NUTS - Nos Univers Très Sexy

Taleur j'ecoutais Diana Krall en me disant que c'est marrant comme un cheminement (musical dans cet exemple) fait que tu perçois d'une façon toute differente des trucs qui; étant mome; te passent completement au dessus.

Gamin j'ecoutais du rock et tout le reste c'etait des trucs pour les vieux qui comprennent que dalle a l'energie musicale, le jazz m'ennuyait profondement quand a la musique classique: pourquoi pas m'habiller en tutu pendant qu'on y est?

Et puis vers 30 ans j'ai commencé a apprécier Mozard,  Wagner ...enfin les classiques, et de fil en aiguille meme certains opéra baroques (par exemple la bande originale de farinelli il castrato)  tout autant que je me suis ouvert au jazz au point que ca a influé sur mes propres compos (meme si je reste un mini musiquaillon  ;D )

Voici par exemple un titre qui aujourd'hui me file des frissons par ce que je le trouve somptueusement orchestré et que la dame bah ... j'en suis fan alors qu'a 20 ans j'aurais a peine jeté une oreille distraite en lachant un "ouai bof"

http://www.youtube.com/watch?v=wZR9d_L3j4k&mode=related&search=



Et en fait je me rends compte qu'il en va de meme pour beaucoup de domaines artistiques stadire que je suis beaucoup plus sensible au détail de chaque chose, a l'harmonie et au bien etre que cela induit chez moi.

Avez vous comme moi cette sensation d'affiner votre perception des choses, stadire le sentiment d'une evolution et d'une ouverture?

Pour reprendre l'exemple musical, il est évident qu'il est certaines musiques qu'il faut apprendre à aimer. Je pense au jazz notamment, mais aussi la musique classique dans une moindre mesure parce qu'elles est si diversifiée qu'il me paraît impossible qu'aucun morceau ne puisse toucher un "réfractaire".
L'oreille s'exerce et apprends... à apprécier des sonorités et des subtilités de composition qui ne sont pas aussi évidentes que que la purée qui passe à la radio ou dans les émissions de variétés (ça existe encore d'ailleurs ça ?)

On peut aussi retrouver le même cheminement dans la peinture, la sculpture... L'art figuratif est d'un abord facile, on aime ou pas le sujet représenté. Puis on s'intéresse à la construction de l'oeuvre, on arrive à en percevoir la puissance, l'énergie, la subtilité...
J'avoue pour l'instant être encore assez peu touchée par la peinture non figurative. Pour la sculpture, j'ai vu quelques oeuvres qui m'ont vraiment interpellées comme les compressions de César.

Je crois surtout que quand on est jeune on est sectaire. Et snob.

Et puis aussi les gouts ne sont pas encore formés, ni le palais, ni l'oreille, ni le reste.
Alors on dit/on croit qu'on n'aime pas, alors qu'en fait, on n'a pas vraiment gouté.

ou on a gouté par obligation : ma mère aimait le classique, le jazz et le blues, donc à mes oreilles d'adolescente c'était insupportable probablement par pure contradiction, depuis j'ai découvert d'autres musiques mais je reste globalement fidèle à mes amours de ce temps là

Oui mais par ex je suis tombé en arret devant la chapelle sixtine au moins 20 ans apres l'avoir vu pour la premiere fois (à 10-12 ans).
Clairement pour moi il y a un second regard sur les choses qui arrive avec une certaine maturité.

(Lise tu me fais de la peine avec César pasq ce sont juste des cubes de bagnole tels qu'ils sortent de la presse avec une signature dessus... Un peu comme si je signais un sac poubelle  xs18)

Vette dit les gouts ne sont pas formés jeune: ou bien sur mais c'est ce cheminement justement dont je parle. Comment ca nait? Quels trucs ont fait que vous avez regardé le monde avec un autre oeil?

Marrant ce post que je découvre, je me suis faite à peu près la même reflexion aujourd'hui. Ma zapette en main je passais de TFone à M6 et durant ce voyage j'ai trébuché sur France2 et l'émission de Pascal Sevran... 2 jeunes (la vingtaine je pense) jouaient de l'accordéon... et j'ai pas continué mon zapping immédiatement, j'ai trouvé ça agréable à écouter...

Et là m'est venue l'image de moi ado qui trouvait vraiment naze quand mes parents écoutaient (rarement) de l'accordéon ou tout autre style "musette"... mais que m'arrive-t'il ? je deviens une vieille rombière qui va faire son ménage au son de l'accordéon ? ça m'a trotté dans la tête un moment et vite j'ai réalisé que c'était une évolution... gamine j'adorais Henry Dès, Chantal Goya etc, après j'ai passé à U2, Cure, Noir Désir... puis j'ai commencé à apprécier le rap, puis la house... je rajoute l'accordéon maintenant à tous ces styles que j'aime encore écouter, j'élargis mon horizon...

Tout comme avec les hommes, mais ça c'est une autre histoire.....  yyyy2

Plusieurs événements :

D’abord le contact dès très jeune avec des penseurs, intellectuels, chercheurs, artistes et gens de tout âge…

Puis mon accident de voiture qui m’a fait comprendre « l’uniquièté » de la vie comme seule chance en tout et pour tout.

Les existentialistes…

L’analyse et la perception de l’autre et de l’entourage…
…ensuite un large acting out.

Je pense qu’il ne s’agit pas pour moi de regarder le monde avec un autre œil, mais de le regarder attentivement. Puis l’intérêt pour l’autre passe forcement par essayer à comprendre pourquoi il aime quelque chose.

Seul hic dans mes démarches : quasiment pas le temps pour la musique.
Mais j’ai essayé par exemple à comprendre le plaisir d’écouter Claude François ou la chenille.
Seule chose qui passe pas : le rap.

Moi je cherche encore  ;D

Carrément d'accord avec cette vision.

Et en ce qui me concerne, il y avait aussi très fortement un rejet de la culture que mes parents voulaient m'inculquer. On est con quand on a 15 ans :)

Et aujourd'hui quoi de neuf?

oh bah j'ai toujours 15 ans  ;D

Une piste :
Ce qui fait qu'on aime ou qu'on n'aime pas une musique, un tableau, c'est l'émotion qu'elle nous procure.
Donc, notre état émotionnel du moment conditionne notre perception de l'oeuvre en question.

Ca me fait ça avec la peinture abstraite par exemple. A certains moments, tel tableau peut me bouleverser, à d'autres moments, le même tableau me laisserait de marbre.

J’aime beaucoup cette idée. Mais pour moi la perception sensorielle précède toujours l'émotion ce qui est dans la nature humaine. Soit un oeuvre nous procure une émotion (plaisir, inspiration etc), soit nos émotions nous mettent dans un état d'esprit de mieux acceuillir l'oeuvre. Il se fait tard, je n'arrive pas à bien formuler.

Je pense la solution se trouve entre ces deux positions antagonistes et dépend du tempérament de la personne et de l’humour du moment.

Voila tout comme vette et Isa c'est flagran chez moi je me calque sur les gouts artistiques des gens que j'aime, et quand je les dézaime j'aime plus l'artistique qui leur allait si bien  ::)

J'ai evidemment aussi mes preferences perso aussi (coup de coeur que je garde), en fait j'adore decouvrir les gens par leur coté artistique et je lis qui ils sont là dedans.

C'est le genre de morceau qui me donne envie d'un diner aux chandelles qui se termine par une danse sensuelle les yeux dans les yeux...

Bon sinon, l'evolution de la perception artistique: pour moi, ca passe incontestablement par un interet (ne serait-ce que de la curiosite) et un connaissance. C'est la connaissance qui va faire evoluer les choses (comme dit vette, goute d'abord, tu diras si t'aime apres). Je me souviens avoir visite un musee avec mon pote qui peint. On ne regardait pas du tout la meme chose. Et puis il m'a explique ce qu'il trouvait interessant dans les oeuvres qu'il regardait. Ce n'est pas pour adherer a ses gouts parce qu'il est peintre et moi pas mais au fur et a mesure qu'il m'expliquait les oeuvres, je les trouvais de plus en plus interessantes, exceptionnelles et meme belles.

mon premier 45 t à dix ans : hells bells d'AC DC

mon dernier : Bullet for my valentine

entre ces deux morceaux metal ?

tellement de chose...

essentiellement grace à des femmes...surtout ma mère...et quelques copines...

ma mère m'a appris l'eclectisme (sport ou pas sport pour finir ? ...cela ne nous regarde pas...)
Elle m'a fait ecouter Albinoni, Mozart, Bach mais aussi dire straits, pink floyds, Ray Charles, Jacques Brel...
Une copine du lycée m'a fait decouvrir Marillion, Simple minds
d'autre gens rencontré m'ont enrichi de leur coups de coeur à eux...

en fait j'ai desormais trois perceptions, trois facon d'aimer la musique :

- la musique qui me defoule et me donne envie de chanter : metal, Techno, rock, rap
- la musique que je ressens, qui me fait frissonner : très très variée
- la musique qui me donne envie de faire de la musique : Depeche Mode, Prodigy, New Order, Jimmy Hendricks, Toto, Dream Theater et tout ce qui touche à la guitare et aux synthés

Pour reprendre d'idée d'émotion de Vette... Chez moi, Claude François, ce sont d'innombrables excellents souvenirs avec mes tantes, des fiestas délirantes où mes parents et leur amis se déguisaient en cloclo et ses claudettes. A l'époque (j'étais ado), j'avais honte mais aujourd'hui, une chanson de Claude François me met du swing dans les godasses...

L'arme fatale: http://www.youtube.com/watch?v=1wbGYHwIt0A&mode=related&search=
Cette version chantée par elle
(Pour les ceusses qui savent pas c'est un standard du jazz dont il existe un tonneau de versions)
--->frissons et tout et tout

Je ne voulais certainement pas cracher sur Claude François avec ma remarque. Il me parait même un bon exemple de perception artistique non permise en milieu intellectuel qui a ses limitations comme tout le monde.
J’aime par exemple jouer à la majorette, en costume et en défilant sur des marches militaires ou musiques paillardes ce qui me vaut beaucoup de critique, idem faire la claudette.

J’ai des goûts très éclectiques. En peinture il n’y a que l’art conceptuel primaire des années 70 et certains expressionnistes que je n’aime pas. Sinon je peux aussi éprouver du plaisir à regarder Boys (baignoire remplie de graisse), Yves Klein et bien sur la dernière phase de Picasso.

Quant à l’idée de vette après une nuits sommeil :

La perception (sensation visuelle ou auditive) précède pour moi l’émotion. Mais l’émotion peut être inhibé par le psychisme. Quand je me découvre un préjugé je sais qu’il y ait inhibition et je ne résonne pas selon mes propres critères, mais celui des autres. Alors je fais gaffe.
De l’autre côté je peux me retrouver dans un état émotionnel antérieur qui facilité le bon accueil de la nouveauté (dû la bonne compagnie par exemple).