je n'aimerais pas assouvir une envie avec une femme, qui par obligation, ne peut rien refuser.
Je sonne. Tu ouvres la porte. Je te connais peu, mais ce feeling, cette sensation d'avoir trouvé -enfin- quelqu'un à la mesure de mon cynisme sexuel me taraude. Tu es peut-être capable de prendre la main sur moi, de faire sauter le verrou mental qui génère ce mépris du partenaire. Peut-être... c'est pour cela que j'entre.
Ce qui s'est joué ce soir là, tu l'as très bien compris. Fort dans tes gestes, doux dans tes yeux, tu ne m'as pas cédé, plus fort encore, tu as alterné résistance passive et prise de pouvoir. Dans cette dialectique des corps d'une sauvagerie domestiquée, je ne saurai dire qui a eu le pouvoir sur l'autre.
Mais je sais une chose : j'ai annulé toutes les partouzes programmées cette semaine là, une après l'autre.
Pas parce que tu me l'avais demandé : je ne te l'aurais pas permis.
Parce que je n'avais plus envie d'y aller.
Plus envie de me salir.
Plus envie de me retrouver sous la douche, perclue de douleurs diverses et dégoûtée de moi.
Je crois que je t'aime.