NUTS - Nos Univers Très Sexy

Pendant des années (environ 35), j'ai considéré que j'étais l'opposée d'une perfectionniste, que je me contentais de peu, que je m'accommodais de ce qu'il y avait, que j'étais cool et même plutôt arrangeante. J'ai détesté tous ceux qui disaient avec fatuité "exigeant avec moi-même autant qu'avec les autres" et autres fadaises (bon, eux, ils m'agacent toujours).

Le premier déclic à eu lieu il y a un peu plus de 6 ans via une anecdote professionnelle que j'ai d'abord ignorée. Je travaillais avec un cabinet de conseil dont j'appréciais le travail, un jour ils m'ont transmis des docs assez nuls, j'ai demandé si le manager les avait relus comme il le faisait en général, son équipe m'a répondu que non parce qu'ils avaient été produits trop tard et qu'il était un peu "perfectionniste" et ralentissait leur production, ils s'étaient donc passés de sa relecture. Je me souviens m'être dit que ce n'était pas lui qui était perfectionniste mais eux qui étaient mauvais. J'ai même eu un petit moment de compassion pour lui d'être entouré de ces gens là.

Alors, une petite voix m'a chuchoté que peut-être parfois des gens pouvaient me trouver perfectionniste aussi. Moi ? Perfectionniste ? Non ce n'était pas possible, je ne pouvais pas être perfectionniste puisque ce que je faisais/étais était au pire mauvais au mieux correct/normal et que chaque fois que quelque chose ne me convenait pas, je disais avec un sourire que ce n'était pas grave et qu'on allait reprendre ensemble avec un enthousiasme feint (et un agacement réel).

D'autres indices sont venus s'ajouter à cette anecdote et m'ont conduit à considérer que peut-être en effet, je pouvais éventuellement souffrir parfois d'un léger perfectionnisme. Depuis, je mesure à quel point ce truc là peut être pénible, pour les autres sans doute (encore que j'espère ne pas le leur faire trop subir) et pour moi en particulier.

C'est certainement à cause de ça que je souffre en permanence du syndrome de l'imposteur, que je me sens depuis toujours la copine moche, que je ne me trouve jamais assez cultivée, intelligente, intellectuellement véloce, jolie, élégante, drôle, etc et que je me demande comment les gens font pour être avec moi. C'est certainement à cause de ça que je m'exclus toute seule des groupes dont je me juge indigne (en plus, je n'aime pas trop les groupes alors je n'ai pas de mal). Le même perfectionnisme m'a conduit à apprendre à donner le change et donc à rendre ceci indécelable.

Mon perfectionnisme me sert aussi souvent, il ne me rend ni indécise ni lente, il fait de moi une personne de confiance, loyale, honnête et sûre de ses choix.

Un petit tour vers la psychologie me confirme que cette manière d'être est souvent le fait de parents autoritaires combiné à un amour conditionnel (tiens donc !).

Bref, ce long développement parce que c'est assez nouveau pour moi de vivre avec ce truc et que je me demandais ce qu'il en était pour vous, tout ce que vous avez à dire sur le sujet m'intéresse :).

Ton exemple ne me démontre pas que tu es perfectionniste, juste que tu as de la conscience professionnelle

Mon interprétation voudrait elle dire que je suis perfectionniste  ;D Pourtant j'ai eu des parents plutôt baba cool et leur amour est inconditionnel  xs02

J'ai pris conscience que le monde est fait de presque.
C'est à dire qu'il tourne alors que les gens qui le font tourner se contentent souvent d'à peu près ce qui est méchamment visible dans le monde du travail. Mais pourtant on avance quand même.

J'ai moi aussi cette envie de convaincre que les autres doivent se forcer à plus de qualité en bien des domaines, mais j'ai pris conscience que le monde n'est pas moi et que je dois m'en accommoder. Et c'est pas facile  ;D

D'ailleurs les autres pointent mes failles dont parfois j'ignorais l'existence. Je suis donc faillible aussi.
Parfois j'ai même des hontes rétrospectives...

Là ou je m'en sors, c'est sur le sentiment d'en avoir souvent fait plus que beaucoup d'autres.
Et ça tombe bien, par ce que je ne peux rien présenter de tout ce que j'ai réalisé jusqu'à présent sans qu'une petite voix me dise que j'ai merdé sur tel ou tel détail.

Comme c'est plutôt minant, j'ai compensé en me tournant vers les autres et en leur donnant de moi. Le retour affectif que j'en ai me permet de mieux m'aimer...

Moi j'ai pas assez de recul sur moi même, je me considère comme quelqu'un d'assez perfectionniste, surtout envers moi même, mais je sais qu'on est rarement satisfait à 100% de tout ce qu'on a pu faire donc je n'attend pas plus de perfection venant des autres que de moi même (c'est à dire, j'attends pas  ;D).
Mais l'erreur en apprend plus que la réussite bien souvent, donc il y a pas de honte à avoir  ;)

Les rêves de perfection et de pureté mènent aux pires horreurs.

Et à part cette généralité ?

je dois bien avouer que je ne suis pas perfectionniste.
Je tente de faire de mon mieux ... mais j'ai appris à mes depends que mes journées n'ont que 24h ...
Donc je fais au mieux .. mais pas forcément à fond

Néanmoins .. je doute constamment de moi, de mes capacités et de ce que je peux apporter aux gens notamment à mes très proches (Nic et les garcons)

C'est vraiment mon mari qui a écrit ça ?  :o

pris conscience  ;despise

Il ne visait pas à demontrer mon perfectionnisme, l'idée etait de raconter la prise de conscience :). Ensuite j'ai interrogé mes amis avec des "moi ? Perfectionniste ? Non mais sérieusement ! Pas moi ? Quelle bêtise !"... Air gêné et petit sourire en coin m'ont confirmé que je devais me tromper.
En réalité, j'aimerais bien revenir 6 ans en arrière parce que je ne peux pas dire que ca me fasse plaisir d'être de ce côté de la barrière mais ça a le mérite de me faire réfléchir.

Je crois que je n'ai jamais envie de convaincre les autres de faire mieux ou plus, paradoxalement je n'ai aucun goût pour l'effort mais j'aime les choses bien faites :).

C'est intéressant parce que tu situes le perfectionnisme dans un rapport aux autres alors que j'ai l'impression de l'appliquer essentiellement à moi-même. Mais ça conditionne forcément notre rapport aux autres.

Parce que tu aimerais leur apporter plus ou mieux ? Ou juste parce que tu n'es pas sure de ce que tu leur apportes au fond ?

Sinon, j'suis déçue, ça ne fait pas recette votre relation aux perfectionnistes ou votre propre quête de perfection  ;D.

Pas taper (je previens): moi je lis plus de manque de confiance en toi que de perfectionnisme. Mais l'un explique peut etre l'autre.

Perso, un des meilleurs conseils professionnels que j'ai recus c'est: choisis tes combats. Avant j'etais perfectionniste. Mais ca, c'etait avant. Maintenant je porte des lunettes mais ca n'a rien a voir... je veux dire que c'est tellement consommateur de temps et d'energie d'etre perfectionniste que je m'accorde le droit de ne pas l'etre sur beaucoup d'aspects, sauf sur les domaines qui ont un tres grand interet pour moi.

le perfectionnisme..ben sadépen!!!

Tu nous interpelles sur la relation qu'on a avec eux..
Ben perso côtoyer des perfectionnistes c'est bien, t'es sûr que tout sera bien fait et c'est là que sadépen..
S'il est perfectionniste et qu'il attend l'équivalent en face ça va être compliqué dans les rapports..
S'il est perfectionniste "gratuitement" sans emmerder son entourage ben là je dis génial!!

D'une manière je n'ai auun souci avec eux ou les non perfectionnistes.
j'ai des forces et des faiblesses, j'accepte donc l'équivalent des autres.

J'ai répondu? 8) ;D

Je ne suis pas du tout perfectionniste. Je peux être exigeante sur certaines choses, mais pas perfectionniste. Et puis la perfection me fait chier  ;D

Je suis une perfectionniste doublée d'une fainéante impatiente.

Ca aide pas  ;D

moi je n'ai aucune idée de si je suis ou pas perfectionniste ???

Exactement pareil ;D