A moi je m'y colle !
Pendant plusieurs années j'ai eu un petit ami maladivement jaloux. J'étais raide amoureuse et me pliais à ses caprices, tremblais devant ses crises de jalousie sans fondements, quand on dit que l'amour rend aveugle....
Jaloux de tout : de mon passé et en particulier de mes ex, de mon présent et de mes potes de fac (à l'époque j'étais étudiante), puis ensuite de mes collègues de travail quand j'ai commencé à bosser.
J'étais également priée de m'habiller en dame patronnesse version pélerinage de Chartres, la jupe m'était autorisée mais longue de rigueur sauf quand je le voyais où je me devais d'être bandante, en jupe courte et petits hauts sexy.
Il vérifiait systématiquement mon agenda, mon carnet d'adresse, mes dernières communications téléphoniques, comptait le nombre de capotes depuis son dernier passage (entre-temps il avait oublié ce qui restait dans la boîte et m'accusait d'en avoir utilisé, à tort).
Un matin il s'est rendu chez moi à l'improviste pour m'apporter les croissants et manque de bol je m'étais levée à l'aube pour un ptit boulot d'une journée (période de transition entre les études et une embauche ferme), il s'est donc cassé le nez à ma porte et m'a accusée par la suite de ne pas lui avoir ouvert croyant que j'étais en compagnie d'un amant.
Je ne possédais pas la moindre preuve tangible de mon activité puisque j'avais été rémunérée en liquide.
Menaces, pleurs, accusations, cris.....un cauchemard !
Au fil du temps, je me sentais coupable de voir mes amis puisqu'il prétendait qu'ils voulaient tous me sauter et que j'entretenais une ambiguité révélatrice de ma trahison !!!!! ça va pas la tête
!!!
Je mentais donc sur des broutilles, sur toute relation amicale avec un porteur de zgueg.
A force de me cuisiner en permanence sur mon emploi du temps, il finissait par découvrir que j'avais vu untel ou untel et m'accusait de ce que je n'avais pas commis, forcément ayant dissimulé la vérité c'est que j'avais fatalement quelque chose à me reprocher.
C'était devenu insupportable, j'étais etouffée en permanence.
J'ai duré 3 ans à ce rythme, et un jour je me suis réveillée lucide, le ras-le-bol en pleine face et j'ai décidé de le quitter.
Ensuite, j'ai rencontré un homme qui m'a fait cocue (çui-là aussi je l'ai quitté).
Je n'ai rien vu venir, j'avais une confiance absolue et le laissais libre de ses faits et gestes y compris de se rendre à des soirées avec ses potes.
J'en suis restée en partie traumatisée, le temps aidant et ma volonté de me débarrasser de soupçons irraisonnés, je travaille sur ce défaut afin de ne pas pourrir la vie d'un homme comme la mienne put l'être autrefois.
Mais JAMAIS, ô grand jamais je n'ai fouillé les poches, vérifié des agendas, harcelé au téléphone ou que sais-je encore.
Je respecte la vie privée et le jardin secret de l'autre, j'essaie de ne pas lui faire peser mes blessures, c'est à moi de régler mon problème sans lui en faire supporter les conséquences. Ce n'est pas toujours facile mais pas à pas j'y arrive même si je suis un peu fragilisée sur le sujet.