NUTS - Nos Univers Très Sexy

C'est l'un des buzz du moment.
Ce mec n'est pas un feuneu, juste un gusse qui n'en peut plus/je le comprend, mais vous, vous en pensez quoi?



Le texte de Philippe Carrese dans son intégralité :

“J’ai plus envie…… J’ai plus envie de me prendre le quart-monde dans la gueule chaque fois que je mets un pied sur la Canebière.

Je m’apprêtais à écrire une chronique rafraîchissante pour un magazine d’été riant, bien décidé à taire mes énervements habituels. J’avais pris de bonnes résolutions, rangé ma parano dans ma poche et mes colères avec mes tenues d’hiver, au fond d’un placard. Je m’apprêtais même à faire de l’humour. Quelquefois, j’y arrive. Mais voilà… Une randonnée pédestre éprouvante entre les Cinq Avenues et le cours d’Estienne d’Orves a sapé mon moral et éradiqué mes résolutions optimistes.

J’ai plus envie de relativiser. J’ai plus envie de faire de l’humour. Et j’ai plus envie de subir ce cauchemar quotidien……

J’ai plus envie de supporter toute la misère du monde à chaque coin de rue.

J’ai plus envie de slalomer sans cesse entre des culs-de-jatte mendiants, des épaves avinées et des cartons d’emballages de fast-foods abandonnés sur le bitume chaotique du premier arrondissement.

J’ai plus envie de cette odeur de pourriture qui me saute à la gorge, de cette odeur d’urine à tous les angles de travioles, de cette odeur de merdes de chiens écrasées sur tous les trottoirs, de ces relents de transpiration et de crasse sur les banquettes arrière du 41.

J’ai plus envie de perdre des heures en bagnole dans un centre-ville laid, dévasté par manque total de prise de conscience individuelle et d’organisation collective.

J’ai plus envie de voir ma difficile survie professionnelle lézardée par des bureaucrates en R.T.T, assenant au petit peuple que la voiture est un luxe inutile, eux qui n’ont sans doute plus pris un métro depuis des lustres.

J’ai plus envie de me retrouver sur le parvis de la gare Saint Charles à onze heures du soir avec mes jambes et ma mauvaise humeur comme alternative à l’absence totale de transports en commun et à la présence suspecte de rares transports individuels qui frisent l’escroquerie.

J’ai plus envie.

J’ai plus envie de baisser les yeux devant l’indolence arrogante de jeunes connards.

J’ai plus envie de jouer les voitures-balais pour de malheureux touristes étrangers bouleversés, fraîchement dévalisés par des crétins sans loi ni repère.

J’ai plus envie de me retrouver à chercher des mots d’apaisement et à soliloquer des propos hypocrites sur la fraternité et la tolérance lorsque mes enfants se font racketter en bas de ma ruelle.

J’ai plus envie de me laisser railler par ces troupeaux d’abrutis incultes, vociférants et bruyants au milieu des trottoirs qui n’ont qu’une douzaine de mots à leur vocabulaire, dont le mot “respect” qu’ils utilisent comme une rengaine sans en connaître le sens.

J’ai plus envie de contempler mon environnement urbain saccagé par des tags bâclés et des graffitis bourrés de fautes d’orthographe. L’illettrisme est un vrai fléau, il plombe même l’ardeur des vandales.

Et aussi…… J’ai plus envie de voir les dernières bastides mises à bas, les derniers jardins effacés d’un trait négligent sur des plans d’architectes en mal de terrains à lotir. J’ai plus envie de cette ville qui saccage son passé historique sous les assauts des promoteurs (le comblement de l’îlot Malaval est une honte).

J’ai plus envie de cette ville qui perd sa mémoire au profit du béton.

Et encore…… J’ai plus envie d’écouter poliment les commentaires avisés des journalistes parisiens en mal de clichés, plus envie d’entendre leurs discours lénifiants sur la formidable mixité marseillaise. Elle est où, la mixité ? De la rue Thiers au boulevard des Dames, la décrépitude est monochrome.

J’ai plus envie de traverser le quartier Saint Lazare et de me croire à Kaboul.

J’ai plus envie non plus de me fader encore et toujours les exposés béats de mes concitoyens fortunés, tous persuadés que le milieu de la cité phocéenne se situe entre la rue Jean Mermoz et le boulevard Lord Duveen. Désolé les gars, le centre ville, à Marseille, c’est au milieu du cloaque, pas à Saint Giniez. Tous les naufrages économiques de l’histoire récente de ma ville tournent autour de cette erreur fondamentale d’appréciation de la haute bourgeoisie locale.

J’ai plus envie de ce manque d’imagination institutionnalisé, plus envie de palabrer sans fin avec des parents dont la seule idée d’avenir pour leur progéniture se résume à: “Un boulot à la mairie ou au Département”.

J’ai plus envie d’entendre les mots “Tranquille”, “On s’arrange”, “Hé, c’est bon, allez, ha…” prononcés paresseusement par des piliers de bistrots.

J’ai plus envie de ce manque de rigueur élevé en principe de vie.

J’ai plus envie de l’incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d’ambition comme profession de foi.

J’ai plus envie des discours placebo autour de l’équipe locale de foot en lieu et place d’une vraie réflexion sur la culture populaire. J’ai plus envie non plus de me tordre à payer des impôts démesurés et de subir l’insalubrité à longueur de vie.

J’ai plus envie de m’excuser d’être Marseillais devant chaque nouveau venu croisé, décontenancé par sa découverte de ma ville… Ma ville! Et pourtant, Marseille… Pourquoi j’ai plus droit à ma ville ? Merde !”

Philippe Carrese

A part que c'est truffé de fautes d'orthographe (mon côté prof), oui so what?

Quelle est la réponse?

1) la détestation
2) repenser "collectif"
3) à vous....

4) ne pas habiter Marseille

S'pas faux, Saint Ouen, c'est plus cool.

 ;D

J'ai une amie qui y habite, elle me dit que c'est une ville qui décline...

Ben je vois pas en quoi ta remarque sur le fait qu'il ne soit pas FN vient foutre là-dedans... il le serait, il aurait déjà trouvé un bouc émissaire!  ;D

Moi j'en pense que c'est très symptomatique d'une société qui a élevé le "penser perso" au rang de mot d'ordre ultime (super réac mais: les droits avant les devoirs, et non en parallèle ou en conséquence), avec comme religion annexe la surconsommation.

Etre n'est plus un but, c'est avoir qui l'est.

N'importe quoi, j'suis trop heureuse depuis que j'ai reçu mon nouvel ipod en écoutant mon iphone (ou le contraire). Tu sais trop pas ske c'est la life  xs12

par ce que son post a été repris par Stephane Ravier comme support de propagande

J'aurais dit pareil: faut qu'il habite a la campagne ce garcon.

Sinon
+ Un max.

Societe de merde ou le fric et l'avoir dominent tout ou la bourse compte plus que les bourses. Ca commence a me courrir sur le haricot severe.

Vous connaissez le montant de la dette des US: 15 MILLIARDS DE MILLIARDS de dollars. 18 zeros. Et ils continuent a nous faire chier avec leurs valeurs pourries.

Moi aussi j'ai envie de voir des gens arreter de penser comme des Americains.

Mais on a du pot, c'est encore un peu circonscrit.
Ce sont des quartiers de certaines villes.

Dans 10 ans, bon ben il y a de plus en plus de monde, il y a de plus en plus de gens pauvres, il y a de moins en moins d'argent pour rénover, organiser, compenser, tout ça...

Faudra avoir pas mal de fric pour se trouver des îlots de tranquilité préservée.

Pis encore 10-15 ans de plus, et ce sera partout.

Ben oui, la fameuse "misère du monde", elle déborde déjà dans les villes d'immigration, et il n'y a guère de raisons que ça s'arrête.
Et pis maintenant, c'est aussi la crise chez nous, la croissance c'est fini, l'Etat employeur ça va se réduire vite-fait, l'inflation c'est reparti, le chômage ouhlalalala, tout cela alimente rapidement les franges pauvres ou exclues.

Et oui, c'est pas nouveau, la misére pue, et les pauvres ne se tiennent pas bien dans la rue.

En fait, ce Philippe Caresse, en dehors de ses problèmes super-importants de "oui mais moi ma bagnole c'est pas pareil j'en ai besoin pour bosser, et pis d'abord je paye trop d'impôts", il a un discours de bobo-réac qui pue un peu aussi, je trouve.

"Ma ville" ? Mon cul, oui, si c'était vraiment ta ville, tu te serais bougé le cul pour changer ça, plutôt que de te plaindre des fonctionnaires et des clodos.

Valentin  xs19

Et.. démocratie, ça veut dire quoi?...(revoyez vos cours de grec si la réponse n'est pas évidente)

Rendez-vous en 2012. J'aime les gens qui ne sont pas d'accord, pas ceux qui renoncent.

 :-*

Oui, ça fait chier les pauvres, de plus en plus, ça c'est vrai, faudrait tous les liquider tiens!

Valentin  xs19

Oui on va s'battre pour résister  xs20

Attends, je googeulise le Ravier en question (je sais pas qui c'est). Ah ouais.

Donc c'est bien ce que je disais: tu prends un constat, des causes multiples, tu jettes ça à un FN (ou n'importe quel extrémiste) et pof! il te sort un bouc émissaire.


Mouais. Son message, je le vois plus comme un constat attristé et énervé, plus que comme un manifeste contre quelqu'un ou quelque chose. Enfin si, contre une Administration (avec un grand tas) inefficace.

oui oui, c'est bien connu l'Administration ne fait rien  xs10

 ;D

Don Quichotte n'a jamais attrapé son moulin  ;)

 xs16

Ce n'est pas du tout ce que j'ai écrit (je t'attendais, sur le coup là!  ;D ). J'ai dit qu'elle était inefficace.

Ce qui n'est absolument pas la même chose... Et ça peut provenir de pleinnnnnnnn de raisons différentes.

Merci toutefois d'avoir mordu à l'hameçon!  xs16 ;D

 xs12

 ;D

Exactement ce que j'allais dire.
Oui ck mec ben tu fais quoi pour changer les choses ?

Si non si je me regarde ben j'habite à la campagne et je me suis engagée dans la vie politique (au sens le plus large du terme) J'aurais pu mettre la vie tout court

Franchement je vous trouve limite là:
En gros, c'est de sa faute, il n'a qu'a vivre à la campagne.
Quant à faire quelque chose, il le fait. C'est un écrivain que écrit une lettre ouverte pour alerter justement les pouvoirs publics.
A force de ne pas prendre en compte le mal-être d'une partie de la population (à savoir ceux qui sont confronté directement aux problème mentionnés, qui ne sont pas forcément des bobos) sous prétexte que s'en prendre aux problèmes de l'ordre et de la sécurité c'est l'apanage de la droite (extrême), on va vraiment se retrouver avec une facho au gouvernement ... Et ca je n'en ai pas envie.

Il alerte ... ok, mettons.
Et so what? Ils sont pas nouveaux ces problemes (helas), il serait temps de trouver des solutions maintenant.
Et perso je pense que l'equilibre des richesses en est une. Apres, chacun son avis sur la question.

Nan, là, ce qu'il constate, c'est que ces problèmes se sont étendus à l'ensemble de la ville, qu'ils se sont multipliés et aggravés.

Et les solutions, elles sont connues, sauf que ça n'est pas du tout dans l'intérêt de l'oligarchie dirigeante de les mettre en oeuvre, car elles impliqueraient des effets négatifs sur elle-même (l'oligarchie) et ses petits copains... On scie rarement la branche sur laquelle on est assis.

Peut etre, justement parce que les methodes utilisees jusqu'a maintenant pour resoudre les problemes n'etaient pas les bonnes?

"Oui m'enfin on a toujours fait comme ca..." et ouhais, je sais.

je me demandais si j'étais anormal. Me voilà rassuré.

C'est le calvaire des classes moyennes : être soumis à une double prédation, celle des élites économiques, financières et politiques qui écrèment copieusement la richesse nationale, et celle du Lumpenproletariat, les "classes dangereuses de Louis Chevalier, qui n'ont pas disparu et comme il y a plus de 100 ans mendient, agressent et volent ...

Oui et non: la problématique s'est étendue et aggravée parce que les méthodes employées à un instant T ne marchent plus quand la société évolue. Et celle-ci évolue de plus en plus vite alors que les méthodes... pas vraiment.

Et, à mon sens, cette "technique" de ne s'attaquer aux problèmes à sources multiples uniquement par un coté ne peut pas fonctionner.



Ben je suis aussi rassuré de ne pas être anormal.  :)

Non mais s'attaquer aux problemes de fond avec des solutions de surface (a visees electorales) ne peut pas fonctionner non plus.

Ne te méprends pas Mescal. Pas seulement des classes moyennes. Celle-ci peuvent par exemple partir à la campagne. Mais il en est d'autre qui ne le peuvent même pas.

Ceci dit, il y a un truc qui binse pas droit : Le mec qui vient de se faire buter parce qu'il avait braqué le casino de Trouville, il avait 75 ans et ca quelque part ca m'interpelle...  :-\

Depuis quelques années, je traverse Marseille à des petites heures indues. Pour mes livraisons estivales de fruits et légumes à l'heure où la ville s'éveille.
La tournée commence en centre ville, à l'heure où les travelos ne sont pas encore couchés, les clochards dans leur solitude, les toxicox dans leur vomi, et le noctambules déjà couchés.

Marseille à cinq heures du mat, après le marché où les paysans vendent leurs dernières salades, avant de n'avoir plus de terre. Monsieur Aixoise qui, à 80 ans, continue à soulever ses caisses pour aider son fils qui ne s'en sort plus.

Et la tournée commence par SOS drogue, qui propose un accueil de nuit pour des toxicos qui ne savent plus où aller. Un lit, un jus d'orange, une écoute.

Oui, la misère des grandes villes, c'est au petit matin qu'elle se découvre. Dès potron-jacquet. Quand le jour joue à détroner la nuit. Quand un nouveau jour qui se lève est une nouvelle espérance de vie, un pari de plus gagné sur la mort.

Et à Marseille, il y a la mer. Là, tellement présente, et aussi tellement loin pour tous ceux qui ne veulent plus voir aucun horizon. Toute cette beauté à portée des pas qui nous mènent et si terriblement loin pour qui n'ose plus rêver.

Oui, cette misère bouleverse. Ces vies ratées.

Pour qui veut bien la voir.
Et pour qui peut intégrer que la vie, c'est aussi ça.

Ceux qu'on entend (écoute ?) le plus sur ce sujet râlent du fin fond de leur pavillon de banlieue résidentielle.
La dernière fois que vous avez rencontré un dealer sur le pas de votre porte ?

Un truc récent : C'est mon voisin, fils de la propriétaire de mon immeuble, qui me fait chier en ce moment. P'ti bourgeois à polo qui se croit tout permis.
C'est sûr on le rangerait pas du tout dans la case des racailles, et pourtant...

Et ça les arrange bien de laisser les SDF et les paumés sur les trottoirs. Pour que tous les jours on se souvienne que c'est si vite arrivé. Surtout, s'engouffrer dans son petit RER pour aller travailler, histoire de ne pas tomber aussi bas. Attention braves gens... Courbez l'échine, sinon...

je me suis cassé du 93 pour ces raisons.

J'ai aimé la campagne pour ces raisons.

Quand quelqu'un part de son lieu de vie tellement il le ne supporte plus, c'est une atteinte aux libertés individuelles, enfin il me semble.

Et empêcher les homos d'adopter, c'est pas une atteinte aux libertés individuelles peut être ?

 ;D

Ben si c'est tout ce qu'il sait faire en tant qu'écrivain donner à manger au FN avec des constations lambda de comptoir, il peut aller se rhabiller.

Mais bon ca peut se comprendre avec un constat pareil pour un Maire (UMP) qui effectue son 3éme Mandat... Réélu donc, on se demande pourquoi  :hih:

Ou les Marseillais ont de la merde dans les yeux ou ils vont pas voter.

Si ca peut te rassurer : j'ai vécu 11 ans à Sarcelles (maire pas UMP) et mon père vit à Aulnay si tu veux mon avis je suis content d'en être parti.

Et pour le dealer devant notre porte : pas plus tard qu'avant hier, ouvertement à la terrasse du café au centre ville et on peut franchement dire que c'est pas un coin qui craint (d'accord c'est Mag qui l'a vu mais l'idée me gène)


Oui


Ca c'est typiquement une réaction de bourge qui n'habite pas dans ces endroits.
Et c'est justement le fait de dire que ce sont des constatations de comptoir sans les prendre au sérieux qui poussera une certaine tranche de la population dans les bras de l'ot' conne !


... Et pourtant je suis globalement de gauche  :-\

Je ne dis pas que ce n'est pas une catastrophe et que ce n'est pas à prendre au sérieux, je dis que les pouvoirs publics ont des yeux comme tout le monde et que si ils ne font pas leur boulot, ou faut en changer ou faut agir soi même.

J'ai pas dit que c'était pas super chiant pour le bobo, fût-il de gauche, de voir des dealers sous ses fenêtres et des clodos sur ses boulevards.

Mais s'il y a plus de clodos, plus de gens exclus, plus de gamins ghettoisés qui n'ont plus rien à perdre, je trouve ça choquant que ce soit présenté d'abord comme un problème pour les bobos qui en supportent un peu les conséquences.
Il me semble, mais corrigez-moi si je me trompe, que c'est d'abord pas une très bonne nouvelle pour les clodos et les exclus en question.

Ca me rappelle un passage du film "La Plage", où un des mecs se fait bouffer une jambe par un requin : passé le moment d'atterrement collectif et de bonne conscience, le principal problème du groupe devient vite que les cris du mec empêchent tout le monde de dormir, et foutent une ambiance de merde.
Donc ils finissent par le laisser crever tout seul loin dans la forêt.

Ouais, la misère, ça pue et c'est bruyant, et ouais les voyous ne savent pas se tenir,et ouais c'était vachement mieux avant quand on ne l'avait pas sous nos fenêtres, et ouais c'est super chiant au quotidien, appelons les flics et faisons une pétition à la mairie et refoulons les damnés de la terre dans leurs ghetto, ça fait baisser la valeur de nos maisons.

j'entends cela en vrai tous les jours,

ah oui construisons des logements sociaux intégrés dans les villes pour réduire le phénomène de ghéttoisation et ses conséquences, mais pas dans notre ville, vous comprenez, ça va faire baisser le prix de nos maisons si on a des logements sociaux juste à côté.  ;siff

alors désolée mais dans pas mal d'endroits les pouvoirs publics essaient de faire leur boulot mais leurs "électeurs" ne veulent pas qu'il soit fait correctement

..et j'appellerai jamais les flics...

http://www.youtube.com/watch?v=pEYo8ffb9Es&feature=related

 ;D

Et moi je ne dis pas que c'est un problème de bobo, je dis que c'est un problème de gens qui sont confrontés d'une part à la misère et d'autre part parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire autrement (habiter autre part comme le dit bobo) à l'insécurité.

Voyez ce que je veux dire ? Vu de nos quartiers, c'est facile de dire que ce sont des théories de comptoir... alors que vu d'une tour d'immeuble c'est déjà moins marrants. Ou pour la ptite mémé qui est obligée d'aller faire ses course à pieds parce que le bus ne viendra plus la chercher... pour ne citer qu'un exemple.

C'est qu'est-ce qu'on dit: dès que ça déborde des ghettos, ça agace. Quand la misère, la violence, l'irrespect et le non-droit s'invite sous tes fenêtres, alors qu'avant ils étaient cantonnés dans un quartier lointain, ça devient beaucoup plus gênant...

Quant au phénomène du NIMBY (Not In My BackYard), ça existe pour tout (tout le monde veut les avantages, sans les inconvénients). C'est pour moi encore une conséquence du "des droits sans devoirs" et du "moi-je moi-même".

On n'habite peut etre pas tous dans les memes quartiers.
Je l'ai deja dit j'habite juste a cote d'une cite et c'est une cite plutot calme.

Exemple concret de "chacun doit faire des efforts": ca fait 2,3 soirs que des gamins (vraiment des petits, je dirais entre 6 et 12 ans) font la foire jusqu'a assez tard (dans mes criteres a moi). Et hier, j'avais envie de me coucher tot.
Sauf que c'est pas une bonne idee l'ete d'essayer de dormir quand les gamins font la foire dehors  xs00.
Je me suis dit "je vais pousser une gueulante parce que c'est pas une heure quand meme"  xs10 et puis apres je me suis dit "euh... nan, c'est l'ete, les gamins ont pas ecole, ils ont envie de s'amuser dehors, ils font rien de mal, fous leur la paix et mets toi des boules quies si ca t'emmerde".

Dans cette cite, s'il y a de la misere, dans l'ensemble il n'y a ni violence ni irrespect.

Et ok, ya des jeunes qui dealent a cote de la boulangerie mais y'en avait deja a cote d'une autre boulangerie dans un quartier chic il y a 30 ans de ca...

Alors soit je suis totalement naive, soit le fait de pas regarder la tele ne me fait pas voir les choses pareil, soit j'ai du bol mais je pense quand meme que les problemes sont toujours les memes, on est juste plus nombreux dans l'ensemble et donc ca se voit davantage sur des cas particuliers. Et oui, la promiscuite, c'est dur. Et ca, ca va pas aller en s'ameliorant.

Mais ils touchent de plus en plus de personnes (phénomène des travailleurs pauvres, par exemple), et l'augmentation n'est pas du tout proportionnelle à l'augmentation de la population française.

Donc je pense au contraire que si les problèmes sont les mêmes, ils sont plus répandus (en pourcentage) et de plus en plus marqués (fossés culturels, économiques, sociaux...).

A cause de quoi?

J'ai un merci collectif à faire  xs19

Les sujets politiques sur Nuts, j'essaie (mal) de les éviter. Vous me rendez de l'espoir (pas toi Hot, malheureusement)

Sociétal et collectif !  :)

Le lapsus dans le titre sur le nom de l'auteur "Caresse" au lieu de "Carrese" c'est pour amener un peu de douceur dans ce monde de brutes ?  ;)

Pas des théories  xs11 justement c'est ca qui est con. Un constat n'est qu'un constat.

Je vais vous dire: c'est bien d'etre humaniste quand ça coute pas cher...

Autant pour moi.  ;D

Ca c'est l'avis de LPF mais tout le monde est d'accord avec ca? (Moi j'ai deja dit que oui je plussoyais).

Bon ok, oui le social c'est cher, oui les petits commençants, artisans et petits cab en tout genre se crève au boulot et sont étranglé par les charges pendant que des gens se branlent les couilles et s’amusent à tout dégueulasser Marseille. Ok tout le monde est d'accord dessus, c'est injuste.

Donc bon maintenant il est temps de passer à l'étape suivante, au lieu piétiner la surface, concrètement qu'est ce que tu, qu'est ce qu'on propose comme solution ? (à part la chambre à gaz, oup's  ;D)

Est-ce qu'individuellement y a moyen de mettre son grain de sel ? est qu'il faut changer notre mode sociétal ? comment ? Ou faut-il mettre l'argent pour faire évoluer les choses ?
C'est quoi ton programme ? Attention hein pas une de vitrine qui brille pour attirer les gogos, du traitement de fond, très profond.


C’était Cam en direct de l'université d'été Nutsienne, à vous les studios

Les bases, par ce que Marseille n'est pas un modèle isolé.

A la base quand tu es petit tu respectes l'autorité. On t'apprend que la transgression a un tarif.
Que les notions du bien et du mal peuvent etre remises en cause et parfois transgressées, mais qu'avant ça pour contester la société il faut y avoir participé, enfin des trucs à la con.

Personne ne votera pour ça, c'est nul  ;D

Donc quoi concretement?
Un truc dans les ecoles?

Enfin de toutes facons je suis d'accord, quelque soit la solution c'est un truc de longue haleine.

mais bien sur, pour moi les autres sont déjà foutus. Une répression sans éducation est inutile.

Non, on accepte de mettre la main à la poche et de se bouger le cul pour qu'il n'y ait plus de pauvres, ou au moins pour que les chances soient égales pour tous, quelles que soient sa naissance ou son continent d'origine.

L'Etat solidaire, la correction volontariste des écarts de chances à l'origine par la collectivité, ce n'est pas, historiquement, un grand mouvement d'humanité chrétienne : c'est la réalisation, par ceux qui sont aux commandes, qu'ils n'ont pas intérêt à laisser trop de misère s'installer à leurs portes.

- parce que c'est bruyant et malodorant
- parce que c'est dangereux d'avoir en bas de chez soi plein de gens qui n'ont rien à perdre
- parce que si personne n'a de pognon, ça ne sert à rien de créer des entreprises, y'a pas de clients...

Au niveau des Etats, historiquement, cette tendance naturelle des gouvernants à redistribuer pour préserver le modèle social s'est mise en place de manière assez évidente (avec des soubressauts, mais grosso-modo toujours dans la même direction).
Au niveau international, ça a toujours été difficile à mettre en oeuvre au delà de trucs symboliques, et pourtant la même logique devrait s'appliquer.
Et maintenant, depuis une dizaine d'année, même au niveau homogène des Etats occidentaux, on a laissé repartir les écarts de revenus à la hausse, et on a relancé l'exclusion.

Donc on se retrouve avec les conséquences plus haut : c'est bruyant et malodorant, on n'a pas de solution répressive sérieuse pour contenir des gens qui n'ont rien à perdre, et la croissance s'effondre faute de clients.

Pour le moment, ce sont des tags sur les murs, des clodos trop visibles, et des petites frappes bruyantes et malpolies : il se pourrait que ça devienne nettement plus dérangeant avec le temps, les amis.

Avec une planète à 7 milliards d'individus qui n'arrivent plus à se nourrir, la réalité c'est que notre petit confort, on ne le mérite pas, qu'on se lève le matin pour bosser ou pas.

Valentin: j'ai rien compris

Mais si tu as compris   ;D

En 68: de toute façon on va pas faire des enfants pour qu'ils servent de chair à canon

En 11: la planète et la société sont foutues, la fin du monde est pour demain


 

Je me disais effectivement que tant qu'on essaierait de mettre en place des trucs tout seuls (francais, au mieux Europeens) dans notre coin ca coincerait parce que la problematique maintenant est a l'echelle de la planete et que c'est a ce niveau la que ca doit se regler.

Et ben, ca nous promet quelques guerres encore...