NUTS - Nos Univers Très Sexy

Comme je l'évoquais dans mon BH, l'année étudiante prend fin.
Mon ainé est en première année de prépa intégrée dans le réseau d'écoles Polytech ( ex ENI).
C est un peu en rapport avec l'idée que je veux développer.
Ex excellent élève, il est dans une formation " moyenne", il aurait pu faire mieux.

En discutant avec lui ce we, on parlait de tous ces anciens potes de collège et lycée, une vingtaine de personnes à l'époque bons scolairement. ( Aujourd'hui répartis entre facs, iut, bts)
Le constat m'a surpris, à mon époque ( oui je sais ça fait vieux con cette phrase!!), sur le même panel, au moins 18 seraient dans le cas de mon fils, à savoir finir ses partiels pour aller en deuxième année..
Là, plus de la moitié, a arrêté en cours d'année et se retrouvent à ne trop savoir quoi faire l'année prochaine.
J'avoue que ça m'a énormément surpris, vous avez aussi connu ça?

Bon je vais apporter mon regard de jeune  ;D

Moi, de ce que j'ai pu voir, il y a peut être un effet d'orientation, à savoir faire ce qu'on a envie de faire et pas forcément ce où on as des capacités.
L'exemple de plus frappant c'est un ancien collègue de BTS informatique qui venait de médecine, qui a finit dans les meilleur résultat académique est parti juste à la fin de son BTS dans un pays d’Amérique latine pour monter son affaire.
Et il a arrêter médecine car le milieu/le travail à fournir ne lui plaisait pas.

Après, arrêter en cours d'année pour pas savoir quoi faire après, je reste un peu perplexe (pour parler poliment ^^).
A part pour se faire un peu d'argent, en ayant un plan pour l'année suivante....

Non ça devient fréquent, plusieurs étudiants que j'ai eu en soin ont changé de voie.

Mais pour ce dont je me souviens en DUT informatique nous avions commencé à 200 et fini à 80 et en études de kiné 88 et diplomés 46.

Bien sûr dans le lot à chaque fois il y avait des branlos, mais pas que.

J'ai laisse tomber la fac de medicine que j'avais commencee en cours d'annee. Les re-orientations etaient tres frequentes en premiere annee a mon époque.

La fille de Tin a changé au moins 3 fois d'orientation et son copain aussi. Son fils aussi d'ailleurs. Ça semble assez banal aujourd'hui apparemment

En fin de 3eme, vous saviez ce que vous vouliez faire 30 ans plus tard?

Ni en fin de 3ème, ni même en terminale et encore moins en prépa (enfin là, j'ai surtout réalisé que ce serait sans intérêt). J'ai surtout l'impression qu'on s'autorise davantage le changement, la ré-orientation car il est aujourd'hui admis que rien n'est définitif.
Ensuite, la plupart du temps, on choisit une "orientation" et pas un métier, du coup, on a toutes les chances d'être déçu quand on réalise les implications de ladite orientation (premiers stages par ex).

Enfin, je rejoins Chnaps sur l'arrêt en cours d'année, l'idée de ne jamais rien achever me pose un petit problème  :-[.

Je savait déjà pas ce que je voulait faire l'année d'après (c'est que l'année suivante une fois que j'étais engager dans une voie que je l'ai su ^^)

moi j'adore le titre !!!
Etudiant poil aux dents j'suis pas d'ton clan pas d'ta race ....

moi j'ai plus change d'avis en rétho que pendant le restant de mes etudes ...
j'ai change d'orientation en cours d'année ... mais j'ai suivi les cours de mon "autre choix"

pour les enfants on verra

C 'est effectivement ce que j'ai découvert.
Le mien m'avait même surpris au bout de 2 mois à se poser des questions alors qu'on avait beaucoup bossé sur son orientation et qu'il avait eu son premier voeu.
Le problème avec beaucoup de ses potes c'est qu'apparemment ils ne font derrière si ce n'est l'envie de partir au pif en Angleterre pour petits boulots.
Ce qui me surprend c'est qu'ils ont des parents normaux qui laissent faire.. ???
Je dois doucement virer vieux con moi.. 8) :-\ ;D

Je n'ai pas eu ce genre de souci avec mes enfants. Aucun n'a fait d'études supérieures.

Je rejoins Flib et Célimène. Je pense que très peu de personnes savent à 18 ans ce qu'ils auront envie de faire plus tard. Et notre accompagnement en France sur l'orientation, la connaissance des métiers et du marché du travail est trèèèèèèèès largement améliorable.

Bon, si je voulais être cynique, je me dirais que ça me garantit d'avoir du taf ...

Je pense qu'on sait de  moins en moins ce  que  l'on aura  envie de faire plus tard, parce qu'on ne  choisit pas en fonction de ses goûts propres, mais des éventuels débouchés possibles.
On ne  se  projette  plus  dans  un  métier, on espère juste trouver un boulot qui vous permette de pouvoir quitter le domicile  parental.

Je pense aussi que les orientateurs  scolaires ne connaissent pas  l'existence  de plus de 10 % des  métiers  existants.

Perso, en mes vertes  années, j'ai  abandonné des études  que j'aimais (lettres)  pour  gagner  mon indépendance financière.
Le jour où ma mère m'a dit "tant que tu manges  notre pain, tu fais ce qu'on te  dit de  faire", j'ai  décidé  de ne  plus manger  de son pain.
Je suis  donc passée de fac  de  lettres à petits boulots, puis  à tisserande  artisanale, puis, étrangement à comptable. Uniquement parce que j'ai eu l'opportunité de faire une formation  rémunérée  au moment où j'ai quitté le père de mon fils.

Entre temps, j'ai  travaillé  aux vignes, fait  du secrétariat, du service  en restauration, veilleur de  nuit, et j'en  passe.

Est-ce qu'il s'agit vraiment  de  choix ?
Je pencherais plutôt  pour une adaptation aux circonstances.

Alors là Vette je peux te dire que je connais un paquet de jeunes que ça dérange pas du tout de vivre aux crochets de leurs parents.
Changer de métier est effectivement une preuve d'adaptation, mais à cet age là pas vraiment.

Dans les pays ou les études sont payantes, je sais pas si le comportement des mômes est le même...

Les momes font des stages de plus en plus tot pour les aider dans leur orientation mais je sais pas si au final ca les aide...
Ma fille me disait l'autre jour "c'est bizarre que les gens ne sachent pas ce qu'ils veulent faire, moi je sais exactement ce que je veux faire" veterinaire equin... oui non, je sais, je dis rien pour l'instant  xs00... .
Je pense effectivement que le cote incertain de l'avenir joue mais aussi le cote enfant gate/societe de consummation poussee a l'extreme: ils ont toujours eu tout ce qu'ils voulaient les momes (les tablettes, les jeux, les telephones...), ils n'ont plus rien le temps de desirer ni de savoir ce que c'est comme sensation d'avoir un truc qu'on veut vraiment et qu'on attend ou qu'on bosse pour obtenir. Enfin c'est ma perception, je peux me tromper.

"35 percent of students who enter college will drop out during the first year."
Info trouvee la (http://www.brighthub.com/education/college/articles/82378.aspx).
Et dans le meme article tu vois que c'est pour gagner leur croute surtout... comme quoi.

perso j'ai pas trop eu ce probléme avec mes enfants.
Je leur ai appris la frustration et ils ont toujours été obligé de terminer ce qu'il avait commencé, au moins l'année en cour que ca soit études ou sports.

Je pense qu'on envoie trop de jeune en grandes études alors que ce sont des cursus flou dans le sens où tu étudie mais tu sais pas pour quel métier concrètement et qu'ils sont loin d'en être tous capable.

Le probléme c'est que les jeunes vivent dans l'instant présent, rare ceux qui arrive à se projeter et les filières générales n'aident pas à avoir un but précis donc ca "flotte".

Je  bosse  dans une école payante, et je suis hallucinée par le nombre de gamins qui abandonnent en cours d'année, et ceux qui nous arrivent d'autres écoles. 
Je ne crois  pas qu'ils sachent, pour la plupart, ce qu'ils ont envie de  faire. Je pense surtout  qu'ils ne  sont pas  capables  de faire autre chose :  viticulture  pour les  garçons, aide à la personne pour  les  filles.
Quand on les entend parler, on voit bien  qu'ils  rêvent leur  vie, et  qu'ils n'ont  que peu d'idée de ce qui  les attend.

Pour la  plupart, les parents sont viticulteurs, ou chômeurs. Beaucoup  de  mères  isolées.

En gros, une  grosse  majorité d'enfants à problèmes.

Les filières générales  ne sont pas, quant  à elles, destinées  à former à un métier, mais à  un cursus post bac.