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=> Chronique d'une vie ordinaire => : Dr. Ruth 05-10-2010, 15:35



: Le suicide
: Dr. Ruth 05-10-2010, 15:35
Je rebondis sur Valentoche qui évoque qu'elle a peur qu'une de ses amies fasse "une connerie".
J'avoue que c'est toujours quelque chose qui me mets hors de moi, sans doute parce que comme à peu près tout le monde j'ai eu des suicidés dans mon entourage.
C'est juste une notion qui me révulse tellement, et je déteste par dessus tout le sentiment de crainte et de culpabilité que ça déclenche chez les personnes exposées.



: Le suicide
: Hotllywood 05-10-2010, 15:45
D'accord

Moi aussi

Ah tu m'as niqué mon sujet, eh ben tiens! ;D


: Le suicide
: Dr. Ruth 05-10-2010, 15:46

Ah tu m'as niqué mon sujet, eh ben tiens! ;D

meuh non, j'ai participé aussi


: Le suicide
: ktycash 05-10-2010, 16:51
Il y a 5 jours, Maxi K a encore enjambé le balcon... parce que personne ne la comprend... mon 'tit frère (de 140 kg) l'a encore une fois récupérée... Vous croyez que c'est une vie pour des enfants ça !!!

(Je précise la scène se passe dans un duplex très class, pas dans les bas-fonds d'un quartier pourri...)

Mort aux cons qui font du chantage au suicide...
C'est d'une violence !
ça donne envie de dire :
Bon, depuis le temps que ça dure, qu'on en finisse ! Vas-y mais te rate pas Maxi K sinon c'est moi qui t'achève !

Mais enfermez-la bordel... qu'est ce que vous attendez ! Il lui faut une vraie aide médicalisée : une VRAIE

C'est rare que je sois violente... très très rare, je suis vraiment d'une douceur et d'une patience extrême envers tous... mais il y a des limites à tout
J'me doutais bien qu'une désintoxication alcoolique, comme ça, livrée à elle même ça ne tiendrait pas... et c'est sûr qu'elle souffre... Est-ce que quelqu'un de ma famille va enfin m'écouter  xtr34 xs08 xtr34 ça fait 35 ans que je supplie tout le monde et qu'on minimise tout ce que je dis...
(Et c'est moi qui suis asociale et originale ? Ben pour résister à ça toute une vie faut prendre un sacré recul : Oui. question de survie.)
C'est en zone publique, je sais... laissez ce post ici.


: Le suicide
: Marsup 05-10-2010, 17:05
Ne convient il pas de discerner entre le chantage au suicide et les vraies tentatives ? Je ne parle pas de ces ges qui appelle les pompiers bien avant de prendre les médocs. Je pense que quelqu'un qui en vient là doit être vraiment à bout pour ne pas envisager de pouvoir se sortir autrement de leur situation.

Maintenant je conviens que c'est violent et difficile à gérer pour ceux qui restent.


: Le suicide
: mescalero 05-10-2010, 17:12
Mon Mapuche, quand il n'est pas sous traitement a de vraies pulsions de mort.
Soit tournée vers lui-même, alors il se mutile, se coupe les veines, etc.
soit tournée vers les autres, alors il se promène en ville le soir avec ce qu'il peut trouver comme arme blanche ...
Je lui ai déjà confisqué quelques couteaux, une machette et deux coups de poing américains ...
Mais il est malade.


: Le suicide
: Malbak 05-10-2010, 17:26
Pendant ma période de chômage, j'ai voulu sortir une connerie...
Faire et vendre des noeuds de pendu... déjà tout prêt... à longueur voulu... et avec en option un petit crochet pour qu'on puisse l'accrocher où on veut...
Je pense que j'aurai fait un bon buzz... L'idée me tarode toujours (vu le nombre de crétins qu'on peut rencontrer tous les jours...), et je l'ai améliorée...  :D
J'aurai fait des noeuds avec de la bonne corde de cowboy, mais aussi avec des matériaux plus nobles... avec chacun un prix différent selon la matière, la longueur, le crochet ou pas etc etc...

Je suis sûr que j'aurai fait un carton, d'une manière ou d'une autre...

Même mes potes proches ont été choqué et ont cru que j'étais suscidaire... ce qui ne me semblait pas être le cas pourtant...  xtfra6
Aujourd'hui, je ferai bien la même idée... mais que tous les noeuds ne soient pas utilisables et minuscules... Genre pour la corde, couper une grosse partie et ne laisser qu'une fibre, qui ne supporterait aucun poids... Pour un noeud en chaîne, découper un maillon en ne laissant qu'une infime partie de métal idem, pour ne supporter aucun poids...
Le seul qui serait à taille réel serait dessiner sur le support où serait coller les autres...

Je vous vois venir gros comme une maison...

Sinon, aucun suicidé proche autour de moi que je me souvienne... J'en ai entendu, mais que des personnes très très éloignées, connues de loin, côtoyées très succinctement...


: Le suicide
: Marsup 05-10-2010, 17:28
Ca se voit  ;D


: Le suicide
: Dr. Ruth 05-10-2010, 17:51
Ne convient il pas de discerner entre le chantage au suicide et les vraies tentatives ?

Dans le cas qui m'interpelle c'est la crainte que cela engendre pour l'entourage. Que l'on puisse envisager presque naturellement que quelqu'un dans une mauvaise passe puis opter pour le mot fin alors que cela devrait en tout état de cause rester quelque chose de tellement exceptionnel.

@mescal : la maladie et la pulsion de mort sont vraiment à part et explicables.


: Le suicide
: mescalero 05-10-2010, 17:54
@mescal : la maladie et la pulsion de mort sont vraiment à part et explicables.
Oui, je sais, mais ça reste difficile à vivre pour l'entourage, c'est à dire moi ...
Heureusement que le traitement est maintenant bien calibré.
Mais parfois, il y a "décompensation", c'est ce qu'on m'a dit, mais je ne comprends pas le jargon des psys ...


: Le suicide
: missmalefoy 05-10-2010, 18:00
Un de mes très bons amis s'est pendu... pourtant rien ne présageait qu'il allait le faire parce qu'il était bien enfin semblait je devrais dire... on avait prévu des concerts, des soirées... et un début d'aprèm, au mois de novembre il y a 6 ans, il avait préparé toutes ses affaires, écrits ses lettres, écrit ses dernières volontés et puis pouf plus rien...  :-\
Ben quand on voit ce qu'il a laissé derrière lui  xs10
Certains du groupe n'ont pas gérer le décès et sont devenus alcooliques parce que "putain j'étais avec lui limite H/24 et j'ai rien vu", d'autres s'en veulent à tel point qu'ils ont mis leur sentiments de côté et là je parle pour ma soeur qui était sortie avec lui pendant 4 ans et qui même si elle n'en parle pas ben ne sort avec personne, je ne lui connais même pas un "petit chéri"  :-\

Pour moi le suicide c'est de la lâcheté...


: Le suicide
: Chrisdedax 05-10-2010, 18:07
Pour moi le suicide c'est de la lâcheté...
Je ne suis pas vraiment d'accord. J'y ai pensé à plusieurs reprises au cours de ma vie. Le suicide, c'est l'ultime recours à une souffrance insurmontable due à une situation à laquelle, quelque soit la façon dont on retourne le problème, on ne voit pas de solution. Et pour supprimer cette souffrance, pour retrouver la paix...


: Le suicide
: Valentine 05-10-2010, 18:12
euh je comprends pas bien.
je ne crois pas qu'elle va se suicider, je suis juste inquiète parce que pour la première fois je l'ai vu craqué et qu'apparemment elle s'est sentie dans un état second et à enjamber la fenêtre.
Elle sait bien que ce n'est pas la solution, c'est juste que c'est une fille vachement forte et que j'ai vraiment sentie une fêlure chez elle aujourd'hui.
Beaucoup d'entre nous passent par des moments comme cela et on est toujours là. Je n'avais juste pas évalué la difficulté actuelle de mon amie. Elle ne fait pas de chantage.

Par ailleurs j'avais un membre de ma famille qui nous a fait ce genre de chantage pendant des années alors je crois savoir ce qu'est le chantage au suicide. Elle est morte à 76 ans dans son lit  8)

Un psy m'a dit un jour : tant que les gens parlent de suicide, ils ne le font pas....


: Le suicide
: missmalefoy 05-10-2010, 18:15
Je ne suis pas vraiment d'accord. J'y ai pensé à plusieurs reprises au cours de ma vie. Le suicide, c'est l'ultime recours à une souffrance insurmontable due à une situation à laquelle, quelque soit la façon dont on retourne le problème, on ne voit pas de solution. Et pour supprimer cette souffrance, pour retrouver la paix...

Ben tu vois ce que tu écris est vrai mais pour moi chaque problème à une solution... même si c'est pas évident... ou alors c'est un problème de caractère... j'en sais rien...
Enfin tu as pu surmonter toussa la preuve ce n'est pas ton corps astral qui écrit  ;)



: Le suicide
: valentin 05-10-2010, 18:17
Un de mes très bons amis s'est pendu... pourtant rien ne présageait qu'il allait le faire parce qu'il était bien enfin semblait je devrais dire... on avait prévu des concerts, des soirées... et un début d'aprèm, au mois de novembre il y a 6 ans, il avait préparé toutes ses affaires, écrits ses lettres, écrit ses dernières volontés et puis pouf plus rien...  :-\
Ben quand on voit ce qu'il a laissé derrière lui  xs10
Certains du groupe n'ont pas gérer le décès et sont devenus alcooliques parce que "putain j'étais avec lui limite H/24 et j'ai rien vu", d'autres s'en veulent à tel point qu'ils ont mis leur sentiments de côté et là je parle pour ma soeur qui était sortie avec lui pendant 4 ans et qui même si elle n'en parle pas ben ne sort avec personne, je ne lui connais même pas un "petit chéri"  :-\

Pour moi le suicide c'est de la lâcheté...

Je vois pas très bien en quoi le fait que ça perturbe ceux qui restent te permet de conclure que c'est de la lâcheté.

Le suicide (je parle pas des tentatives appel au secours, qui là, oui, d'accord, joli mix de lâcheté et de chantage affectif, oui c'est ça recommence tu veux que je t'apprenne à faire les noeuds ?), le suicide donc, c'est un refus d'accepter une situation données, c'est sortir du jeu, dans ces conditions je ne joue plus, je ne vois pas comment m'en sortir, je déclare forfait.

Alors oui, tu peux le voir comme de la lâcheté si tu considères, toi, que rester dans le jeu est le but ultime.

Mais tu peux tout aussi bien considérer que c'est une grande preuve de courage que de refuser le jeu, de se "supprimer" à tous les sens du termes, malgré tout le poids social et éducatif, plus tout ton entourage, qui te disent que rester dans le jeu est le but ultime.

Et quand tu prends ce genre de décision de sortir du jeu, le fait que tes proches vont avoir du mal à accepter ton choix et vont peut-être se sentir un peu mal, ça ne doit pas peser bien lourd, hein...



: Le suicide
: Rubis 05-10-2010, 18:19


Pour moi le suicide c'est de la lâcheté...

j'ai pensé pendant une période ce genre de chose puis l'inverse aussi : je ne savais pas vraiment me positionner.

Il y a 7 ans, le parrain de mon fils s'est pendu.  Il était certes déprimé mais quoi de plus étonnant lorsque votre conjoint vous quitte ! Loin de moi et de beaucoup d'autres de penser qu'il pourrait en arriver là.  
Il était fou de ses gosses et pourtant : ce jour là, rien ne laissait présager le pire puisqu'il semblait zen, limite heureux alors qu'en fait, il avait tout planifié.  sa femme et ses enfants étaient chez lui, lui soi disant en train de bricoler dans le garage.  Il s'est pendu sans penser une minute que sa gamine de trois ans pourrait le voir ni que son fils, pompier, aurait à le dépendre.  
Vu comme il aimait ses gosses, je ne peux m'empêcher de penser qu'il devait être bien dans "sa douleur" (donc malade) pour ne pas avoir penser à eux


: Le suicide
: ktycash 05-10-2010, 18:24
Ne convient il pas de discerner entre le chantage au suicide et les vraies tentatives ? Je ne parle pas de ces ges qui appelle les pompiers bien avant de prendre les médocs. Je pense que quelqu'un qui en vient là doit être vraiment à bout pour ne pas envisager de pouvoir se sortir autrement de leur situation.

Maintenant je conviens que c'est violent et difficile à gérer pour ceux qui restent.

Je suis tout à fait d'accord avec toi,le titre du fil étant le suicide en général... Je l'ai illustré de ce cas particulier récent qui me touche...

Un autre cas très ancien...
Moi j'ai fait une TS... je l'ai fait quand j'étais absolument sûre d'être seule et sans laisser aucune lettre d'explication... (l'explication est dans mon UTS)... et ce n'était absolument pas un chantage, c'était un moment durant lequel ma vie avait atteind un sommum d'absurdité et n'avait plus aucun sens pour moi et je pensais qu'elle n'avait vraiment plus aucune utilité pour personne . J'étais totalement, absolument persuadée de ça au moment de l'acte.
Depuis que j'ai des enfants, il est impossible que cela me reprenne. A moins qu'un jour j'ai vraiment honte de ma façon d'être mère. (ce qui n'est pas le cas)

Des amis qui se sont suicidés, j'en ai eu (le sentiment d'impuissance et de culpabilité est énorme)
Mais, j'ai eu également une amie que je ne remercierais jamais assez de m'avoir fait assez confiance pour la sauver.
Qui n'a plus voulu me revoir quelques années plus tard, ce que je comprends fort bien d'ailleurs (je porte en moi son passé auquel elle a voulu tout changer, c'est très bien comme ça puisqu'elle est toujours vivante, elle y a trouvé une forme d'équilibre que je respecte infiniment)


: Le suicide
: Nana 05-10-2010, 18:28
Pour moi le suicide c'est de la lâcheté...

ou beaucoup de courage ...

Il parait que l'acte prend forme dans la tête de la personne en quelques secondes, et que plus rien ne peut le raisonner.
Maintenant quand une personne se couche sur les rails et attends ... ce ne sont bien souvent plus des secondes mais des minutes. je pense donc que c'est du courage qu'il faut pour attendre ce ptin de train.


Mais c'est aussi vrai que c'est un acte égoïste puisque à aucun moment la personne ne pense à ceux qui restent ou du moins à ceux qui se poseront les questions du pourquoi de ce geste.


: Le suicide
: Valentine 05-10-2010, 18:30
Vu comme il aimait ses gosses, je ne peux m'empêcher de penser qu'il devait être bien dans "sa douleur" (donc malade) pour ne pas avoir penser à eux

+ 1 c'est ça la douleur, exactement  :(


: Le suicide
: Cardamone 05-10-2010, 18:31
ou beaucoup de courage ...


Oui voilà, ce que je voulais écrire.

Courage je ne sais si c'est le mot.

Profonde douleur en tous les cas.


: Le suicide
: ktycash 05-10-2010, 18:52
Quant aux dernières paroles des suicidés, elles raisonnent horriblement en nous...

J'ai un ami durablement traumatisé, parce qu'il a dit à un de ses potes désespéré : "tu as choisi une gamine insouciante, autant se passer une corde "
Le lendemain le mec s'était pendu... il était drogué, incurable et totalement pessimiste dans la vie sur tout.
Imaginez l'immense sentiment de culpabilité que mon ami se trimbale maintenant.

J'ai une adorable vieille femme qui bossait avec moi dont le fils s'est pendu... chez elle, dans son grenier alors qu'il n'habitait plus là... le jour de la fête des mère... son fils était alcoolique, déséquilibré.

Pendant trois mois, j'ai eu quotidiennement ce coeur de mère brisé qui pleurait comme si elle allait entièrement vider son pauvre corps, des sanglots à vous déchirer l'âme... Chaque fois que je n'arrivais plus à vite lui donner une tâche pour lui occuper l'esprit et qu'elle se sente utile...


: Le suicide
: Dr. Ruth 05-10-2010, 20:09
euh je comprends pas bien.
je ne crois pas qu'elle va se suicider, je suis juste inquiète parce que pour la première fois je l'ai vu craqué et qu'apparemment elle s'est sentie dans un état second et à enjamber la fenêtre.


c'est pour ça que j'ai fait un sujet général et non pas un cas particulier. C'est la raisonnance de la phrase qui me titille.
Et manifestement la banalité de l'acte. Qu'on puisse y songer pour un autre que l'on voit en détresse, comme une éventualité. Ca ne devrait même pas nous efleurer.

Courage ou lacheté, je crois avant tout que c'est égoïste.


: Le suicide
: Valentine 05-10-2010, 20:12
Qu'on puisse y songer pour un autre que l'on voit en détresse, comme une éventualité. Ca ne devrait même pas nous efleurer.

c'est peut-être juste de l'amitié. Si j'en avis rien à foutre je n'aurais pas penser à cela...


: Le suicide
: Malbak 05-10-2010, 20:16
Ca ne devrait même pas nous efleurer.

Et quand cela arrive, il ne faut pas culpabiliser de ne pas l'avoir senti... ça devient compliqué... même si je suis conscient que ça l'est...


: Le suicide
: vette 05-10-2010, 21:45
Ce qu'on appelle le ''passage à l'acte'' n'est pas toujours prémédité.
Une montée chimique dans le cerveau, qui anihile toute capacité de penser rationnellement.
On parle d'ictus psycologique.

C'est ce que j'ai vécu.

Je n'avais pas laissé de mot. Et sur le moment, j'ai oublié toutes les conséquences, y compris que j'avais un fils.
Il n'y avait que l'urgence que ça s'arrête tout de suite.
Ma décision a été prise en quelques secondes. Je n'y avais jamais vraiment pensé de manière précise auparavant.
D'ailleurs, j'ai fait n'importe quoi.

Je n'ai plus jamais été la même ensuite. Ce petit bout de vie m'a profondément changée.



: Le suicide
: Dr. Ruth 05-10-2010, 22:22
c'est peut-être juste de l'amitié. Si j'en avis rien à foutre je n'aurais pas penser à cela...

je parlais une fois encore d'une généralité


: Le suicide
: Valentine 06-10-2010, 06:45
je parlais une fois encore d'une généralité

oui mais si j'applique tes propos à ce cas particulier ça ne marche pas. Et pourtant je déteste les gens qui utilisent leur mal-être pour obtenir de l'attention des autres. Ceux-là je leur conseille d'aller se faire soigner et je les fuis, même si je suis bien consciente qu'au fond d'eux il y a un truc qui les fait souffrir.


Le suicide n'est pour moi ni une lâcheté, ni un courage, c'est juste une impossibilité à faire face à la réalité à un moment donné et que l'on ne peut juger ce moment.


: Le suicide
: Petite Sorcière 06-10-2010, 07:28
Je fais la différence entre TS et suicide...je reviens plus tard dessus...


: Le suicide
: Flibette 06-10-2010, 09:42

C'est ce que j'ai vécu.

Je n'avais pas laissé de mot. Et sur le moment, j'ai oublié toutes les conséquences, y compris que j'avais un fils.
Il n'y avait que l'urgence que ça s'arrête tout de suite.
Ma décision a été prise en quelques secondes. Je n'y avais jamais vraiment pensé de manière précise auparavant.





Voilà... Ce n'est ni lache, ni courageux, ni égoiste.
Y'a pas de qualificatif possible. C'est une sorte d'arrêt sur image, une suspension du temps, de la reflexion, un court-circuit.



: Le suicide
: mescalero 06-10-2010, 10:19
Je fais la différence entre TS et suicide...je reviens plus tard dessus...
Un suicide réussi n'est pas forcément une TS ratée.


: Le suicide
: marie 06-10-2010, 11:37
jme suis posée la question  lors du dc du  pere de ma fille, avec entre autre , quelle dose de responsabilité sur une echelle de 1 à 10 jpouvais avoir..
ça m'a bouffé ma grossesse, mes nuits pdt 4 ans et demi,
je n'ai pas forcement de reponse,si c'etait un accident ou un suicide, et si c'est ça, quel niveau de  responsabilité j'ai, mais depuis ,quelle quelle soit, je la juge moins significative que sa decision à lui ,d'agir ainsi...s'il a pris cette decision

j'ai eu des menaces de TS,à plusieurs reprises le soir, qd j'etais en compagnie d'un nouvel ami de jeux, je reçevais des appels tel, d'une amie ,pour que je change d'avis et reste avec elle, c'etait bien avant de rencontrer le pere de ma fille ,j'ai flippé qques nuits, puis un jour j'ai dit merde...je ne supportais pas, ce comportement,que je n'aurais jamais eu,
c'est pas ça l'amour, y'a pas de liberté..je lui ai dit je suppose de façon differente des autres fois ,pasqu' apres je n'en n'ai plus reçu et elle a refait sa vie...nous sommes restée amies
à l'epoque ,je conçevais dejà la difference entre amour oblatif et ablatif et pourtant ces termes, je ne les ais connu que bien apres...


: Le suicide
: marie 06-10-2010, 11:43
ces menaces etaient pour me culpabiliser,d'etre ou faire ce que jvoulais et non ce qu'elle voulait
ç'est inacceptable
pour le pere de lucie," j'ai " pensé à un suicide, mais par contre il n'y a pas eu de mots ,ou menaces auparavant
juste une immense tension, et des mises au point permanentes...
le vide et les questions sans reponses ,juste des suppositions ,ça tue chaque jour un peu plus...ça insecurise vachement, dans les relations à l'autre...
enfin c'est ce que moi j'ai ressenti et c'est encore tres là, juste à fleur de peau


: Le suicide
: ktycash 06-10-2010, 13:12
Ce n'est pas lâche, ce n'est pas courageux, ce n'est pas égoïste (plus personne n'existe, pas même une idée construite de soi-même comme un grand vide de tout) c'est inconscient... c'est un VIDE de tout.

Pour moi, ce n'était pas une tentative d'appel au secours... pas du tout, j'ai toujours pensé que personne ne viendrait jamais à mon secours et même je m'en suis fait une barricade d'orgueuil pendant très longtemps, ma seule force et ma grande faiblesse.

Quelques mois avant, c'est une accumulation de douleurs psychologiques et un labirhynte mental inextricable... Une lutte intérieure incessante et stérile... Un désir que l'on pense légitime mais qui paraît complètement impossible. Le constat d'une impuissance totale sur la vie, d'une énorme surpercherie injuste... et aucune envie d'en parler, à personne.

Ni lettre, ni téléphone, rien à personne.

Ce jour là c'est arrivé quand j'ai vu que j'avais mes règles. Sur l'instant, c'est la perte de tout sentiment, de toute sensation de soi, ça ne prévient pas, ça vous plombe là, plus rien n'existe et on a plus envie d'exister, juste que tout s'arrête. Un dégoût de tout inexplicable qui vient du fond de soi, qui remonte... 

Et puis un truc s'ouvre : la certitude d'un grand vide, d'un "qu'est-ce que je fous là, je ne suis rien... et moi je me disais : même pas capable d'avoir un gosse, autant crever par cette matrice qui ne sert à rien". Comme un somnambule, j'avais juste la conscience de faire le dernier geste qui arrête tout, qui me débarrasse de mon enveloppe terrestre. 

On se voit agir pour se tuer, avec aucun sentiment pour ce soi qui agit "un tube ce n'est pas assez, encore un autre... il faut ça...". Enfin un grand calme, la certitude d'avoir fait le dernier truc à faire et on attend sa fin physique sans plus aucun état d'âme (et ce n'était pas dû au produit, j'avais pris de l'acide acétylsalicilique...). Je n'avais plus du tout conscience que c'était le soir  (un dimanche soir, le matin même j'étais allée au marché, j'avais ramené des tomates, de la coriandre fraîche et une kesra...) Je crois qu'il ne faisait pas encore nuit quand j'ai perdu connaissance, j'ai dû râter le coucher de soleil ce soir là.

C'est la petite chatte qui vivait avec moi qui m'a réveillée en me lèchant les paupières... ça rape, ça fait mal... j'étais groguie, le corps mécaniquement faisait l'inventaire de ce qui n'allait pas, j'ai vomis mon sang et j'ai rampé pour aller me laver... En me voyant dans la glace j'ai rit nerveusement d'être aussi nulle : même ça je l'avais râté ! Je me suis préparée pour aller bosser et j'y suis allée avec ma petite chatte dans un carton. Le soir même, j'ai fait 150 km en bagnole, je suis allée voir mon grand-père médecin pour lui dire que la séparation géographique  avec mon mari se passait très mal, mais que je voulais un enfant. Je lui ai demandé un médicament, quelque chose pour m'aider psychologiquement, il m'a donné un tube d'Ur___yl... Je n'en ai parlé à personne pendant plus de 20 ans.

Psychologiquement j'avais fait sauter un verrou, je pensais enfin : "non tu n'es pas obligée de te soummetrre à son refus bien que tu l'aies épousé..." "non, même si un gosse doit se faire à deux, pour toi c'est vital alors fais le seule s'il ne veut pas..."
J'étais déterminée à faire un gosse avec le premier mec qui passe si ça ne marchait pas ce coup là...
Ma fille est née 9 mois plus tard, il en est le seul père possible.

Plus de 15 ans plus tard, je lui ai enfin raconté ce que j'avais fait ... Il m'a avoué qu'en fait, il était essentiel pour lui depuis toujours d'avoir des enfants, qu'après son opération le doute de demeurer stérile le taraudait, que sa précédente compagne était stérile réellement et lui en avait fait baver...

Alors pourquoi m'avait-il fait autant souffrir ?          Transferts
Pourquoi ai-je subit tout ça... trop de loyauté aux promesses que je fais. Aux verrous que je m'impose  moi-même.

C'est sans doute de l'orgueuil mal placé.


: Le suicide
: vette 06-10-2010, 19:39
Un suicide réussi n'est pas forcément une TS ratée.

Et une TS ratée n'est pas forcément une mise en scène.


: Le suicide
: ktycash 07-10-2010, 12:34
Un suicide réussi n'est pas forcément une TS ratée.
Je fais la différence entre TS et suicide...je reviens plus tard dessus...

Et une TS ratée n'est pas forcément une mise en scène.

Certaines personnes ne font cela que par rapport aux autres...
D'autres parce qu'elles se sentent uniquement face à elles-mêmes dans une impasse qui sur l'instant paraît totale et absolue.


: Le suicide
: Camille 07-10-2010, 12:42

Moi je dirais que chaque cas c'est de toute façon une impasse, un mur, le besoin que la douleur s'arrête.


: Le suicide
: marie 07-10-2010, 13:05
ça me fait un peu chier d'ecrire ça, mais tres honnetement je pense qu'il peut aussi arriver qu'un suicide soit decidé pour faire chier longuement d'autres pers
ce contentement que l'on va rendre triste,et /ou faire chier "l'autre",
 ça peut etre super jouissif et valider le fait que se suicider vaut la peine...
il va sans dire, que dans ce cas là, je pense aussi, que la pers souffre tant ,qu'elle ne raisonne plus de façon sensée...


: Le suicide
: Camille 07-10-2010, 13:06

Oui Marie, surtout dans certaines séparations où celui qui est quitté fait du chantage au suicide.


: Le suicide
: ktycash 08-10-2010, 17:23
Il y a même un grand classique dans les suicides "mis en scène" ... Le suicidé maquille son acte en meurtre qui désigne un coupable... avec des traces de lutte, des effractions fictives...
 xs15 ça fout un vrai bordel pour les vivants... !


: Le suicide
: mescalero 08-10-2010, 17:24
Il y a même un grand classique dans les suicides "mis en scène" ... Le suicidé maquille son acte en meurtre qui désigne un coupable... avec des traces de lutte, des effractions fictives...
 xs15 ça fout un vrai bordel pour les vivants... !
Andreas Bader et Ulricke Meinhof ...


: Le suicide
: croquante 08-10-2010, 20:55
Je suis pas certaine que ce soit de la lacheté si considère que pour affronter la mort il faut un certain cran.
Même s'il en faut bien plus encore pour affronter la vie.

J'ai à l'époque ou j'étais au fond, pensé mille fois à mourir, alors que je portais mon enfant.
Edit car je souhaite juste préciser que je n'en jamais parlé à personne jusque récemment.
D'ailleurs je me sentais comme morte, c'est la pulsion de vie qui m'a sauvé finalement.

Personne ne peut juger un tel geste.

La seule chose qui me mette en colère dans ce geste c'est de penser que d'autres n'ont pas choisi, et ça déclenche "bètement" un sentiment de colère et d'injustice quand j'entend qq'un le dire qu'il va se suicider.

Quand au chantage au suicide...
Ma meilleure avait un ex qu'elle venait de quitter.
Il lui a dit un jour : si tu ne reviens pas je me tue classique...
Elle lui ben vas y fais le !
Et il l'a fait , donc méfiance avec cette théorie....


: Le suicide
: vette 08-10-2010, 23:36
Mon ami Pierre en avait mare de vivre. Il s'est pendu.
Mon ami Philippe en avait mare de vivre, il s'est tué en voiture, en laissant le doute de l'accident provoqué ou pas.

Ils ont laissé un grand vide, beaucoup d'intérogations, beaucoup de regrets aussi.

Aujourd'hui, je me dis que c'était leur choix. Mais qu'ils ont du se sentir terriblement seuls. Je me dis que s'ils m'avaient appelée, je serais venue en courant. Je me dis qu'ils le savaient, et que s'ils ne l'ont pas fait, c'était aussi leur choix.
Je me dis qu'ils sont morts parce qu'ils pensaient que personne ne les aimait.
Je me dis que ça aurait pu se passer autrement, et que pourtant, pour eux ça ne pouvait pas être autrement.


: Le suicide
: Hotllywood 09-10-2010, 08:06
et que pourtant, pour eux ça ne pouvait pas être autrement.
surtout ça.


J'ai eu plusieurs cas parmi mes patients.

-un mec en fin de rééduc, qui me dit je suis content, je me sens mieux j'arrive à faire tel truc et tel truc et le lendemain il s'est pendu.

-un autre qui sort de chez moi puis sur le chemin de retour gare sa bagnole sur le bas coté et avale un tube entier.

Ces deux là, je ne les avais pas vu venir.

Le troisième est différent.

Famille avec un grand père et un père suicidés.
Le mec était assez givré toujours à fond en bagnole ou en moto (mais vraiment à fond...)
Un jour bagnole 1 - moto 0 : il en est ressorti paraplégique et je l'ai récupéré à ce moment là.

Beaucoup de discussions pendant les séances ou je lui dis qu'il est Père d'un garçon (mère du petit disparue dans la nature), qu'il est responsable de plus que sa vie etc etc

Il s'est auto mutilé les jambes plusieurs fois puis il a fini par se pendre.

Donc dans ce dernier cas il y avait une forme de culture familiale et un comportement général qui conduisait par tous les chemins vers la mort...


: Le suicide
: marie 09-10-2010, 08:42
oui hot c est vrai.ta derniere intervention est tres juste,


: Le suicide
: vette 09-10-2010, 12:59
L'ex de l'amant a trouvé sa mère pendue dans sa chambre. Elle avait douze ans.
Il a fallu qu'elle en ait presque cinquante pour que ça cesse de la hanter.

Sa mère était dépressive de longue date, mais à l'époque, on se contentait de lui dire ''allez, un peu de courage, faut pas se laisser aller, t'as tout pour être heureuse ...."

Un suicide n'est jamais anodin. Il vient bien souvent de plus loin qu'on ne pense. Il y a probablement un élément déclencheur, mais je reste persuadée qu'il existe un terrain favorable.

Pour ce qui me concerne, je sais maintenant que je n'avais pas la volonté de mourrir, mais bien celle de ne plus subir ce que je vivais. Une seule urgence, que ça s'arrête tout de suite.
Parce que je ne suis pas maso et que je n'aime pas avoir mal. J'ai ressenti une grande liberté au moment de passer à l'acte. Et j'ai adoré l'état cotonneux qui a suivi, même si je n'ai été consciente que quelques secondes avant de sombrer dans le sommeil.

Je dis que ça m'a profondément changée, et je n'ai pas encore fini de constater à quel point. Je le découvre encore.
Ce qui est sur, c'est que pour moi, il y a l'avant, et l'après.

Sur le moment, il n'y a eu qu'une immense honte qui m'a submergée. Celle d'avoir oublié que j'avais un fils. D'ailleurs, pendant très longtemps, j'ai fait jurer à mon homme ne n'en parler à personne. Je ne voulais même pas que lui m'en parle. C'était idiot de ma part.
J'ai compris depuis ce que c'était d'être en état de choc. Et j'ai mieux vu quelles étaient mes limites.
Ca m'a aidé à ne plus les dépasser.



: Le suicide
: ktycash 10-10-2010, 11:12
surtout ça.

...

Donc dans ce dernier cas il y avait une forme de culture familiale et un comportement général qui conduisait par tous les chemins vers la mort...



Dans certaines cultures, c'est un acte de bravoure reconnu... et galvaudé par les autres cultures...Hara-kiri est un terme d'origine japonaise qui peut désigner : argotiquement, un suicide rituel japonais appelé Seppuku.

Pour les judéo-chrétiens, c'est une insulte à Dieu, une interdiction, un tabou.
Pour les Cathares, c'était un acte de purification et d'acccomplissement spirituel ultime.

Quant à la culture familiale, dans le cas cité par Hot, je vois une lignée d'hommes qui ont dû se transmettre l'idée qu'ils ne sont pas aimés, reconnus en tant qu'hommes quand ils ne "réussissent" pas... et se suicident.

Le respect de la vie se retrouve dans beaucoup de philosophies et de religions... Mais quand les valeurs de la vie sont en antagonisme avec les réalités possibles  et forment un blocage à vivre... cela crée des situations pathogènes... "suicidogènes"...


Alors ce que je pense du suicide en général, c'est qu'il nous remet en question face à nos valeurs... je crois que c'est en cela qu'il nous tranforme profondément.

... La vie ne vaut rien, http://www.dailymotion.com/video/x1zfdh_alain-souchon-la-vie-ne-vaut-rien_creation
...mais rien ne vaut la vie...


: Le suicide
: Gerrrard 23-02-2011, 03:14
(hop, remontage parce que j'avais parlé d'un truc dans le sujet récemment, et bonjour mon post pavé)

Bon, j'ai connu une ex manipulatrice / passive agressive / chantage affectif (surtout depuis qu'elle a passé quelques mois en clinique spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire) qui a fait une tentative de suicide  alors qu'on vivait ensemble, pendant que j'étais en cours et que elle séchait les siens.
J'étais furieux après elle en l'apprenant, même si je ne lui ai pas gueulé dessus.

Elle l'a fait en prenant une dizaine de cachets anxiolytiques prescrits par son psy(chologue ou psychiatre? comme elle voyait les 2 je ne sais pas), dont le seul risque est la somnolence, et les nausées,(elle s'est empressée de lire a haute voix à côté de moi la notice et d'avoir ensuite les symptomes décrits comme par magie) ce qui l'arrangeait pour légitimer son envoi dans cette même clinique spécialisée en France, mettre une distance suffisamment confortable avec moi pour trouver le courage de me faire comprendre que notre relation c'était fini.

J'ai alors compris deux choses:
-cette clinique est régie par des charlatans aux méthodes désastreuses qui leur permet de gagner un max en exploitant les faiblesses les plus profondes de leurs patients pour les conforter et en faire des pompes à fric. (c'est ptêtre pour ça que je savais que la médecine en France c'est pas top, et que la vidéo de la doctoresse Buisson qui raconte des trucs faux m'a rendu véhément)
-Dans un monde de pacifistes, ce sont les emmerdeurs qui s'imposent. Ou bien, les gens qui sont bien dans leur pompes ne peuvent être emmerdés que par des gens qui le sont moins, qui tirent vers le bas pour ne plus être seuls.


J'ai connu l'ainé d'une famille d'amis qui s'est suicidé sans qu'on sache trop pourquoi. Pourtant il avait fait une longue préméditation, je ne le connaissais pas tellement mais ça a foutu une grosse terreur dans tout son entourage.

Personnellement c'est un truc que je n'envisage pas.
bien que ayant 8 ans j'ai été très contrarié parce que mes parents cédaient tout à ma petite soeur qui faisait de l'épilepsie, j'ai confondu "fugue" avec "suicide" et j'ai dit à ma mère que "si ça continue j'vais me suicider". Je voulais dire fuguer. hum.
La pauvre, juste après le divorce avec mon père ça a pas dû être simple.
Aussi quelques années plus tard elle m'a emmené chez un psy et j'ai appris qu'un jour quand j'étais encore plus jeune, je m'en souviens même pas, mais un soir ou je ne voulais pas finir mon assiette comme un sale gosse qui préfère jouer tout le temps elle m'a dit que "il faut manger pour vivre" et que, déjà très balaize en rhétorique je lui ai répondu que "moi j'ai pas envie de vivre".
Alors que franchement, la réalité est ailleurs, je suis certain que ce que j'ai répondu c'était rien qu'un moyen de pouvoir aller faire mumuse avec mes jouets du moment.

Certaines personnes ont peur du suicide à cause de menaces superstitieuses, d'enfers de tous les noms et de toutes les méthodes. Moi c'est juste que je ne comprends pas comment on peut placer autre chose de plus prioritaire que de vouloir vivre une vie pleine de réjouissances.

J'ai bien lu vos réponses sur l'oubli de tout.
La déprime ou le mal être résultent d'un rétrécissement de la perception du monde: si on se berce soi même de complaintes morbides c'est le moment de se rendre compte qu'on fait son propre malheur.

Si on a de la douleur y'a des miliers de moyens d'apaiser sa douleur (chimiquement, thérapeutiquement, en se changeant les idées, en discutant avec des personnes qu'on apprécie, en fréquentant de nouvelles personnes et de nouveaux lieux, s'ouvrir à des activités, à l'apprentissage de tout), et croire que se tuer est un remède à la douleur implique qu'on sache précisément ce qui se passe quand on meurt. Qui sait? Ce que cherche celui qui veut mourir c'est un grand changement, un repos, la paix, mais pas la mort en elle même.
Une nouvelle vie pleine de bonnes choses.
Le fait même que l'on croie que notre vie est désagréable implique qu'on ait déjà vécu de meilleurs moments.

Enfin , croire que se tuer résoudra tout c'est totalement renier notre propre pouvoir de changer en bien notre quotidien.
Notre capacité créatrice est réelle, il faut s'en souvenir. xs00


: Le suicide
: Camille 23-02-2011, 08:05
Enfin , croire que se tuer résoudra tout c'est totalement renier notre propre pouvoir de changer en bien notre quotidien.

Voilà t'as tout compris un "suicidé" est persuadé qu'il n'y a pas d'autre solution. Son état d'esprit ne peut pas concevoir autre chose.


: Le suicide
: Armand Van Helden 02-03-2011, 22:23
J'en ai "connu" pas mal des suicidés, quand j'étais pompier volontaire.
Certains collègues gardaient les cordes des pendus (il parait que çà porte bonheur), 1 autre particulièrement spécial conservait le cas échéant une copie des lettres des suicidés...

Beaucoup d'"égoïsme" chez le suicidé qui a une famille, que de conséquences malheureuses pour les autres.  Que de destins tragiques rencontrés !

Mais bon, il faut bien réaliser que ceux qui réussissent sont toujours malades, depression ou autre troubles psychologiques. Une depression non soignée conduit par exemple automatiquement au suicide.

Après il y a ceux qui pensent au suicide ou y ont pensé. C'est autre chose. Beaucoup de gens y ont pensé (comme moi) sans être passé à l'acte.

Dans ma famille on ne se suicide pas, on en parle, on y pense comme un "problème philosophique" mais on ne passe pas à l'acte.


: Le suicide
: ktycash 02-03-2011, 22:54
J'en ai "connu" pas mal des suicidés, quand j'étais pompier volontaire.
Certains collègues gardaient les cordes des pendus (il parait que çà porte bonheur), 1 autre particulièrement spécial conservait le cas échéant une copie des lettres des suicidés...

Beaucoup d'"égoïsme" chez le suicidé qui a une famille, que de conséquences malheureuses pour les autres.  Que de destins tragiques rencontrés !

Mais bon, il faut bien réaliser que ceux qui réussissent sont toujours malades, depression ou autre troubles psychologiques. Une depression non soignée conduit par exemple automatiquement au suicide.

Après il y a ceux qui pensent au suicide ou y ont pensé. C'est autre chose. Beaucoup de gens y ont pensé (comme moi) sans être passé à l'acte.

Dans ma famille on ne se suicide pas, on en parle, on y pense comme un "problème philosophique" mais on ne passe pas à l'acte.

Je comprends que tu utilises le mot "égoïsme"  parce que j'ai ressenti la détresse culpabilisée de nombreuses fois auprès de l'entourage de suicidés... c'est horrible à porter cette impuissance...

Mais chez le suicidé il n'y a pas une once d'égo... encore mois d'isme... il n'y a plus que du RIEN.


: Le suicide
: croquante 10-01-2012, 18:53
J'ai appris y a 2 heures à peine, que la grande soeur de 14 ans d'une des amies de ma grande s'est suicidée ce week end.
La petite est une bonne amie de ma fille, je voudrais lui apporter mon soutien, mais entre respect et pudeur, je ne sais pas trop ce qu'il est correct de faire.
Je ne sais pas quoi faire. Je suis bouleversée.
Je voudrais dans l'absolu leur dire que s'ils ont besoin à un moment de faire garder leur fille, ou s'ils veulent essayer peut-être de lui changer un peu les idées elle peut venir quand elle veut.
Mias je en sais pas...


Quand il s'agit du suicide d'un enfant, peut-on le targuer de manquer de courage, et d'égoïsme ?  :(


: Le suicide
: Flibette 10-01-2012, 18:56
Croquante, tu ne peux pas faire grand chose... Un petit mot glissé dans une boite à lettre au mieux, peut être...

C'est triste.  :(

 xs16


: Le suicide
: Moi 10-01-2012, 19:01
 :-\

Pas mieux...

 xs16


: Le suicide
: ktycash 10-01-2012, 21:16
J'ai appris y a 2 heures à peine, que la grande soeur de 14 ans d'une des amies de ma grande s'est suicidée ce week end.
La petite est une bonne amie de ma fille, je voudrais lui apporter mon soutien, mais entre respect et pudeur, je ne sais pas trop ce qu'il est correct de faire.
Je ne sais pas quoi faire. Je suis bouleversée.
Je voudrais dans l'absolu leur dire que s'ils ont besoin à un moment de faire garder leur fille, ou s'ils veulent essayer peut-être de lui changer un peu les idées elle peut venir quand elle veut.
Mias je en sais pas...     

Moi je trouve que c'est une excellente idée pour l'enfant... assister impuissante au chagrin de ses parents peut devenir très douloureux, ou devenir une sorte d'enfant survivant sur lequel les parents risquent d'avoir un surinvestissement affectif ..., c'est un rôle super lourd à porter...
Ta proposition pour que les parents puisse faire leur deuil sans trop peser sur la soeur survivante, moi, je la trouve saine et généreuse.

Quand il s'agit du suicide d'un enfant, peut-on le targuer de manquer de courage, et d'égoïsme ?  :(

+1


: Le suicide
: winy 11-01-2012, 06:42
 :-*


: Le suicide
: marie 11-01-2012, 07:17
 xs16,
meme si ta proposition est "refusée",ce qui vient du coeur,et n'est pas une manifestation intrusive touche,je pense dans ces moments particuliers
ta fille ?


: Le suicide
: croquante 11-01-2012, 12:00
Merci beaucoup à vous. J'ai passé la nuit à pleurer.
C'est con, je ne connaissais pas directement la jeune fille, mais je ne peux m'empécher de penser à la petite copine de ma fille, que je vois tous les jours, car c'est toujours la première à venir en aide à ma puce depuis qu'elle est en fauteuil.
Hier soir j'en ai parlé un peu et on m'a dit exactement la même chose que toi Marie, d'écrire une lettre (parce que je me sens incapable de téléphoner :( ) et que ce qui viendrait du coeur ne serait jamais mal reçu, même si on refusait ou ignorait ma démarche.


: Le suicide
: LPF 11-01-2012, 15:48
+1 comme marie


: Le suicide
: Transformers 11-01-2012, 18:29
 xs16

14 ans merde.. terrible.


: Le suicide
: Marsup 11-01-2012, 18:38
Ben me semble que le petit mot est une bonne solution.
 xs16


: Le suicide
: Hotllywood 12-01-2012, 06:11
Clairement.


: Le suicide
: vette 12-01-2012, 09:41
+1


: Le suicide
: croquante 12-01-2012, 14:42
Merci à tous ça me conforte dans cette idée  :-*


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