NUTS - Nos Univers Très Sexy

Je n’ai jamais vécu une dépendance envers une autre personne. Par contre j’ai eu une expérience dans le sens contraire :

Tu es tout pour moi. Je ne peux pas vivre sans toi. Si tu me quittes je me suicide…etc

Je trouve une telle situation très pénible à vivre et j’avoue qu’elle tue l’amour en moi surtout quand l’autre essaye de me faire du chantage affectif.
Je ne pourrais plus imaginer de revivre ça.

Avez-vous déjà vécu une relation de dépendance réciproque ou unilatérale. Comment avez-vous fait pour la gérer ?

Je l'ai vecu pareil. ;)

Je n'ai jamais connu ça, même si j'en ai déjà été témoin, mais je me pose une question (j'adore me poser des questions) :
est-ce que c'est de l'amour qui se transforme en dépendance, ou la dépendance le seul type d'amour que certaines personnes peuvent vivre ?
Chais pas si c'est clair

Très clair. Je pense qu'il y ait des personnes qui confondent amour et dépendance dès le départ.

Moi j'ai plutot envie de dire que l'amour se transforme toujours en une forme dependance si non ca serait tres simple de se quitter.

Vécu aussi. A 19 ans.
Je suis partie. J'ai quitté quelqu'un que j'aimais, parce que sa dépendance faisait de ma vie un enfer.

Et non, il ne s'est pas suicidé. Il est marié, il a trois gosses, il fait du fric.

Et c'est sa femme qui se damnerait pour qu'il ne la quitte pas.

Je reviendrais quan j'aurais rassemblé mes idées confuses  xs15

Ah la dépendance, ne plus avoir la capacité de penser seule, mais pour deux, et encore, l'autre pense pour toi.
J'ai connu cette dépendance, et il m'a fallu plus de 10 ans pour être complètement sevrer.
Chaque matin, ma pensée allait vers lui. Le jour, où j'ai décidé de rompre car je sentais que la relation me tuait à petit feu, j'ai cru que l'on m'arrachait mon coeur. Amusant, la relation me tuait, et la séparation également.
Avec du recul, je me suis apperçue que ce n'était pas l'autre ma dépendance, mais mon imaginaire, la représentation que j'avais créé, j'avais complètement  mystifié cet homme, occulté qui il était réellement. C'était mon oeuvre, il était pur.
Une  vraie obsession, je vouais un culte pour lui, il était au dessus de tout, sauf que ce n'était qu'une représentation.
 

j'ai connu aussi, pendant 3 ans.
C'est moi qui était dépendant. Etait ce vraiment de l'amour? En partie oui.
Je ne l'adulai pas, bien qu'elle représentait pour moi un avenir très lumineux.
Une relation très forte qui m'a montré jusqu'où je pouvais aller, surtout par rapport à mes sentiments.
Aussi fort ça a été dans le bien autant après, la dégringolade a été rude.

Comme dans toute chose, événement ou personne, il y a du bon et du mauvais à prendre.

Je suis tout à fait d'accord avec toi Sister. Je suis capable enfin je le pensais de ne plus être dépendante. Sauf, que je n'avais pas imaginé, mais alors une seule seconde, qu'une relation similaire à mon premier amour où la dépendance était à la folie, pouvait se reproduire. Evidemment, que cette dépendance ne va pas à "je ne peux pas vivre sans lui", "je suis folle amoureuse", loin de là, simplement un "attachement, un lien inconscient" à une référence ultérieure.

Je ne sais pas si je suis claire...C'est comme si mon cerveau avait reçu et capturé des signes et lorsque je suis en présence de signes similaires ..voilà un peu comme un éthylique qui ne touche plus à l'alcool et qui un jour goûterai à un nouvel alcool...

En conclusion, je ne suis pas dépendante d'une personne, mais dépendante du goût de la relation.

C'est pas faux*... Mais de là à faire du chantage affectif, il y a des limites. Ce genre de comportement est le signe à mon sens d'un grave déséquilibre affectif. Mon conseil : prendre ses jambes à son cou !


_{*cf Perceval dans l'épisode éponyme de Kaamelot saison 1}

je suis plutôt d'accord avec ce qu'a dit No alors comme je n'ai rien à ajouter, je fais sortir une grosse bêtise  :P

et l'amour dans la dépendance ça ne tente personne?  :-X ;D

ceci dit, quand j'aime je suis dépendant de l'autre... le tout c'est que cela n'envahise pas l'autre, qu'il puisse respirer et surtout bannir toute forme de chantage affectif car cela c'est emprisonner l'autre...

Je me retrouve bien. :)

Par contre les posts de Camille et Sister me posent une question. ???

S’agit-il vraiment de dépendance ou d’une habitude très chère dont on a du mal de se passer….D’intégrer l’autre si fort dans notre vie au quotidien que l’idée de s’en passer de lui devient insupportable, inimaginable…

Ne serait la dépendance pas liée à la situation de stabilité au lieu de la personne….
Ca rejoint un peu la conclusion de PS....

Clairement je crois qu'on mesure la qualité d'un amour (encore que j'aime pas du tout ce terme de quantification pour l'amour) en terme de manque.

Si je me sens amputé d'une partie de moi par l'absence de l'autre, c'est plutot bon signe: c'est mon attachement qui se manifeste.
Si je retrouve pas mes chaussettes et que j'ai besoin de passer un coup de fil, c'est de la dépendance mais pas un manque...

Le sentiment d'amour nait du manque selon certains analystes et certains philosophes. ;)

Quand j'aime, je m'ennuie vite de l'absence de la personne... je suis très conscient de la liberté de chacun, et contrairement à ce qu'on a pu penser, je ne souffre pas quand elle n'est pas avec moi... mais c'est vrai que quand j'aime, j'ai ressentir sa présence, dans l'appart', dans une autre pièce....

J'ai jamais vécu de relation avec des personnes me faisant du chantage affectif...
Je sais pas, dès le début je les flaire peut-être et je les zappe... mais direct... si je soupçonne le moindre soucis psy, perturbée, je dévie naturellement...

Je ressents beaucoup de choses aux premiers contacts et j'écoute 9 fois sur 10 ce que je ressents... et ses sensations m'ont rarement trompées... jusqu'à présent...

Moué quand ca fait 20 ans que tu vis avec quelqu'un forcement tu vas trouver qu'il manque quelque chose

"J'aime l'amour dans les dépendances" (Lady Chatterley, revenant de l'écurie)

Mékilékon!  ;D

Force m'est de reconnaitre que meme si j'ai horreur de ca, je suis dependante de l'affection qu'on me porte...

idem et beaucoup trop à mon goût lorsqu'on est obligé de s'en passer : comme toutes les dépendances, sans passer demande du temps et des efforts

Deux remarques :

- pour arriver à ce constat il faut à mon avis une sacrée lucidité (sans parler du courage de l’exprimer en public xs16)

-lever cette dépendance malgré soi me parait une entreprise bien difficile sans aide.

Cette démarche s’accomplit par exemple en dernière phase d’une analyse existentialiste et demande le plus de temps. Elle s’effectue à partir de la phrase : « la différence est en moi ».
C’est un peu comme dans le film « matrix ». Quand ça tombe on sent que l’analyse est réussie et l’analyste ne peut plus rien nous apporter. Le regard sur l’autre change complètement.
L’expérience est bien étrange, mais elle facilite bien la vie.

En ce qui me concerne, je ne vois pas du tout pourquoi je chercherais à ne plus avoir besoin de l'affection des autres.

Sans amour, je meurs. Et ça ne me pose aucun problème de le reconnaitre.

L'affection n'est pas une dépendance. D'ailleurs le terme indépendance me pose un problème de compréhension.
S'agit-il d'une simple négation de dépendance dans le sens absence de dépendance, ou signifie indépendance un contexte perso qui correspond à une approche interprétative de la réalité. ???

xs18
J'ai encore rien compris.
Tu peux esssayer de reformuler simplement Isa stp?

Je crains alors xs18

Bon la notion d'indépendance ne peut exister pour moi uniquement à rapport de la dépendance. Si la dépendance n'existait pas, pas besoin d'inventer l'indépendance.

Par contre le concept de l'indépendance (comme la liberté) est pour moi une notion vide qui ne veut rien dire en soi et qui dépend des personnes.

C'est en se créant une fausse idée de l'indépendance ou d'une idée exagérée qu'une dépendance de l'indépendance se crée. Et ceci peut être nocif dans nos rapport aux autres.

Sais pas si c'est mon jour aujourd'hui ;D

Faut avouer qu'elle est pas mal, celle-là!  ;D

Isa, je crois que c'est pas ton jour.  xs11

Si l'on exclut la dépendance patologique, sujet de départ du fil, je crois que la dépendance est inhérente à l'expérience humaine, on est tous interdépendants à un niveau ou un autre.
Dans l'amour, il est bien évident que je dépends du fait que l'autre continue à m'aimer/aimer faire l'amour avec moi/ trouver un intérêt personnel dans la relation avec moi.
L'indépendance pure est pour moi un mirage, ou une carapace, et je préfère nettement parler d'autonomie : je suis autonome et unique (clin d'oeil à la différence dont parle Isa) et je choisis de dépendre de telle personne pour mon bien-être, affectif, matériel etc...

Moi aussi. ;)


Je tente de reformuler: vouer un culte à l'indépendance, est-ce profitable pour notre bien-être. ???

J'ai un peu l'impression de me trouver en face d'une notion qui s'est commercialisée, d'un must social au lieu d'un besoin réel.

ben je crois que c'est toute la difference entre les couple fusionnels/compémentaires/... et les associations:

Pour moi une association, c'est la réunion de deux egoistes qui co loc' ensemble, partagent les factures et le meme plumard mais vivent l'un et l'autre pour aux meme principalement. Avec 2 egoistes ca marche tres tres bien et meme tout une vie.

Je crois surtout que ce culte de l'indépendance est la résultante de beaucoup de peurs, liées à l'évolution de la relation homme/femme, et aux pressions qu'on subit de ce fait : "s'épanouir en couple", assumer ses désirs au sein du couple " etc...

Bien d'accord: un couple formé autour d'un intérêt extérieur du couple risque de tenir. Mais je ne vois pas forcement de l'égoïsme là dedans. La palette entre égoïsme et altruisme est bien large et chaqu'un trouve sa place.

Real  ???
Sort de ce corps  xs18

ah ben non, parait que maintenant il est normal le real  ;D...il est amoureux et il souffre de manques  xs04

Encore faut-il savoir partager ses égoismes.

Encore faut-il savoir etre egoiste.

Bien entendu.... Il y a pas de péjoratif, chacun son fonctionnement.

Par contre pas mal de fois j'ai vu des vieux atterrir seul à la maison de retraite, et le conjoint bien tranquilou qui vient le voir...parfois....

Faut vraiment vraiment avoir zéro besoin affectif mais pourquoi pas...

Ouais, parait que c'est une grande constante chez les vieux l'égoisme.

Allez, encore un petit coup de mode chieuse avec le vocabulaire.

Bien faire la distinction entre indépendance et autonomie. Et aussi entre égoisme, égotisme et égocentrisme.
Juste pour bien préciser de quoi on parle.

T'as oublié le narcissisme. ;)

Exact. ;)

Bon, je sais pas si ça va amener grand chose ce que j'vas dire (aprés les posts précédents, j'ai presque peur de m'exprimer aussi platement et sans prendre en compte toute la dialectique nécessaire  ;D)

Mais comme personne ne me demande particulièrement mon avis, je vais le donner  xs04

Je crois que le couple ou il n'y aurait aucune dépendance vis à vis de l'autre serait pas vivable.
Quand j'entends dire "le jour ou ça ne va plus, dis le moi, on se sépare c'est pas trés grave", ça me glace... je préfère croire qu'il s'agit d'une bravade que d'un réel sentiment.

A contrario, quand on élève l'autre au rang d'idole, qu'on le place au dessus des autres (un "infaillible", etc...) on devient dépendant d'une représentation qu'on se fait de lui. C'est d'autant plus difficile quand celui là tombe de son piedestal ("je pensais que tu étais différent des autres"). On a tendance à être moins tolérant au fait qu'il s'agit d'un simple être humain, faillible et parfois faible...

Voilà, j'espére que vous avez compris le sens de me propos  ???

T'es sur un forum, non ::)  Je ne vois personnellement pas l'intérêt d'un sujet qui ne s'adresse pas aux autres. Nous sommes ici pour communiquer et échanger.



Malheureusement cette constellation est pas si rare et se crée souvent en début de relation par ceux qui ne supportent mal le choc des dopamines qui leur prends la tête. ;D
C'est la dépendance dès le début qui vire à une relation malsaine et peu supportable pour le partenaire qui n'est pas pris en compte en étant être humain, mais comme source de satisafction.