Les profs en question

[Hotllywood]

Parmi tous ceux que j'ai croisé j'ai eu:

-de nullissimes incapables
-des névrosés
-des terreurs
-d'excellents professeurs maitrisants merveilleusement leur matière et sachant l'enseigner. Ceux qu'on oublie jamais quoi...


Ben oui: le problème quand on est professeur, c'est qu'on est jamais viré meme si on est nul.
Ca n'est pas mon métier mais comme vous tous j'ai été consommateur or, c'est l'un des seuls boulots ou on peut se permettre de parler de ce qu'on connait puisqu'on la vécu suffisamment longtemps pour s'en faire une opinion assez précise.

Mon prof d'histoire de terminale: un cador qui écrivait des piges dans Le Monde.
Doué pour enseigner vraiment. Maniant un Français ultra impeccable, un cour clair avec une découpe limpide.
Ce que vous devez savoir par coeur/ce que vous feriez mieux de savoir/le superflu

Stella Baruk. Une prof de math. Je mets son nom car elle est connue (plusieurs articles dans diverses revues) ou comment comprendre les math comme si vous l'aviez toujours su.
Avant j'aimais pas, après j'ai tout compris.

Mon prof d'arthrologie. Un pas si bon praticien hospitalier que ça, mais un performer: cours droles, précis avec une obligation de résultat puisque interro surprise au hasard sur le dernier cours à chaque début de session. Pareil en anatomie: ébouriffant  mais des résultats nickels...


Que pensez vous des prof que vous avez croisé, quels sont ceux qui vous ont laissé un souvenir impérissable et pourquoi?

[vette]

La plupart des profs que j'ai eus étaient de bons profs. Certains étaient excellents.
Je n'ai connu que deux ou trois nuls, et je crois bien qu'ils ne sont pas restés très longtemps enseignants.

Ce n'était pas un hasard : j'ai fait ma scolarité dans un lycée pilote (entendre expérimental) où tous les profs étaient volontaires pour mettre en pratique des méthodes pédagogiques d'avant garde.
Ils s'impliquaient beaucoup, bossaient un maximum d'heures pour préparer leurs cours, pour nous faire visiter des trucs, pour nous faire faire des ateliers de travail en petit groupe.
Je fais partie de ces rares personnes qui n'ont pas appris l'obéissance, mais le respect, l'autonomie et la liberté dans le cadre de leurs études.

Les méthodes employées ont été très contestées à l'époque, et celles qui ont été mises en pratique ailleurs l'ont mal été, parce qu'elles ont été mal comprises et très controversées puisque ne correspondant pas à la ''bonne pensée" ambiante.
Dans mon lycée, ça marchait, et le taux de réussite au bac battait tous les records.
Il en est sorti beaucoup de gens qui ont, par la suite, eu des carrières exceptionnelles, comme chercheur, artiste, chef d'orchestre, politique, etc ....

Je garde d'excellents souvenirs de mes années lycée et je ne suis pas la seule. L'association des anciens élèves continue à réunir un maximum de personnes. J'ai toujours gardé le contact avec pas mal d'entre eux, et j'ai régulièrement des nouvelles de ma prof de français de la seconde à la terminale, que nous appelions Nounou et que nous adorions tous.

[Petite Sorcière]

Ma prof de Français...

Mademoiselle R...

Notre première rencontre, c'est en sixième. J'étais une élève très timide et qui je l'avoue cumulé les 0 en Français..
Elle m'a donné le goût aux livres. Je ne sais pas pourquoi, mais c'était des rapports au delà d'un Prof et d'une élève.
Je l'observais souvent ce petit bout de femme d'une quarantaine d'année, une vieille fille. Pour moi, elle nétais pas heureuse en amour. Les autres élèves n'accrochaient pas avec elle, et moi, j'en étais dingue...
Je l'ai croisé ensuite en 4ème, puis en 3ème. Lors des conseils de classe, elle m'a toujours soutenu, et si je suis secrétaire médicale aujourd'hui, c'est grâce à elle.

Elle adorait Barjavel "la nuit des temps", Colette, bref, avec elle en troisième, j'ai plus lu de livres qu'en 2nd, 1ière...


Je l'ai croisé des années après, dans une librairie, je mesuis avancée vers elle, "Melle R, je suppose que vous ne vous souvenez pas de moi" et là elle a eu son plus beau sourire "E, tu es une élève que l'on n'oublie pas"...Pourtant j'étais réservée...

Elle avait fini par croiser l'amour, elle était toujours professeur de Français, mais pas dans notre belle région...

[lenita]

les profs dont je me rappelle ...

en secondaire ... ma prof de néerlandais, Mme Helson, un p'tit bout de femme et une énergie incroyable ... très motivante et un niveau de réussite impressionnant dans sa classe.
mon prof de sciences Mr Colback ... très très humain, le seul qui ai réussi à me faire comprendre qqch aux valences et aux calculs stoechiométriques ...

Mr Decamp, mon prof de sciences-sociales, un vrai connard qui s'est tapé ma soeur alors qu'elle avait tout juste 18 ans et ce n'était pas la première ... il est mort et çà me fait plaisir

Mr Bayard, prof d'anglais, la cause de mon aversion pour l'anglais et de mes premières heures de colle ... il me faudra 7 ans et un stage d'immersion pour apprécier l'anglais.

Mr Schmitd, mon prof de religion ... un homme extraordinaire, très humain, bon, super à l'écoute ... décédé l'année de ma rhéto 

Mr Ciglia, prof d'éco et de démographie-sociologie pendant mon graduat ... une terreur, un prof exceptionnel qui se souvenait de tout et donnait son cours sans notes ... ne supportait pas qu'on rate son cours ... et je le faisais souvent ... quand je me pointais, il disait Mademoiselle Lénita est là ? tout le monde est là, je ne prends pas les présences ... quand j'ai rencontré chéri, il est venu me trouver, me disant qu'il pensait que j'avais fait un très bon choix

D'une manière générale, j'ai eu bcp de chance avec mes profs ... ils étaient tous (ou la plupart) adorables et très consciencieux ... et j'ai eu d'excellentes relations avec tous ... sauf deux connards 

[mescalero]

Bon, je vais parler un peu de mon expérience de prof ...
D'autant que je viens de me rendre compte que ça fait 20 ans que je suis dans le même bahut, un lycée plutôt "classe de centre ville avec des élèves en majorité petits-bourges (en gros, la moitié d'une classe entre dans la catégorie "cadres et professions intellectuelles supérieures").
Voilà, j'ai de très bons rapports avec mes élèves, pas de problèmes de discipline ...
Et pourtant je me pose des questions. J'ai de plus en plus l'impression de ramer à contre-courant, de les forcer à faire le minimum de travail alors qu'ils ne cherchent qu'à glander en attendant un bac que de toutes façons on va leur donner. Et qui ne vaut objectivement plus rien.
Voilà. J'ai hâte d'arriver à la retraite et de faire autre chose.
Si je ne vais pas déjà commencer avant.

[Flibette]

Mescal', c'est pas un peu le problème de la poule et de l'oeuf? Est-ce que tes élèves sont devenus des glandeurs et ça te démotive ou bien est-ce par ce que tu es démotivé que tes élèves sont plus glandeurs?


Quelques profs et instit' m'ont marqué et pas forcément pour leurs qualtés de profs mais pour leurs qualtés humaines...

En primaire:
- Je me souviens du Directeur de l'école qui nous faisait aussi la classe. Un homme très doux et très à l'écoute de ses élèves. Un vrai bonheur.
- Je me souviens aussi de mon instit de CM2 qui faisait tout pour que ses élèves se sentent à l'aise. Il s'était engagé à venir me faire un bisou tous les soirs pour que je vienne en classe de neige. Du coup, il s'est retrouvé à faire le tour des dortoirs tous les soirs pour le bisou du soir.  Mes parents et lui s'étaient liés d'amitié et sa femme était d'une gentillesse incroyable. J'aimerais bien savoir ce qu'ils sont devenus.
- De mauvais souvenirs aussi, mais par chance, ils ne m'ont jamais fait la classe... Un instit "vieille école" pour qui ordre, discipline, anonymat et punitions étaient les ficelles du succès. Tout ce qu'il a réussi avec moi, celui-là, c'est à me dégouter des bettraves qu'il me forcait à manger à la cantine. Aujourd'hui, rien que l'idée des bettraves me donne la nausée... La vieille bique toujours présente dans l'école de mon fils et qui en est devenu la directrice. C'est une espèce de vieille belle archi maquillée à qui j'ai juste envie de mettre des tartes tellement elle m'insupporte.

Au collège:
- Peu de souvenirs mais je garde quand même en mémoire des profs qui étaient bien conscients d'être dans une ZEP et qui faisaient tout le possible pour tirer tout le monde vers le haut.
- Je me souviens d'une prof de maths avec qui ça ne fonctionnait pas du tout. Ce n'était ni de sa faute ni de la mienne. Nous avions conclu que nous n'avions pas d'atomes crochus en rigolant.
- Ah, si les profs de physique et de science nat'! Un homme dont le nom est inscrit sur toutes les plaques d'égout et qui devait en être complexé. C'était un homme qui semblait aigri. Dommage car pas du tout motivant. Et aussi, la prof de science nat'... Une vieille bique qui avait décrété que les bouquins du programme étaient nazes et qu'il vallait mieux utiliser celui qu'elle avait choisi sans nous en donner la référence, évidemment! Du coup le premier mois de cours, nous avons passé notre temps à faire de la dictée, recopiant sur nos cahiers les textes de son livre... A la première réunion des parents ma mère s'est pris la tête avec et a finit par lui arracher son bouquin des mains  pour prendre les références et les refiler aux autres parents! 

Au lycée:
Ah, le lycée!
- Mon prof de maths de 2nd qui avait un côté savant fou complétement barré dans son univers de matheux. Il était adorable mais pas pédagogue pour deux sous! J'ai rien compris aux maths, cette année là!
- La prof de science nat' complétement nympho qui se tapait les terminales à la queue leuleu. A sa décharge, elle nous faisait quand même bien bosser et savait rendre ses cours intéressant.
- La prof d'histoire, une petite mamy attachante passionnée par son domaine qui savait transmettre sa passion.
Et cerise sur le gâteau: les profs de philo! Rahlalalalala! Tout un poème...
J'ai repiqué mon bac, j'ai donc eu le droit à une double dose...
Première année de terminal, première réunion des parents, le prof de philo: "Bonjour. Autant vous le dire tout de suite, il y a Dieu et Moi."
Ok, gars, on va dire ça comme ça, hein, mais, t'es gentil, tu t'approches pas de trop près, hein! 
Deuxième année, premier cours, un autre prof de philo: "De toute façon, vous n'êtes que des moutons! Regardez vous, tous en jean-t-shirt-basket"
Là, j'ai toussoté, histoire d'attirer son attention en lui disant... "Ah, vous êtes certain?"  Forcément... Talons, corsaire, chemisier...  Nous avons passé notre année à jouer au chat et à la souris. D'ailleurs, je me demande encore si ce n'est pas lui qui a renforcé ma tendance à l'esprit de contradiction. Ceci dit, même si je n'ai pas appris grand chose en philo cette année là, c'était malin de sa part parce qu'il me faisait réflechir.

[LPF]

Globalement, mes profs, c'est trois catégories:

10 % de sinistres cons, imbuvables, qui récitaient des cours inintéressants
80 % de "moyens", ni intellectuellement motivants, ni complètement chiants
10 % de profs intéressants, stimulants, passionnés et passionnants.

Preuve s'il en est, en école d'ingé, cours facultatifs : le prof de mécanique vibratoire (le mec ultra-chiant, con, inintéressant et tout...) sur une promo de 130, y'avait 10 personnes. A contrario, le prof de thermodynamique (intéressant et tout et tout), on comptait sur les doigts d'une main les absents.