NUTS - Nos Univers Très Sexy

Ah le grand sujet que voila....
A presque 40 ans, quelques relations amoureuses longues, des amis de longue date, je me remet en question. Et m'avoue ENFIN que je n'ai aucune confiance en moi. Je crois connaitre la raison mais est-ce la bonne ? Un père élevé dans la plus pure tradition catholique bretonne qui ne dit jamais "je t'aime à ses enfants" une impression de ne pas être aimé, de décevoir son père par des attitudes, des résultats médiocres, de ne jamais entendre mon père me féliciter pour un bon carnet de notes (du genre : 18 en biologie ? tu es sûr que le professeur ne s'est pas trompé ?) ou de bons résultats en natation (champion du tarn, champion midi pyrénnée... jamais un bravo de sa part...). Résultat : un clash familial, départ de la maison... L'impression de l'avoir toujours déçu, de ne pas être grand chose pour lui. A 29 ans je me suis marié. Avec le recul je crois que je me suis plus marié pour rentrer dans le cercle familial et dans le rang que parce que j'en avais envie. D'où un divorce 6 ans après. J'en ai discuté avec lui (peu parce qu'il n'arrive pas à parler de son amour) et je sais maintenant qu'il m'a toujours aimé. Mais ce manque de l'enfance reste en moi. J'ai toujours besoin de plaire, parfois (souvent ?) j'en fais trop et je finis par saouler les gens. J'ai toujours besoin de voir dans les yeux de L'AUTRE qu'il peut compter sur moi, que JE suis important à ces yeux. Et je me bouffe la vie avec cela.
J'ai l'impression de ne plus, voir PAS, savoir qui je suis réellement, ce que j'aime, ce que je n'aime pas, l'impression de vivre ma vie à travers les gens que j'aime, à travers la femme que j'aime. Ne pas faire ce que JE veux (d'ailleurs qu'est ce que je veux?) mais ce qu'elle voudrait.... Parfois l'impression d'être dans un cercle dont je n'arrive pas à sortir. Toujours avoir besoin du regard de l'autre.....

Il y a ce besoin de reconnaissance que ce soit dans notre boulot, famille, amis, amours ...
Un besoin de reconnaissance qui nous donne une place a part et non plus parmi tous ces anonymes qui nous entourent

Une fois qu'on se sent reconnu ... deja on est plus a meme d'avoir confiance en soi et donc envers les autres

Je prends des notes .... Continuez les jeunes .... Je suis plutot mal place pour donner un coup de main a l'aut'breton .....  ;) ;)

Pfiou....! Donner un conseil à notre petit breton ("petit" n'étant qu'un terme affectueux et non péjoratif  ;)).
Bah je sais pas.
Peut-être te dire que chacun a sa part d'ombre, ses failles, que chacun lutte contre et prend bien soin de ne pas les dévoiler parce qu'au fond de soi on en a honte. Et c'est une erreur. Il faut sans doute commencer par faire un constat tout bête sur les autres: personne n'est un super winner, quelles que soient les apparences, elles sont souvent trompeuses. Dans un 1er temps ça aide déjà à mieux s'accepter.

Et puis quand ça c'est fait, te débarrasser du regard et des attentes d'autrui (je me répète  ;) private joke). C'est beaucoup plus difficile je sais, mais c'est là que réside LA LIBERTE. J'ai mis des années pour y parvenir et je n'ai pas franchement été aidée par qq'un qui m'a rabaissée et méprisée et dans les yeux duquel je vouliais briller à tout prix tant je l'aimais. Heureusement mes parents m'ont toujours soutenue et encouragée.
J'ai une philosophie depuis : je ne peux pas plaire à tout le monde, je ne vais pas me changer pour autant car ceux qui m'apprécieront m'aimeront pour ce que je suis vraiment (mes défauts, mes doutes, mes faiblesses) et pas une simple image factice et trafiquée, donc leur attachement sera pur et dénué de faux-semblant.
Si je ne plais pas ? Tant pis, pas de temps à perdre. Bas les masques, tout le monde y gagne et toi en premier lieu.

Tu me suis ? Tu vois ce que je veux dire ?

Le confiance en soi vient de l'accumulation de petits succes quotidiens.
Quand le somme de ceux ci est supérieure à la somme des emmerdements auxquels chacun fait face, la balance penche du bon coté.
Nous baladons tous des boulets et des hontes rétrospectives. Mais nous avons brillé aussi. Et cela se reproduira.

Chercher la reconnaissance (sociale ou de ses proches) est normal. Cela fait partie du jeu de la seduction mais aussi de la ré assurance en soi. Le piège à éviter est de n'etre que demandeur. Meme quand les gens t'aiment, il est naturel de considerer que c'est un acquis, sauf signes evidents de désamour.
Ce que tu es est ce que tu as decidé, surtout à 40 balais. De plus, il n'est pas honteux de cultiver un jardin secret. Celui ci est une part importante de mon univers, et peut etre une piste à suivre chez toi?

Touché, Hot !

Le piège est flagrant et pourtant parfois j'y tombe de plein pied. A trop vouloir être reconnu on en finit par oublier que les autres ont le même désir. Et lorsqu'ils l'expriment on en prend plein la gueule car on s'aperçoit que l'on regarde son nombril au lieu de tourner son regard vers les autres. Facile à dire. Moins facile à ne pas faire. C'ets tout le problème de la confiance. Vouloir impérativement que l'AUTRE te croie et te fasse confiance mais oublier qu'il a BESOIN AUSSI de TA confiance. On se perd dans les désirs de l'autre si l'on ne sait pas ce que l'on désire sois-même.

La crise de la quarantaine disait Vibi. Oui aussi. Peut-être est-ce l'age où l'on se remet en question, ou l'on a une vision de sa vie passée et ou l'on peut faire un point. Savoir dire NON, savoir dire ce que l'on ressent, ce dont on a envie sans  se demander ce que l'autre va en penser, faire des choses POUR SOI et non pour les autres.... Assumer ses choix, ses envies... Vivre MAIS ne pas se laisser vivre.

J'ai confiance en moi. Là aucun problème, mais cette confiance, je l'ai acquise grâce à l'aide d'un psychiatre.
Où il m'a appris à m'aimer, me regarder, m'accepter, regarder autour de moi, prendre ou laisser ce qui ne m'apportait rien dans ma vie.
Grâce à lui, j'ai pris une certaine matûrité envers les événements.
Le regard et l'avis des autres n'avaient pas d'importance. J'étais la seule à diriger ma vie...je sais..
Je suis la seule à la vivre. Parfois, j'ai une petite rechute, mais je crois en moi, je sais qui je suis, ce que je veux.
Il est vrai que parfois je n'ai pas "confiance" aux autres mais là c'est différent, du moment que ma vie n'est pas perturbée et que le lendemain, j'ai oublié. Je repars sans regret, ni remord.
Je suis la seule qui me dégrade (mais là j'en ai conscience et je sais pourquoi, le facteur déclenchant et comment agir).
J'ai une totale confiance, et finalement je m'écoute.
Evidemment, je ne suis pas fermée sur moi, et regarde aujourd'hui les autres sans peur (euh..et l'amour...Même pas peur, et toc !!!).

En es-tu si sure?

La confiance en moi? Pfiou, pas encore complétement...
Pourquoi comment? Facile! Fille unique sur qui on fonde tous les espoirs. Celle qui doit briller plus que les autres parce qu'elle est considérée comme une merveille... Pas facile à porter ce poids là parce que du coup, même si j'ai eu des parents (trop?) aimants, je ne me suis jamais sentie à la hauteur...  :-\
Ce besoin de reconnaissance dans le regard des autres est resté.

Vers 30 ans, j'ai pété un cable. Tout a volé: divorce, changement de taf, etc. J'avais pris un sacré coup de tonus, confiance en moi, enfin!  Mais, je suis tombée amoureuse de celui qu'il ne fallait pas. Je ne doute pas un instant qu'il m'ait aimé du plus profond de son âme. C'était une relation passionnelle qui a duré 2 ans et qui m'a pas mal éccorchée: des bleus à l'âme et une confiance en moi réduite à 0. L'ombre de la manipulation m'a rende complétement parano... Depuis quelques mois, je refais surface mais c'est difficile. J'occille entre le besoin de reconnaisance, la tentative de maitrise de mon environnement et le "lacher prise", que je pratique de plus en plus.

Flibette , viens dans mes bras de fille unique qui a tout pété a la trentaine  ;).

Je sens que certains vont se marrer, mais c'est un fait, je n'ai confiance en moi que depuis peu de temps.
Ce qui a changé, une opération ( le nez), certains y verront toute une symbolique mais moi, je n'analyse pas si loins ni si profond ..

Cette mutation physique faisait echo a une mutation psychologique plus profonde.
Le divorce m'a aidé a me connaitre, m'a appris que quoiqu'il en soit, jamais TOUT le monde ne pourrait m'aimer, et d'ailleurs j'avais pas envie que tout le monde m'aime ...
Je me suis recentrée sur moi, mes aspirations, mes attentes et mon véritable "moi" a pu éclore, je plais fort ou alors je dérange fort et j'adore ca !
Je ne suis plus la gentille fille qui pense aux autres avant de penser a elle et cet etat de fait n'empeche pas les gens qui m'apprecient de continuer de la faire .

Le détail qui m'a le plus fait avancer ... le jour ou j'ai "non" et ou on n'a pas cessé de m'aimer ( quoique parfois peu de choses suffisent pour reprendre sonfiance en soi ! )

et bien zut alors tout est dit ici ! j'ouvre tous les tiroirs et j'y range mes parties de vie à côté des vôtres (le nez aussi d'ailleurs), comme quoi on est pas si seule que ca même fille unique.

Pas fille unique, au contraire la petite dernière de 5.
J'ai toute ma jeunesse dû affronter la comparaison avec les plus grands. Toujours eu l'impression d'être le vilain petit canard. Mes frères et soeurs faisaient de brillantes études, alors que moi je m'épanouissais dans le sport, je vivais ma passion.Des parents aimants, mais qui avaient sué sang et eau pour arriver à grimper l'échelle social. Et qui voulaient que leurs enfants aient la même attitude. Mais moi, rebelle, je n'ai jamais voulu rentrer dans ce moule.

Alors, perte de reconnaissance, pas de confiance en moi, l'impression pendant des années d'être la ratée. Et toujours ce besoin permanent de plaire, d'exister par rapport aux autres.

Jusqu'à il y a peu. Une réflexion de ma soeur, me disant que j'avais de la chance, parce que j'aimais ce que je faisais, je vivais de ma passion, et que ça, c'était le plus beau métier qu'on puisse réver. Et qu'elle m'enviait d'avoir réussi à imposer mes choix de vie.

Je n'ai pas eu besoin de psy pour me comprendre, j'y suis parvenue toute seule. Mais ce fut un travail sur moi-même de longue haleine. Aujourd'hui, je sais que c'est d'abord à moi que je dois plaire, que les gens m'aiment ou pas, mais que je me dois de rester moi même.

J'ai repris confiance en moi, j'assume mes choix de vie. Je n'ai plus de regrets ou de remords. Je vis pour moi. Et ça fait un bien fou 

Heu, comme ça? Devant tout le monde?  ;D

"Je ne suis plus la gentille fille qui pense aux autres avant de penser a elle et cet etat de fait n'empeche pas les gens qui m'apprecient de continuer de la faire ."

Arf, pas gagné, ça encore... Tellement plus simple de se préoccuper des problèmes des autres que de balayer devant sa porte...

Hop, je ressors un nouveau post... J'ai jamais ete aussi heureuse que depuis le jour ou j'ai accepte que des gens ne m'aime pas... certes il y a aussi des  gens qui m'aiment et qui m'aident a avoir confiance en moi mais accepter ca, ca m'a bien aide aussi: on apprend a vivre sans le regard des autres, pour soi et on se libere d'un gros poids...