NUTS - Nos Univers Très Sexy

Avez-vous cette émission télé sur la pornographie chez les jeunes ? (c'était il y a quelques semaines sur Arte)
Et surtout qu'en avez-vous pensé ?

Moi j'en étais stupéfait !

Je ne l'ai pas vue.
Tu nous résumes en gros le contenu, et ce qui t'a stupéfait ?  xs16

J'ai juste vu le sujet entamé, et si je ne me trompe pas il en est fait le constat que la pornographie devient le premier contact/abord de la sexualité et donc référence de construction de celle-ci chez les jeunes.
Seulement, ce qu'ils voient dans ces films n'a rien à voir avec la réalité d'une relation sexuelle.

Tu veux parler de cette émission qui mettait en scene un éducateur allant interroger les ados dans le contexte du collège pour les amener a refflechir sur l'impacte de la société sur leur comportement ?

Me souviens pas du nom de l'émission mais si c'est bien celle ci, ce qui m'a bouleversé c'est une jeune femme disant "qu'une fille habillée de façon sexy et qui se faisait violer, ben c'était de sa faute, elle l'avait bien cherché ..."

D'une façon générale, j'ai trouvé les d'jeun's bien plus rétrogrades que mes grands parents, il est temps d'agir !!!  :hih:

C'est ca ? http://www.arte.tv/fr/histoire-societe/Generation-porno/2041834.html

Au vu du comportement de mes ados, je ne suis pas plus inquiète que ca, les jeunes trouve ce qu'ils cherchent, c'est pas parce qu'on a accès a quelque chose qu'on en a envie.

C'est l'odre des choses dans l'esprit des jeunes de s'aimer pour faire l'amour, et part quelques extrémistes ou effet de groupe, la terre continue tourner comme elle a toujours tourner.

De mémoire, c'était bien "Génération porno", une soirée thema, la même que mentionnent Real et Camille.
Il y avait plusieurs choses qui m'ont stupéfait :
- l'âge lorsque les jeunes voient leur premier porno : entre 9 et 15 ans. Il y avait le témoignage d'un jeune homme (18 ans) qui avait vu des pornos dès 6 ans, et qui vers 9 ans en voyait régulièrement.
- le fait que le porno devienne le premier contact et la première référence avec la sexualité, voire la seule référence pour certains.
- le fait que la sexualité soit banalisée, devenue un produit de consommation, un sujet de mode. Ainsi, de jeunes filles consomment cela, selon le comportement habituellement vus chez les hommes : sans sentiments, sans vergogne, sans désir parfois, juste pour faire grimper le score...

Faut pas faire une généralité de ce qui se passe que dans certain milieu

Pas plus inquiète que ça.
Depuis toujours, et ça risque de durer encore, les gens ont besoin d'amour. Et ça commence dès la naissance.
Que la pornographie soit accessible n'y change pas grand chose. Elle peut être prise comme un mode d'emploi par certains, s'ils n'ont QUE cette référence. Mais pour moi, ce n'est pas pire que quand les petits garçons se faisaient passer des magazines d'images pornos sur lesquels les sexes des femmes avaient été gommés, ou n'apparaissaient pas. S'ils n'avaient QUE cette référence, ils pouvaient penser que les femmes n'avaient pas de sexe du tout.

Aucune information n'est bonne quand elle est exclusive.
Et à part quelques jeunes complètement largués, sans aucune présence adulte, je reste persuadée qu'ils ont des milliers d'autres sources d'information.
Et pour ceux là, je m'inquiète davantage de l'image qu'ils ont du monde, du respect de l'autre, de la relation, des valeurs humaines,  que de celle qu'ils ont du sexe.

Alors ce n'est pas l'émission que j'ai vue ...  xs00 :-X

C'est bien le sujet qui pose souci !

Ce qui pose souci, je le répète, dans ce cas, ce n'est pas qu'ils voient des films pornos, c'est qu'ils n'aient pas de parents, ou des parents qui ne s'occupent pas d'eux.
Pas qu'ils se fassent une idée fausse de la sexualité, mais qu'ils ne recoivent pas d'amour.

Alors je me dois de reformuler aussi : ce qui m'inquiète, et ce quelles qu'en soient les raisons (parents absents ou manque d'amour, ...), c'est l'image qu'ils se font des relations amoureuses et par extension des relations humaines.

Par ce que tu penses qu'ils vont dire à leur parents qu'ils se branlent devant des films de cul toi?

Exactement, franchement je trouve pathétique et rétrograde le "ça n'arrive qu'aux autres moi je suis bien".
Moi aussi je fais gaffe à mes filles et j'ai pas la prétention de me sentir comme ne pouvant être concerné, aux même titre que l'alcool, la drogue, le sida, etc
Etre quelqu'un de bien ne me prémunit pas des miséres de la vie.

Je ne trouve pas grave qu'un enfant puisse regarder un film de cul. Ce qui serait grave, c'est que ça constitue l'exclusivité de son éducation.
Mon fils a commencé à regarder des films de cul vers 13 ans. Il ne s'en vantait pas particulièrement, mais ne s'en cachait pas spécialement non plus, puisqu'il les oubliait dans le magnétoscope.
On a juste été là pour lui dire que ce n'était qu'un des aspects, et déformé, de la sexualité qu'il y voyait.
Et on a répondu à ses questions sur la taille "normale'' d'un sexe d'homme, sur les goûts des filles, etc .....
Et on lui a seriné que ce qui comptait le plus, c'était le respect de l'autre.

On a toujours eu des films de cul à la maison, et on ne les cachait pas. C'est vrai qu'on  n'en a jamais eu de particulièrement gore. Je pense que l'interdit contribue à laisser voir n'importe quoi aux enfants. Et que finalement, c'est plus sain de les accompagner aussi dans ces choix là.
Sinon, effectivement, ils risquent de tomber sur n'importe quoi, probablement plus traumatisant.
En les autorisant, je pense qu'on les a démystifiés, et ramenés à leur simple valeur.

Tu n'empêcheras jamais personne de voir des images de cul. Ou de violence, chaque fois que tu regardes les infos.
Mais justement, les parents sont là pour accompagner aussi cet apprentissage là.
Peut-être qu'à trop vouloir les en protéger, on fait pire.

Avec le net on en est à No Limits et tout est accessible.

Le problème étant qu'en plus pleins d'enfants ont un portable dans leur chambre avec des acces non paramétrés bien souvent, par des parents qui ne s'y intéressent pas spécialement ou sont des quiches en informatique, ce qui revient au meme. Faute de savoir ce qui traine sur le net, pourquoi se méfieraient ils?

Et quand bien meme, un pote peut tres bien leur montrer à un moment ou un autre.

Donc je pense qu'on est plus dans une gestion de l'inévitable: ceci existe mais n'est pas la norme.
Et là je te rejoins Vette, dans le fait une fois de plus de dialoguer avec ses enfants.

Exactement, et c'est bien l'objet de ce reportage, la détection et questionnement sur un phénomène.
Comme je l'évoquais, le sexe est omniprésent dans toute communication de notre société et à tout niveau.
Du coup un ou une jeune aujourd'hui, vit dans un monde et a intégré la communication de quelquechose qu'il doit appréhender dans sa construction sociale, stadire pas pour nourrir un besoin propre mais bel et bien à un niveau de convenance social, de normalité.

En même temps on va le paradoxer dans son éducation et nos moeurs par le fait que la sexualité au sein de la famille est de l'ordre de l'inceste ne serait-ce que dans la discussion.

Ajoutons là dessus la couche du moi tout puissant de l'individualisme faisant que chacun doit se suffire et s'imposer, stadire dans la compétition ou chaque demande d'aide serait un aveu de faiblesse et donc disqualification potentielle.

Wahooooo le ou la jeune il peut pas en parler avec ses parents (qui d'ailleurs sont d'aprés eux trop cons pour le comprendre et ne comprennent rien), pas avec son ou sa copine puisqu'il est tenu au résultat et performance de l'individu et du coup il lui reste quoi comme source de référence et d'info ?
On voit d'ailleurs actuellement une campagne d'information sur la contraception qui reprend ce sujet de l'isolement du jeune face à l'info.

Oui, Réal. Là, je te suis tout à fait.
C'est un phénomène qu'il faut voir dans sa globalité sociale, et pas comme quelque chose d'isolé.
L'isolement, la consommation à tout prix, qu'elle soit de sexe, de mode, ou d'autre chose.
Et l'éducation sexuelle qu'on tente de donner à nos enfants fait elle aussi partie d'un tout.
Mais, je suis bien placée, hélas,  pour savoir que le dialogue ne suffit pas toujours. J'ai toujours parlé des méfaits de la dope à mon fils, ce qui ne l'a pas empêché de tomber dedans.
Dans ce cas là, le dialogue n'a servi qu'à l'aider à en sortir, si je n'ai pas su l'empêcher d'y tomber.

Ce qui montre bien nos limites en tant que parents. Nous ne représentons pas l'unique modèle, ni l'unique source d'information.

Je reste néamoins persuadée que des images pornographiques, vues trop tôt, n'auront pas le même impact sur tous les enfants. On fait ce qu'on peut pour limiter les dégats, et c'est déjà pas si mal.

Bah oui un truc con qu'il convient de réaliser, pour nous le sexe à été l'objet d'une quête de libération, aujourd'hui le résultat de notre bataille est que le sexe est devenu pour nos gosses un critère de réussite et objectif de "normalité".

Avec un peu de recul on comprend que la vision et ce dans quoi il s'inscrit pour nous est totalement différent pour notre progéniture, ah ben merde on avait même pas réalisé ça  :)


Donc oui Vette je comprend parfaitement ton propos, je dis juste que la position que nous avions par rapport au sexe dans notre enfance, n'est pas celle qu'ils ont aujourd'hui, c'est à dire un challenge social, qui fait toute la différence sur l'approche qu'on l'on peut en avoir.

C'est là pour moi le probloème, je ne peux contrôler une info qui pour moi à une époque était juste une transgression, un interdit, pour eux c'est lié à quelquechose qu'il doivent appréhender dans leur construction.
Alors me dire dans ces conditions que mes filles regardant une femme la croupe offerte, un gode dans le cul et miaulant "vas-y José fait moi jouir de la chatte avec ta grosse queue" j'imagine le défi paradoxale qu'elle vivra en ayant une référence du sexe.