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=> Chut c'est sérieux ! : L'actualité => : Valentine 25-02-2013, 14:21



: La ville de demain
: Valentine 25-02-2013, 14:21
Spécial LPF

www.eiffage-phosphore.com/cms/accueil (http://www.eiffage-phosphore.com/cms/accueil)

Regarder les prospectives sur Strasbourg, je trouve cela assez génial même si je doute que tout soit si clean dans le futur


: La ville de demain
: LPF 25-02-2013, 15:32
Ouais, intéressant, mais pourquoi donc ai-je tant de réticences quand c'est porté/présenté par un groupe comme Eiffage, dont l'intérêt est tout sauf humaniste et désintéressé...  ;)


: La ville de demain
: Valentine 25-02-2013, 15:59
Tu as bien une boîte aussi, tu portes des projets et tu n'es pas moins désintéressé  ;) on peut toujours mettre ne doute mais les idées sont belles quand même je trouve.


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: mescalero 25-02-2013, 17:18
Ouais, intéressant, mais pourquoi donc ai-je tant de réticences quand c'est porté/présenté par un groupe comme Eiffage, dont l'intérêt est tout sauf humaniste et désintéressé...  ;)
+1
Content d'avoir quitté Strasbourg ...
D'ici à ce qu'on envisage ce genre de délire à Luzivilly, j'ai le temps de voir venir !


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: Valentine 25-02-2013, 17:26
+1
Content d'avoir quitté Strasbourg ...
D'ici à ce qu'on envisage ce genre de délire à Luzivilly, j'ai le temps de voir venir !

Pourquoi considères tu cela comme un délire ?


: La ville de demain
: mescalero 25-02-2013, 17:54
Pourquoi considères tu cela comme un délire ?
Pour moi la ville est devenu un espace de contraintes. Le tram, c'est bien, sauf aux heures où il est bondé, et là, ça pue (au sens propre du terme, souvent).
Les transports "alternatifs", c'est bien. A condition qu'on puisse se passer de voiture ! Et ce n'est pas le cas, loin de là !
J'ai vécu plusieurs années à Strasbourg sans voiture. Ça va, tant qu'on ne sort pas de l'hypercentre. Mais faire un achat dans un centre commercial en périphérie ? Obligé de casser les pieds à un pote qui est motorisé.
Ensuite, malgré les bouchons, la voiture est plus rapide que les transports en commun dès qu'on a un, ou deux changements. Où on poireaute à zéro kilomètre/heure pendant un quart d'heure ... Un trajet qui prend 20 minutes en voiture peut prendre 1 heure et demie en tram et bus !
Faut avoir le temps ... Ou alors aimer les journées à rallonge quand on bosse.


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: Célimène 25-02-2013, 18:45
J'ai eu l'occasion d'assister à une présentation de Bouygues sur le même thème, je trouve ça assez bluffant.
Si on part du principe que le travail se situe dans les villes et que c'est donc là que les gens habitent, il me parait nécessaire de revoir l'environnement associé.

Par exemple, je suis une fervente des transports en communs et je suis certaine que le maintien de la voiture particulière (si chère à nos cœurs) freinent leur développement (associé bien entendu à des questions de ressources des collectivités).


: La ville de demain
: mescalero 25-02-2013, 18:55
Le problème c'est que les transports en commun sont pensés par des gens qui ne les prennent jamais, ou alors pas en heures de pointe.
C'est de la gestion de troupeau humain.


: La ville de demain
: vette 25-02-2013, 18:57
Chez moi la question ne se pose même pas. Ou bien t'es motorisé, ou bien tu bouges pas.
Il y a bien quelques bus, mais rares et à des horaires incongrus. Ils rayonnent en étoile des différents villages vers Beziers. Mais rien d'un village à l'autre, à moins de mettre plus d'une heure et de faire 50 kilomètres pour se rendre à un village distant de 5 ou 6 kms.




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: LPF 25-02-2013, 19:36
Tu as bien une boîte aussi, tu portes des projets et tu n'es pas moins désintéressé  ;) on peut toujours mettre ne doute mais les idées sont belles quand même je trouve.

Oui oui, je n'en disconviens pas, mais les solutions éventuelles non marchandes, ou minimisant le recours aux échanges commerciaux ne seront jamais mis en avant par des sociétés privées.

Je ne leur jette pas la pierre hein, c'est pas un poisson qui va faire de la pub pour des pâturages!  ;D

J'ai eu l'occasion d'assister à une présentation de Bouygues sur le même thème, je trouve ça assez bluffant.
Si on part du principe que le travail se situe dans les villes et que c'est donc là que les gens habitent, il me parait nécessaire de revoir l'environnement associé.

Uniquement le travail intellectuel. Le travail industriel est pour la quasi intégralité sorti des villes. Les petites usines intégrées dans le paysage urbain (années 50 et 60) c'est fini. On a même créé des zones artisanales en dehors des villes.

mescal', pas d'accord: une de mes belles-sœurs habite en périphérie de Strasbourg, et n'a pas de voiture. Mais à pied pas bien loin d'un grand centre commercial, et une bonne desserte entre chez elle et les boulots successifs qu'elle a eus. Mais ça impose de réfléchir avant de louer/acheter.

Chez moi la question ne se pose même pas. Ou bien t'es motorisé, ou bien tu bouges pas.
Il y a bien quelques bus, mais rares et à des horaires incongrus. Ils rayonnent en étoile des différents villages vers Beziers. Mais rien d'un village à l'autre, à moins de mettre plus d'une heure et de faire 50 kilomètres pour se rendre à un village distant de 5 ou 6 kms.

Les transports en commun en milieu rural, c'est une hérésie économique ET écologique. Vaudrait mieux mettre en oeuvre l'équivalent des taxi-brousse; ça a été fait en banlieue parisienne, avec succès (et quelques procès des chauffeurs de taxi  ;D ).


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: Célimène 25-02-2013, 19:51
Uniquement le travail intellectuel. Le travail industriel est pour la quasi intégralité sorti des villes. Les petites usines intégrées dans le paysage urbain (années 50 et 60) c'est fini. On a même créé des zones artisanales en dehors des villes.
J'avais oublié ta propension (encore plus grande que la mienne) à jouer sur les mots.
Donc, le travail se trouve dans les villes ou à proximité... Les zones rurales offrent peu de jobs. Les zones "artisanales" sont situées en périphérie des villes.

Le problème c'est que les transports en commun sont pensés par des gens qui ne les prennent jamais, ou alors pas en heures de pointe.
C'est de la gestion de troupeau humain.
Qu'est ce que c'est que cette manie de vouloir absolument que les gens aient besoin d'expérimenter pour comprendre ? C'est comme si les médecins qui ne sont pas malades ne pouvaient pas soigner.
Il existe des études de marchés, des études de déplacement, on arrive à connaître les flux en nombre et en qualité... Et on arrive même à mesurer l'engouement pour une nouvelle offre quand elle est mise en œuvre (ton exemple du tram... Le truc, c'est d'être ensuite capable d'adapter l'offre à l'évolution de la demande).

Et je rejoins LPF pour dire que le transport en commun en milieu rural n'est pas tenable économiquement, financer des bus moitié vides n'est pas tenable pour des collectivités dont les ressources s'amenuisent chaque jour.



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: mescalero 25-02-2013, 19:55
mescal', pas d'accord: une de mes belles-sœurs habite en périphérie de Strasbourg, et n'a pas de voiture. Mais à pied pas bien loin d'un grand centre commercial, et une bonne desserte entre chez elle et les boulots successifs qu'elle a eus. Mais ça impose de réfléchir avant de louer/acheter.
J'habitais dans l'hypercentre, à 5 minutes à pied de mon lycée (qui jouxte la cathédrale). Mais mon club de sport était à la Robertsau, trois quarts d'heure de transport du fait des changements ... Et pour voir les amis, qui habitaient dans les faubourgs, une vraie galère ...


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: Valentine 25-02-2013, 20:41
Pour bien connaître le sujet, hormis les élus qui président les autorités des transports les thecniciens qui préparent les dossiers sont des pros.
Le problème c'est le financement des infrastructures de transports, en investissement et en fonctionnement surtout. Pour que les comportements des gens changent et qu'ils quittent leur voiture en ville il faut leur apporter, en effet, des transports efficaces


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: mescalero 25-02-2013, 21:01
Pour que les comportements des gens changent et qu'ils quittent leur voiture en ville il faut leur apporter, en effet, des transports efficaces
Voilà.


: La ville de demain
: vette 25-02-2013, 21:08
Bien sûr.
Les transports ne sont pas ou plus un service public. On ne les appréhende plus qu'en termes économiques et non pas comme un service.
Idem pour les trains.

Par chez moi, tout un tas de lignes ont été purement et simplement abandonnées, parce que pas rentables.

Celà a des incidences économiques très grandes.
Vu les salaires perçus, surtout pour un temps partiel, si on doit acheter, entretenir et nourrir une voiture privée, aller bosser coûte plus d'argent que ce que l'on en gagne.

C'est un choix politique très net de zapper la notion de service public en faveur de la rentabilité.

Mais on peut toujours s'organiser localement pour du covoiturage au quotidien.
Je songe très sérieusement à créer quelque chose dans ce sens dans mon village.



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: mescalero 25-02-2013, 21:15
Mais on peut toujours s'organiser localement pour du covoiturage au quotidien.
Je songe très sérieusement à créer quelque chose dans ce sens dans mon village.
Il y a des aires de covoiturage le long de la N12 (4 voies). Elles sont utilisées à près de100% !
Moi je rationalise mes déplacements pour éviter les aller-retour superflus, donc je n'utilise pas ma voiture tous les jours. Budget carburant inférieur à 100€ par mois !


: La ville de demain
: LPF 26-02-2013, 07:45
Les transports ne sont pas ou plus un service public. On ne les appréhende plus qu'en termes économiques et non pas comme un service.

Non non, les transports publics en milieu peu dense (rural) sont une hérésie avant tout écologique: un bus avec 3 personnes pollue plus qu'une voiture avec 3 personnes. Et (en deuxième lieu, et selon moi c'est pas forcément une raison) c'est économiquement con.

Idem pour les trains.

Par chez moi, tout un tas de lignes ont été purement et simplement abandonnées, parce que pas rentables.

Là, c'est totalement autre chose, si tant est que la ligne soit électrifiée. Dans ce cas là, la question du train (comme lien entre centres urbains, même petits) ne se pose qu'en termes économiques, et d'aménagement du territoire.

C'est un choix politique très net de zapper la notion de service public en faveur de la rentabilité.

Ben c'est surtout parce qu'on a privatisé tout le bouzin.

Mais on peut toujours s'organiser localement pour du covoiturage au quotidien.
Je songe très sérieusement à créer quelque chose dans ce sens dans mon village.

Faut que je te retrouve le truc sur les "taxi-brousse" en région parisienne, c'était vachement bien pensé.


J'avais oublié ta propension (encore plus grande que la mienne) à jouer sur les mots.
Donc, le travail se trouve dans les villes ou à proximité... Les zones rurales offrent peu de jobs. Les zones "artisanales" sont situées en périphérie des villes.

Ah oui mais moi je limitais inconsciemment la notion de "ville" au centre + la "petite couronne". Mais effectivement, si on inclut la deuxième couronne, ça récupère la grande majorité des centres industriels et artisanaux.

Le problème dans ce cas est purement physique: plus t'augmente le rayon concerné, plus t'augmente au carré la surface à couvrir par les transports en commun (tu "dilue" les destinations individuelles).

Qu'est ce que c'est que cette manie de vouloir absolument que les gens aient besoin d'expérimenter pour comprendre ? C'est comme si les médecins qui ne sont pas malades ne pouvaient pas soigner.

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: Célimène 26-02-2013, 15:46
Bien sûr.
Les transports ne sont pas ou plus un service public. On ne les appréhende plus qu'en termes économiques et non pas comme un service.
Idem pour les trains.
Ça demeure pourtant un service public dont la compétence a été décentralisée aux collectivités. Mais les ressources financières de l'Etat et des collectivités par ricochet étant ce qu'elles sont, les choix sont fait en fonction de l'économique, des flux de voyageurs à transporter et parfois (selon les sensibilités) de l'écologie du système.
Je crois justement que c'est le fait de considérer ça uniquement comme un service qui a conduit parfois à une certaine gabegie et nécessite aujourd'hui d'en revenir au bon sens paysan et à des choix dictés par l'économique.

Pffff, voilà que je suis définitivement vendue au grand capital.


: La ville de demain
: LPF 26-02-2013, 16:00
Ça demeure pourtant un service public dont la compétence a été décentralisée aux collectivités. Mais les ressources financières de l'Etat et des collectivités par ricochet étant ce qu'elles sont, les choix sont fait en fonction de l'économique, des flux de voyageurs à transporter et parfois (selon les sensibilités) de l'écologie du système.
Je crois justement que c'est le fait de considérer ça uniquement comme un service qui a conduit parfois à une certaine gabegie et nécessite aujourd'hui d'en revenir au bon sens paysan et à des choix dictés par l'économique.

Pffff, voilà que je suis définitivement vendue au grand capital.

Oui et non. Si l'on prend le cas de la SNCF, la notion de service public est que les lignes bénéficiaires compensent les lignes déficitaires (un peu comme l'acheminement du courrier postal pour La Poste). Pas de supprimer le déficitaire pour faire plus de bénef.

Et puis, plutôt que de réfléchir à des modes de transport public adaptés aux modifications des fréquentations des usagers, on a préféré faire simple en supprimant le service. Ah ben pour sûr, c'est pas bien compliqué à mettre en oeuvre, une suppression...  ::)


Et sinon oui, te voilà vendue au grand capital. Quelle honte.  ;D


: La ville de demain
: vette 26-02-2013, 18:06
Ce que je vois, par chez moi, c'est que chaque fois qu'on rajoute un bus, il est plein.
Et ce sont les mêmes véhicules qui servent au ramassage scolaire.



: La ville de demain
: Célimène 27-02-2013, 14:22
En fait, la SNCF passe aussi des contrats avec les collectivités pour l'exploitation et le financement des lignes ferroviaires régionales, point de compensations entre les lignes bénéficiaires et déficitaires.
Enfin, ce n'est pas parce qu'un bus est plein qu'il est rentable, les collectivités ont parfois des politiques tarifaires particulièrement attractives.

Et puis, vive le grand Paris !


: La ville de demain
: LPF 27-02-2013, 14:52
En fait, la SNCF passe aussi des contrats avec les collectivités pour l'exploitation et le financement des lignes ferroviaires régionales, point de compensations entre les lignes bénéficiaires et déficitaires.

Ben alors voila un truc qu'il est con, du coup.

Enfin, ce n'est pas parce qu'un bus est plein qu'il est rentable, les collectivités ont parfois des politiques tarifaires particulièrement attractives.

Il aura moins de mal à être rentable plein que vide, toudmem.  ;D

Et puis, vive le grand Paris !

Pendez-moi tous ces jacobins!  ;D


: La ville de demain
: Valentine 27-02-2013, 15:23
Et puis, vive le grand Paris !

@lpf : au contraire c'est aujourd'hui la pression des élus locaux et de la population qui risque et je l'espère fortement d'enclencher enfin les premiers coups de pioche !
Pour une fois que l'État a eu une idée intéressante...


: La ville de demain
: LPF 27-02-2013, 15:36
@lpf : au contraire c'est aujourd'hui la pression des élus locaux et de la population qui risque et je l'espère fortement d'enclencher enfin les premiers coups de pioche !
Pour une fois que l'État a eu une idée intéressante...

Nan mais je sais, c'était une boutade (de Dijon).

Ca n'enlève rien au plaisir de pendre les jacobins, note.  ;D


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