NUTS - Nos Univers Très Sexy

Dieu sait si je respecte mes anciens, au niveau familial, au niveau national et même international compte tenu de mes origines !
Mais qui peut payer ça ? pour 2 parents ? même avec un salaire de cadre aisé (ce qui est loin d'être mon cas)

Coût moyen à la charge du résident en maison de retraite MÉDICALISÉE :

    • Paris : 2780 € par mois,
    • Banlieue Parisienne : 2161 € par mois,
    • Province : 1591 € par mois.

mes sources : http://www.lesmaisonsderetraite.fr/maisons-de-retraite/la-tarification.htm


Comment pourrons-nous faire face ?

Mes deux parents sont décédés.

Ben oui, Mescal ! Pas concerné immédiatement !

N'empêche que, dans 20 ou 30 ans, une grande partie des Nutsiens ici présents seront concernés !

Parce que faut pas rêver, hein ! A part pour quelques privilégiés qui seront recueillis par filfils ou fifille, pour les autres...

Mais un jour, tes minis seront concernés

Et tous les notres aussi !

Mon frère a passé trois ans en long séjour médicalisé, avant de décéder : sclérose en plaques.
AAH + Contribution de sa mutuelle + assurance privée qu'il avait souscrite + conseil général
Ça suffisait à peine pour couvrir les 3000€ par mois ...
Heureusement il avait aussi un capital de quelques dizaines de milliers d'euros.

Moi, à priori je ne veux pas aller en maison de retraite. J'espère qu'il me restera suffisament de lucidité pour me tirer une balle avant.

Ta lucidité rejoints la mienne ! Disparaître avant de devenir une charge, un boulet !

Ma grand-mère paternelle, 18 ans de maison de retraite, alzheimer, elle ne reconnaissait plus personne les 10 dernières années, décédée depuis 10 ans
Ma grand-mère maternelle, depuis 6 ans en maison de retraite (la même), alzheimer aussi
J'espère avoir le choix de ne pas imposer ça à ma descendance...

Et soyons lucides, ce sont nos anciens, mais demain, ce sera nous !
N'étant pas appelé à être le premier personnage de la République, je ne puis envisager pour moi la fin glorieuse de Félix Faure !
Et vous, vos choix de fin de vie ?

Mon père a eu une retraite suffisante pour faire face à la charge financière de son vieillissement et de sa fin de vie.
Ses économies et la pension de reversion devraient suffire à ma mère pour finir ses jours dignement.

La maison de retraite n'est pas une solution pour tous, même en dehors des considérations financières. Aussi luxueuse soit-elle, et malgré la proximité des enfants et leurs visites répétées, ça demeure un mourroir.
Tout le monde ne s'y adapte pas.
Ma mère a fait le choix de rester chez elle jusqu'au bout. Sa maison est isolée, et elle mourra probablement seule.
Je respecte son choix même s'il me pèse en terme d'inquiétude pour elle.
Elle vient, en nous signalant son choix, de choisir sa fin de vie, et probablement sa mort.

Je crois qu'il ne faut pas anticiper ce que nous voudrons faire à cet âge, parce que nous ne raisonnerons probablement plus de la même manière qu'aujourd'hui.

J'en ai trop vu autour de moi, dont mon père, claironner haut et fort que jamais ils ne deviendraient invalides ou dépendants, et finir leurs jours impotents, ayant à moitié perdu la raison, et incontinents.

On lui aurait dit ça il y a quelques années, il aurait refusé de nous croire, et aurait juré s'être tué avant.

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Quand mon frère était encore lucide, avec mon père, on lui avait confisqué et planqué toutes ses munitions (il faisait du tir en club). Je voulais même enlever le verrou de sa carabine, mais là il a piqué une colère ...
Moi, je garde une boite de balles dans mon coffre-fort, au cas où.

Mon père est mort d'un arrêt cardiaque, brutalement, dans sa 83ème année. Je trouve que c'est vraiment une belle mort. Ma mère est décédée jeune, à 52 ans, elle a trainé un cancer pendant près de 5 ans. Vraiment pas top.

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Assurances, en prévoyance.

Vaste débat...

Quand je vois l'état de certaines vieilles personnes dans les institutions, je ne comprends pas pourquoi on les maintiens.
La chemin jusqu'à la fin est terrible, parfois.
Je sais que quand viendra le tour de mes parents, et dans pas si longtemps que ça (66 et 64 ans), nous en parlerons. Mon père veut déjà se foutr en l'air avant d'être grabataire. mais ça se sont des paroles de quand on est en bonne santé, mais est-ce que l'on souhaite vraiment mourir au fond, quel que soit notre état?

Que devons nous comme assistance et accompagnement à nos parents? Vaste question. Les rôles s'inversent, eux qui nous ont torché le cul quand on était petits,  nous leur torchon le cul quand ils sont grabataire, et proches de la fin. Ça doit faire un choc. Et je ne sais pas si je suis prête à vivre la déchéance de mes parents. Déjà que eux, ils ont du mal à vivre la leur...

Je ferais ce qu'ils me demandent je pense. Et je parlerais très clairement de ce qu'ils veulent avant qu'ils ne perdent leur moyens intellectuel si cela devait arriver, pour agir en conséquence. C'est important de parler de la fin avec ses parents, de comment ils voient ça  xs15

Nous ne savons pas "gérer" et accompagner la vieillesse. Donc nous faisons des mouroirs où les vieux sont abandonnés, et surtout pas accompagnés à un moment crucial, la fin de vie. Putain mais ça devrait pas être aussi triste et aussi vide la fin de vie!!! Même à plus de 90 ans. Même quand on est malade.

Et puis je suis aussi pour l'euthanasie. Et mes parents aussi. Donc...

Fut un temps où il était normal de s'occuper de ses parents. La maison médicalisée n'est pas la solution universelle non plus. Il y a des aides à domiciles pour les soins quotidiens.

Le père du mec de ma mère, il est trop abîmé pour une aide à domicile, il lui faut plusieurs personnes plusieurs fois par jour...donc il a toute sa tête, mais son corps le lâche, donc il est dans un  mouroir. C'est horrible.

Fut un temps où il n'était pas nécessaire d'avoir deux salaires pour s'en sortir. La femme, généralement, était à la maison pour s'occuper à temps plein des enfants et des anciens.
En fait c'était pendant les 30 glorieuses ...

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C'est vrai, c'était le bon temps quand les femmes restaient à la maison et trimaient comme des esclaves pour s'occuper de tout et de tout le monde, et sans avoir aucune indépendance  ;siff  :-X

zaz: évidemment, personne n'a jamais dit que cette situation était enviable. Par contre, la solidarité intergénérationnelle était, semble-t-il, plus développée (le facteur proximité géographique était un atout, c'est certain).

Bon, je suis né et j'ai grandi dans une ferme. Trois générations qui cohabitaient. C'est à peu près ça ...

Là on a un problème de perspective. Au cours des années 50, les femmes de milieu ouvrie ont vu comme un grand progrès le fait de pouvoir arrêter de travailler en usine et de rester à la maison comme les bourgeoises.
Ce n'est qu'à la fin fin des années 60, et plutôt au cours des années 70 qu'une nouvelle génération de femmes a revendiqué d'aller travailler pour l'indépendance économique, avec un vrai diplêome et une vraie profession.
De crise en crise, le "deuxième revenu" du ménage est redevenu une contrainte.

Sans rire c'était mon sujet d'oral au Capes, et j'ai eu 16/20, alors ...

je trouve que la source est bien en dessous de la vérité, pour bosser souvent pour des maisons de retraites en province c'est plutot 2500€ et region parisienne 4000€... et pourtant non médicalisés et pas du tout des haut de gamme non plus!!
la plupart vendent leur maison pour se payer ces maisons de retraite et espere mourir avant de finir leurs économies

C'est justement parce que ce n'est pas médicalisé que c'est plus cher: pas de sub dues aux établissements hospi ou assimilés.

ah je pensais le contraire car plus de service... ok  enfin dans tous les cas ca reste hors de prix pour un mouroir

Ouais enfin noircissez pas non plus fatalement le tableau. Mouroir, c'est pas automatique hein. Mon grand-père paternel était en maison de retraite non médicalisée (y'avait même quelques apparts pour des couples), et ça n'avait rien d'un mouroir. Bon ok il faisait chier ses voisins parce qu'un peu dur de la feuille et le son de la télé assez élevé pour regarder les films rose de M6.  ;D

Par contre, mon grand père maternel était en long séjour (Alzheimer), donc médicalisé, et là, ouais, un vrai mouroir.  :-\

Avec ma mère, nous avons assisté une tante restée au domicile après le décès de son mari. Chaque jour, un infirmier et une auxiliaire de vie venait chez elle en plus de nous et des repas qui lui étaient livrés.
Elle pétait les plombs (Alzheimer...) et nous faisions le tour des urgences un matin sur deux pour savoir où elle avait pu atterrir après un nième appel aux pompiers pour une crise d'asthme imaginaire...
Une nuit, dans un moment de lucidité ?, elle est allée se foutre dans un fleuve. C'est horrible, mais ça a été un soulagement énorme pour nous qu'elle disparaisse.
Même si ça semble cruel, je ne veux plus jamais revivre une expérience pareille. C'était l'enfer au quotidien de devoir la gérer (genre 15 à 20 appels téléphoniques successifs pour savoir si elle pouvait fermer ses volets...)
Ma grand-mère est morte chez elle des suites d'un cancer après une longue agonie face à laquelle nous étions impuissants. Là aussi, c'était l'horreur: souffrance, perte de toute autonomie, etc.

Nous avons discuté de la fin de vie de ma mère qui a un fort risque de se retrouver avec des symptômes de type Alzheimer et donc de dépendance.
Elle ne souhaite pas se retrouver dégradée et ne veut pas que mon père et moi devions subir un quotidien comme celui que nous avons connu avec notre tante.
Elle m'a donc demandé de l'aider à partir quand ça deviendra trop difficile. C'est une sacrée responsabilité et un sacré poids qu'elle m'a confiée mais je comprends et j'accepte. Je ne sais pas si je serai capable de mettre en pratique le moment venu mais j'espère que j'en aurai le courage.

C'est plus compliqué que ça.
Les désirs changent avec l'âge, et l'idée qu'on se fait des maisons de retraite n'est pas forcément juste.
Ni de l'assistance à domicile d'ailleurs.
D'abord il y a du meilleur comme du pire, mais surtout, et même dans les institutions les mieux gérées, tout le monde ne s'y adapte pas.
Ca a parfaitement convenu à mon beau père et son seul regret a été de ne pas avoir consenti plus tôt à y aller.
Pour mon père, ce n'était même pas envisageable.
Pour ma mère, elle en a rêvé pendant des années, et maintenant qu'il serait temps d'y partir, elle refuse.

Vivre plus longtemps, mais à quel prix ? Dans quel étât de santé ?
Même les gériatres sont démunis face à cette situation nouvelle. Pas assez de recul.
Celui de mon père m'a dit qu'il y a quelques années, et sans les médocs qu'il prenait, il serait mort bien avant.

Le gros problème, dans les maisons de retraite, c'est qu'il n'y a que des vieux !
Ca peut paraitre con à dire, mais pourtant, si on y réfléchit un peu, on peut comprendre qu'y partir, c'est se couper du monde, de la vie, de la réalité.
Ou alors, il faut savoir prendre la décision d'y aller bien avant d'être trop vieux.