au motif que chacun fait ce qui lui plaît, je pense que c’est ce que tu évoques Flib. De mon côté j’ai envie de comprendre voire d’éveiller à la différence donc je fréquente des gens parfois un peu trop extrêmes pour moi (en paroles hein) qui me soutiennent que c’est le seul moyen d’être entendu.e.

Y'a beaucoup de sujets dans ce que tu évoques, Célimène.

- victime ou agresseur : c'est un des problèmes. Dans la vie de tous les jours, nous sommes en presque tout le temps l'un ou l'autre. C'est ainsi et entre les deux notions, il y a des tas de déclinaisons (le fameux sadépen.) Ce qui est véhiculé par les RS ne souffre pas cette nuance et ça me (à titre perso, me, yo, myself and i) me dérange.

- La parole et les faits : C'est fastoche de faire la révolution derrière un clavier. Dans la réalité quand tu subis des agressions constantes tu vas pas défoncer la gueule de celui qui t'emmerde. 'Fin, pour l'immense majorité des personnes. Je pense que souvent, tu vas faire une remarque (et encore...) et rentrer chez toi en bougonnant et raconter ça aux copines/copains (sur nuts) qui te donneront raison et ça s'arrêtera à peu près là. Le militantisme reste une part très marginale (et je ne lui jette pas la pierre, Pierre, il a un rôle important.)

- d'autre part, qd ton quotidien est fait d'agression parce que tu es trans/trav/inter-jesaispasquoi (*ajouter ici tout autre qualificatif nécessaire*), je pense que tu es sacrémenti occupé dans ton quotidien et que tu as autre chose à foutre. Genre, juste vivre correctement.

Bref, tout ça, et encore une fois, pour moi, ça reste des sujets importants mais qui concernent une très petite minorité (qui a toute son importance, ce n'est vraiment pas la question pour moi) dans une société où chacun d'entre nous vit globalement confortablement.

Au passage:
Pour moi la gay pride est un non sens puisqu'il n'y a pas d'hétéro pride (on parle de la teuf hein) donc c'est une forme d'agression soft communautariste.
Après comme dans ma vie ça ne chamboule rien, je m'en tartine allègrement et je sais qu'on ne choisi pas sa sexualité.
De même la touze dans les dunes du cap d'agde est une manifestation communautariste agressive puisque au départ c'était simplement une plage naturiste.
Par contre on est dans un choix sexuel délibéré, pas dans une nature.

La gay pride c'est devenu une teuf mais à la base c'est un marqueur de rappel des émeutes de Stonewall.
Je vois pas ce qui pourrait être l'équivalent hetero ? (Vraie question).

Flib, je suis d’accord avec toi mais je ne parle pas de la vie sur le RS. Je parle de petites nanas qui font des collages (j’aime bien) et qui d’un coup te disent qu’on va tout péter et couper les couilles de Polanski. Ça reste des paroles, elles ne le feront jamais  mais je trouve malgré tout  ça hyper violent et je ne suis pas sure que ce soit le meilleur moyen de se faire entendre.
Bien sûr ce ne sont que des paroles verbales, ça équivaut peut-être  à ce que tu appelles bougonnement mais pour moi les mots sont vraiment porteurs de sens et entretiennent un climat de violence.

Sur la gay pride ou toute autre action « militante », pour moi la seule (et immense) vertu est de montrer qu’il existe des modes différents de ceux de la majorité, de sortir des stéréotypes, de montrer au jeune gay qui ne sait pas trop où il en est et qui vit dans une famille pas très ouverte que ça existe et que c’est possible. Bref c’est faire exister les différences (comme les noirs dans les pubs pour faire plaisir à Hot) pour pouvoir les banaliser.

Célimène, je suis complètement d'accord avec toi pour les colleuses mais là aussi, c'est un groupuscule qui fait du bruit.

Pour la pride hétéro, je propose la manif pour tous.  ;D

ah mais ceux là ils enfantent à chaque rapport !!  :-X

Je sexe pas beaucoup en ce moment mais pas au point de me reconnaitre dans la manif pour tous  ;D

Oui voilà je voulais en parler mais je n'osais pas: avec Nana ça fait 15 ans qu'on nique trois fois par semaine moins sa période de règles.

Donc 9X/mois x 12 X 15 soit 1620 - les phases fécondes plus le temps de gestation on a abandonné un 20 aine d'enfant à la Dass

monty python : le sens de la vie  xs04

y a les labo pharmaceutiques qui reprennent les enfants non désirés...

;D

Je croyais que cisgenre, cétait ça :https://fr.wikipedia.org/wiki/Cisgenre

Quelle la différence avec hétéro. ta nuance, merci, ne me parle pas beaucoup.

Tu peux être cisgenre et homo.
Tu confonds sexualité et genre.

Honnêtement, autant de mots pour "classer" des personnes m'échappe totalement.
Tous ces mots n'existaient pas il y a 10 ans et ces personnes existaient sans quon ait envie de les "qualifier".
J'en suis resté là, j'ai au moins 10 ans de retard et honnêtement sur ce sujet ça ne me dérange pas.

pareil...

Quand on avait leur âge, le monde était différent de celui de nos parents. Rien de plus normal  :)

Ben oui c’est bien ce que dit Wikipedia ou Flib mais en moins de mots  :).
Pour moi c’est au delà d’une nuance.

Je trouve important de nommer les concepts correctement pour leur donner du sens.
On pourrait donc dire transgenre pour les un.e.s et pour les autres on dirait quoi ? Normal (ça met les personnes transgenres super à l’aise)  ? Non-transgenre ?
En se penchant un peu sur l’ethymologie on a inventé cisgenre parce que cis est le contraire de trans. Dingue !
J’ai la faiblesse de penser que parler de transidentité peut aider un peu les gens qui la ressente à se sentir moins seuls et moins en marge voire malade.

Quant aux études de genres, elles remontent pour les premières au milieu du 19eme donc ça fait un tout petit peu plus de 10 ans même si ça a mis longtemps à arriver en France.

L'affirmation de soi peut passer par une phase de revendication forte.

En tous les cas, je constate que nous sommes en train de parler de ça sans pouvoir échanger avec une ou plusieurs personnes concernées (à moins qu'il y'ait d'autres choses que j'ignore;))

Tu as raison Winy mais penses tu qu’il faille impérativement appartenir à une communauté pour être autorisé à en parler ? Pour moi c’est le début du communautarisme même si j’ai bien conscience de ne pas ressentir ce que peut ressentir une personne transgenre. En revanche je peux essayer de comprendre.

J'ai écrit "échanger avec", pas "autorisé" ou "interdit" ;)

Je pense qu'on passe, du coup, à côté de pas mal de choses.

En même temps, je croise pas des trans à tous les coins de rue du coup, difficile d'échanger avec.

J'évoquais les échanges ici, sans faire de reproche à qui que soit.
Ca me semble juste difficile de prendre un peu profondeur sur le sujet sans pouvoir échanger avec des personnes concernées.
Mais on est bien obligés de faire sans, je le reconnais.

Je sais pas, moi j'ai une vision assez simpliste du truc: je développe pas sur mon identité par ce que je n'en ai pas besoin puisque je fais partie du plus grand nombre.
Si un homo / trans / gas oil / essence en a besoin c'est peut être pour se sentir appartenir à une communauté, mais dans les faits c'est se mettre à part au lieu de s'intégrer. "Je baise avec qui je veux, ta gueule" me semble suffisant comme justificatif et ne nécessite pas selon moi plus de justification ni de complication.

Le mariage que je dois animer (le 1er mai) est celui de 2 femmes. Une des 2 est en pleine transformation. Ca fait bizarre d'ailleurs parce que la premiere fois que je l'ai vu (il veut qu'on le considere comme un homme) on aurait dit un ado (des boutons et des poils genre duvet epais). J'ai pas discute de tout ca avec lui, on a plutot cause du mariage mais a l'occasion je peux lui demander ce qu'il pense de cette classification...
Je connais surtout sa future belle soeur, et quand elle parle de lui elle en parle comme d'une personne, pas du tout a travers sa sexualite ou son ressenti de genre. Je crois que c'est ca qui me gene, il faudrait definir les gens en fonction de ce qu'ils vivent sexuellement ou interieurement?

Pour moi c’est exactement ça le point : est-ce que vous ressentiriez le même besoin d’en discuter avec des hétérosexuels et/ou cisgenre ?

A priori non. J'en ai rien à battre de savoir comment et avec qui madame Michu baise et si elle se vit plus ci ou ça.
Ceci étant, nous sommes sur Nuts où à la base nous racontons nos histoires de cul.
Je pense que nous aurions des tas de questions à poser à une personne trans/trav'/asexuel ou que sais-je si nous en avions ici. Parce que c'est qqch que nous ne connaissons pas vraiment.

Après, toutes ces histoires de lgbtyxzss me dépassent totalement parce que je suis hétéro cis et que je ne suis pas regardée comme une espèce d'animal bizarre. J'imagine que le communautarisme est aussi une façon de se faire entendre et accepter au même titre que nous autres les hétéros cis pour qu'un jour ça soit banal.