Mais putain cteu mauvaise foi!
On fait quoi alors?
La loi n'est pas mon métier dans le sens où je ne suis pas juriste, et d'ailleurs les politiques qui poussent ces lois ne le sont pas non plus.
Ca ne m'empêche pas d'être citoyen et d'avoir un avis assez énergique sur l'évolution du contexte législatif qui s'applique à ma personne.
Pas que ce soit la fin du monde, je ne crains pas particulièrement de finir mes jours en prison, mais je trouve quand même que ça pue, en particulier pour les cibles faciles.
Et ces lois Loppsi, fourre-tout émotionnel pour serrer la vis aux boucs émissaires évidents, me parait spécialement répugnante : sous couvert de soi-disant lutter contre la pédophilie, on finit par interdire les caravanes pour virer les Roms plus facilement.
Et même cette histoire de lutte contre la pédophilie me casse les couilles : après avoir réussi à nous faire croire qu'il est plus grave de tripoter un gamin que de tuer quelqu'un, ce qui est tout de même discutable, en mélangeant allègrement la chasse aux prédateurs sexuels (ceux qui tripotent effectivement) avec la condamnation horrifiée des pulsions "déviantes" (ceux qui fantasment devant leur ordi), on finit par faire croire qu'il est normal de visiter les ordis de tout un chacun pour vérifier si par hasard ils ne seraient pas un peu pervers...
C'est plus facile que de s'attaquer vraiment au problème des fournisseurs de contenu pédophile, qui eux font effectivement du mal aux gamins.
Ou aux organisations qui produisent de la pédophilie active, si tu veux que l'on reparle de l'église catholique et du célibat des prêtres.
Et toi, si on met ton disque dur sur la place publique, il n'y a pas un ou deux trucs que tu aurais préféré garder pour toi ?
Parce que moi, oui.
Alors on fait quoi ?
On répète inlassablement que notre liberté n'est pas à transiger, qu'on préfère un peu d'insécurité plutôt que des caméras partout, que ce qui se passe dans l'espace privé et dans les fantasmes déviants de chacun doit rester privé, et que le boulot des flics est de s'attaquer aux vrais méchants plutôt que de faire le ménage dans nos petites turpitudes privées.