NUTS - Nos Univers Très Sexy

Y a pas mal de temps, chez la psy, j'ai compris que je devais chercher des réponses du côté de ma mère, plutôt que de celui de mon père.
Ça s'est démontré lors du we que j'ai passé avec elle à Paris chez mon frère : Grosse engueulade.

Tellement énorme qu'elle a commencé à lâcher des trucs profonds. Elle m'a dit entre autres qu'elle ne comprenait pas pourquoi on avait pas de relations familiales normales, comme les autres familles.
Ce à quoi j'ai répondu qu'on avait jamais été une famille normale et que donc, c'était pas la peine de nous comparer maintenant.
Elle s'est ensuite refermée sur son mantra habituel "J'ai du vous élever toute seule et si j'étais jamais là, c'est parce que je devais travailler". Comme d'habitude, je lui ai répondu que oui, elle avait fait de son mieux et que je la défends toujours sur ce point. La différence cette fois, c'est que j'ai réussi à lui expliquer que ça avait tout de même créé des trucs chez moi que je me retrouve aujourd'hui à devoir comprendre et gérer seule.

On s'est quittées là dessus au retour. Je vous passe les remords (mais j'ai tenu bon parce que je pense que ça nous fait aussi du bien de nous dire les choses, peu importe comment). Je lui ai quand même envoyé un sms pour lui dire que, comme on arrive pas à parler, on devrait échanger par écrit. Donc je lui ai demandé de m'envoyer un mail ou un courrier pour me dire ce qu'elle voulait, ce qu'elle avait sur le cœur (rien reçu encore, mais j'ai rien envoyé moi même pour l'instant).
Ma grand mère, qui a dû sentir un truc pas net, m'a appelée quelques jours plus tard pour prendre de mes nouvelles. Et elle m'a fait beaucoup de bien.
Elle m'a raconté ses relations avec sa fille aînée, assez compliquées aussi et qui pourraient se résumer par "je l'énerve". (Ce qui résume aussi parfaitement ma relation avec ma mère : elle m'énerve ;D).
Elle m'a dit que, du haut de ses 80+ ans, elle a compris que les relations mère-fille ne sont pas faciles, surtout les ainées, mais que c'est dommage et vain de perdre du temps à s'engueuler parce que la famille, c'est tout ce qu'on a.
Ça m'a permis de respirer et de chasser ma culpabilité.

J'ai donc appelé ma mère.
Et je lui ai dit qu'on sait. On sait que si on passe plus de 24/48h ensembles, on s'engueulera. Je vais l'énerver, elle va m'énerver et l'une ou l'autre va craquer.
On a donc décidé, le temps de trouver la force de dialoguer, de ne plus nous mettre en danger et d'éviter autant que possible de se retrouver dans une situation tendue. A savoir : ne plus passer plus de deux jours l'une sur l'autre.
Ça peut paraître horrible, parce que je parle de ma mère, mais ça me semble un bon compromis pour l'instant.

Z'en pensez quoi ?
Comment ça se passe avec vos mères ?

J'ai tout lu ...
en ce qui me concerne ma situation est probablement différente du fait que c'est ma GM qui m'a élevée ...
d'une manière générale çà ne s'est pas passé trop mal ...
Mais clairement quand elle tente de me donner des ordres ou de me faire faire comme elle a decidé ... çà coince  ;D

Mais j'ai plus tendance à vouloir la protéger (bah oui 90 ans quand meme) qu'à lui déballer ce que j'ai sur le Coeur ...

Donc ... j'suis pas concernée, mais je lirai avec attention ce fil sur une relation que dans le fond ... je ne connais pas :)

J'ai lu aussi ...
Vu la colère qui m'anime en ce moment, je ne pourrais pas émettre qqchose de constructif ... mais je lirais ou je reviendrais quand je serais plus calme  :-*

J'en pense que oui, les relations mère/fille et plus généralement les relations familiales ne sont pas toujours simples. Ça me semble pas déconnant vu qu'on ne choisit pas nos parents. Il faut donc faire avec en essayant de pas trop se mettre la rate au court bouillon.

Y'a qd même un truc avec lequel je ne suis pas trop d'accord avec ta grand-mère :" La famille, c'est tout ce qu'on a." Mébon, je suppose que sadépan beaucoup de l'importance qu'on attache à la famille.

Je suis très attachée à mes parents, et après des années de travail des deux cotés on a enfin des relations tout à fait saines.
Pour autant, de la même manière, si on passe plus de 48h ensemble ça va clasher, et ça me parait tout à fait logique : on n'a pas les mêmes vies, les mêmes manies, les mêmes modes de fonctionnement, donc forcément l'un va énerver l'autre et inversement.

A vrai dire, je suis même plutôt étonnée de voir des personnes capables de passer plus de temps avec leur famille, limite je trouve ça "anormal"   yyyy15

Mais une fois de plus, c'est pas parce qu'on ne peut pas vivre ensemble qu'on ne s'aime pas. Ce sont 2 concepts tout à fait différents, de mon point de vue.

Pour ce qui me concerne, c'est plus de quelques heures que je ne peux pas passer avec ma mère.
Deux jours, même pas en rêve !

Il en est exactement de même pour ma soeur.

Cependant, j'ai remarqué qu'on ne se dispute que chez elle. Quand c'est moi qui la reçois, c'est nettement plus calme.

Tout ça il va falloir que je lui dise, aussi. Qu’apparemment nous avons des relations "normales" ;D
Merci à toutes de vos réactions, je vous tiendrais au courant de la suite.

Toujours eu du mal à comprendre aussi.


Je pense que ce qu'elle veut dire c'est que quand tu n'as plus personne, ami ou autre, la famille est là, peu importe les problèmes "internes".

J'ai une relation très ambivalente à ma mère.
J'avoue que je ne la connais pas bien... La petite fille que j'ai été a tellement manqué... manqué de manifestation d'amour, de câlins, de reconnaissance, de valorisation... j'ai du mal encore aujourd'hui à vivre ma vie de femme avec ce passif. J'avoue que je lui en veux encore, malgré le travail que j'ai fait, pour l'accepter telle qu'elle a été, telle qu'elle est...
Mais ce que je ne peux pas lui reprocher, c'est la façon dont elle nous accompagne dans nos vies, elle ne nous a jamais jugées, jamais imposé, nous disant toujours que ce qui lui importait, c'était que l'on soit heureuses... Elle a toujours été là dans les moments importants (de ma vie d'adulte) pas d'enfant... Elle sait nos souffrances, nous lui avons parlé à coeur ouvert avec ma soeur, ça n'a pas été des mots tendres... Elle a encaissé, sans perdre sa contenance... Ma mère ne montre jamais d’émotionnel, jamais... Toujours dans la maîtrise, le contrôle...
Je sais qu'elle a beaucoup souffert avec sa mère... elle ne l'a jamais appelée maman de mon vivant... jamais...

Bref, j'aurais des tonnes de choses à dire sur elle... mais lui parler, c'est autre chose... peur de la blesser... je l'ai déjà fait en plus...

Mais on peut passer du temps ensemble, sans problème...

C'est justement pour ça que je ne suis pas d'accord avec cette phrase.  La famille ne sera pas forcément plus là que qui que ce soit d'autre tout comme je ne suis pas là pour les connards de ma famille que je ne peux pas blairer. ;)

Je pense qu'en l'occurrence c'est la famille au sens restreint: les parents et les enfants. Les cousins au houitième degré (c'est pour l'accent belge, le "o"  ;D ) ça reste très relatif lointain, en général.


Je suis donc anormal.  ;D

Ça change quoi? Si tu estimes que tes parents/enfants sont des connards...
J'ai un exemple dans ma famille (et c'est amusant parce que j'ai eu de ses nouvelles depuis 15 jours après une longue période sans.)
Ma mère a 2 soeurs. L'aînée était givrée (vraie mythomane au sens psy.) Elle a pondu 6 gosses et les a vaguement élevés ds des conditions déplorables.
Ils sont tous devenus des rebuts de la société : voleurs, menteurs, usant et abusant des prestations sociales. Sauf un.
Il s'est barré et a coupé les ponts avec tous ces cretins. Il lui reste quoi à lui?

Pas la famille effectivement.
Mais c'est pas l'expérience de ma grand mère. Et en ce qui nous concerne, ça s'avère vrai ;)

Houlala plein de trucs à dire,

J'ai de mauvaises relations avec les parents parce qu'ils refusent toute discussion. Ma mère déteste le conflit donc elle fuit ou ment. Et moi c'est tout le contraire, le conflit, la vérité ne me dérange pas au contraire, parce que je pense que l'on apprend de nos erreurs et de nos névroses.

Ma mère est toujours dans le jugement et pendant des années je me suis sentie rabaissée parce que je ne correspondait pas à ses attentes. Je me suis trouvée et aimée une fois que j'ai quitté la maison et compris que c'était ses névroses à elle qu'elle projetait sur moi.

J'ai pris plus ou moins le conte pied avec la fille mais je suis sûre que cela laissera des traces
D'ailleurs c'est une question que je me pose et si j'avais le temps j'ouvrirais un sujet ( peut être ce wk) sur le poids des parents sur les enfants et comment on influence leur vie.

Aujourd'hui j'arrive à ne pas lui demander de valider mes choix et je me fous de son avis puisque de toute façon je ne suis jamais certaine qu'il est sincère

Et puis je suis profondément convaincue que l'on est seul(e) dans la vie et que seuls nos actes comptent. Le reste c'est de la littérature. Si ma mère est soumise à mon père c'est son problème pas le mien mais moi je refuse cette soumission

Je l'ai déjà raconté: J'ai coupé les ponts et je suis revenu fort de mes réalisations par ce que je savais que je valais quelque chose.
Est ce que ça serait pas ça ton problème de fond Winy? L'estime de soi?

Ouais, c'est pas faux. Disons que pour mon cas, ça s'applique, parce qu'on a des relations plutôt saines entre parents et enfants.

re  xs07

Pas sur ce problème précis. Du moins je ne pense pas.
Pour le reste, j'y travaille et je progresse pas mal ;)

Tant mieux, quand on est en paix avec soi même on est bien avec les autres.

 xs15

Les autres, d'accord.
Mais on parle de ma mère là ;D

Ce sujet est très intéressant.
Je suis un peu comme winy, j'ai compris il y a quelques temps que je devais creuser du côté maternel mais c'était pour moi tellement plus facile de rendre mon père responsable de beaucoup de choses.

Je m'entends bien avec ma mère et c'est la personne la plus chère à mon cœur, depuis toujours ou presque. Pourtant au bout de trois jours et malgré nos efforts réciproques, on s'agace.
Je sais que je n'ai jamais envisagé d'autre choix que celui d'épouser la cause maternelle et j'ai vécu toute mon adolescence en couple avec ma mère sur un mode "toi et moi contre le monde entier".
Nous sommes très complices, nous nous protégeons mutuellement et sommes très respectueuses de la vie de l'autre. Le revers de la médaille "complicité", c'est ma capacité à la comprendre sans qu'elle parle et à avoir la certitude que je ne fais jamais assez bien même si elle ne l'a jamais exprimé. A contrario, elle n'a jamais dit que c'était bien non plus !

Le comprendre m'a fait faire un grand pas mais j'avoue rechercher encore trop souvent son approbation muette ou imaginaire.

Donc on a un peu discuté de vive voix et elle parvient à en rire. :o
Apparemment ça l'a fait réfléchir et je la soupçonne d'avoir fait comme moi, sta dire en parler aux femmes de son entourage, qui ont dû valider.
Du coup, je pense qu'elle s'est rendu compte que nous avions finalement une relation normale. Compliquée et chaotique mais pas exceptionnelle et que je n'étais pas une horrible fille ingrate ::)
Les efforts seront mutuels dans les mois qui viennent et j'ai bon espoir sur notre futur équilibre.