Nana
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Pour être irremplaçable, il faut être différente.
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« Répondre #2 le: 06-08-2006, 14:47 » |
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Ai-je franchis ces limites ? oui et non. Physiquement non. Non car j’en suis incapable. J’ai une force de caractère qui, même si je le voulais, m’empêcherait de passer à l’action. Et puis mine de rien je suis trop doudouille. Par contre psychologiquement, oui. Oui je passe à l’action, car je me dit que c’est sûrement ce genre de chose qui me ferait réagir. Alors je les vis le temps d’une insomnie, sur mon clavier, en essayant de ressentir ce que cela provoquerait en moi.
La douleur ne m’apporte aucun plaisir. Vous allez me dire, « oui mais pourtant le sm soft ». Non pour moi le sm soft, c’est autre chose, c’est un jeu, un scénario et jamais rien qui fait mal, qui laisse des traces …. etc… ce n’est vraiment que cérébral.
Les excès de vitesse sont probablement la seule chose que je m’accorde réellement. C’est une montée d’adrénaline. Par contre, je sais que ce n’est pas sans risque, et donc je m’oblige à les mesurer.
En fait c’est surtout un besoin de prouver, de me prouver surtout, que je suis maître de moi-même, car il arrive que soi même on l’oublie, surtout dans les moments difficiles, dans les moments de doutes, de coup de blues.
Le Bh en question (supprimé depuis) :
Quand à 20 h j’ai acheté le paquet de cigarettes, je savais que le fond n’était plus très loin. La première fait mal, mais qu’est ce que c’est comparer au reste des douleurs ?
Quelle direction prendre ? Celle où la route sera la plus belle. Celle où les virages seront les moins serrés. Celle où tout est permis, même les plus beaux excès : ceux qui vous font perdre toutes consciences, ceux qui vous font vous dire que la vie ne tient plus qu’à une pression du pied sur la pédale, ceux où le moindre mouvement du volant est fatal, ceux qui vous obligent à passer en manuel si vous voulez l’obliger à rétrograder car les virages arrivent vite, très et trop vite même. Voir l’aiguille descendre si bat dans les tours, écouter le moteur contester ne fait qu’accélérer le processus de ma montée d’adrénaline.
Cigarettes après cigarettes, je me suis décidé à entrer. La lumière y était tamisée, la musique douce et chaude. On me regarde entrer, me dévisage, me déshabille avant l’heure. Les femmes sont belles, vulgaire, lascive. Les hommes sont froids, trop sûr d’eux mais tentant. Un seul regard me suffit à savoir lesquels j’aurais pour ma soirée. Le désir d’un homme envers une femme peut être trahi que par deux façons : soit il bande et c’est son entre-cuisses qui le trahi, soit son regard suffit à le savoir.
Un premier verre pour entrer dans l’ambiance. Un second pour désinhiber. Ceux qui suivront pour oublier.
Oublier ces mains qui s’égarent sur mon ventre, ces mains qui caressent mes seins, mes fesses, mes cuisses. Oublier ces bouches qui lèchent, sucent, aspirent le moindre morceau de chaire. Oublier ces doigts qui s’aventurent partout où ils peuvent. Oublier ces odeurs d’alcool, de sueur et de sperme. Oublier ces queues qui me labourent, ces queues qui m’étouffent. Oublier ces gémissements qui se perdent dans ma gorge. Oublier ces larmes qui coulent sur mes joues.
Comment je suis rentrer, je ne sais plus. Je suis là, c’est tout ce que je sais. Diverses douleurs physiques me rappellent à l’ordre en ce petit matin de dimanche. J’ai voulu oublier et pourtant je me souviens de tout. Je me souviens surtout que le seul moyen pour remonter d’un gouffre, c’est d’y être descendu.
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« Dernière édition: 03-09-2006, 12:50 par Nana »
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Il est ma drogue, mon alcool, ma dépendance, ma raison de me lever, de m'habiller et, surtout, de me déshabiller.
Il est mon sourire du matin ou la tristesse d'une journée noire.
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