Je vais me répandre, il y avait longtemps...
J'ai le blues. Le blues de vacances trop bonnes c'est certain, mais il n'y a pas que ça.
Alors que l'été approche, il faut peut-être commencer à se secouer la moelle pour organiser les congés.
Parlons-en des congés !
Dans ma boîte, nous sommes tenus de prendre 4 semaines consécutives de
LAAAAAAARGE préférence en août. Autrement dit, en gros t'as pas le choix de tes dates. Déjà ça ne m'arrange pas. Parce que tout est cher en août.
Depuis l'année dernière et du fait de mon ancienneté, j'arrive un peu à biaiser, ou baiser c'est selon, le système en prenant 1 semaine en juillet et les 3 autres en août. Ce qui, n'en doutez pas, est une victoire et je fais des envieux !
Mais avant de se pencher sur l'épineuse question du tarif, il faut préalablement se demander ce qu'on va en faire de ces vacances !
2 semaines sont obligatoirement réservées à ma mère, normal, et ça ne me déplaît pas.
Mais quid des 2 autres ?
Les copains. Que font les copains ? Bah les copains sont en général mariés avec mômes en bas âges, voire nourrissons, donc la pouponnière à l'ombre d'un cerisier très peu pour moi merci.
Ou bien ils font le tour de France pour rendre leurs obligations auprès de papa-maman, beau-papa-belle-maman, les grands parents avec les frères et soeurs qui débarquent eux-même avec leurs gniards dans la grande baraque familiale, grande oui sauf qu'avec 18 personnes elle est au complet !
Ou encore ils sont fauchés (ce n'est pas une critique, je ne roule pas non plus sur l'or) et ne partent pas en vacances, à moins d'être accueillis eux-même chez des potes que tu ne connais pas.
D'autres bossent en août, et la semaine de juillet qui pourrait correspondre, bah non ce n'est pas possible parce que....justement elle ne correspond pas.
Dernière option, les copains célib viennent de se trouver l'âme soeur (ou ce qu'ils croient être) et t'annoncent la tronche enfarinée que tous les projets sont à l'eau parce que "
tu comprends, nous partons tous les 2 en amoureux en Islande". "
Ah oui, c'est sympa l'Islande, tu as raison d'en profiter !"
Bref, organiser ses vacances d'été : c'est la chienli !
Bon, il me reste une solution hein : partir seule. Gloups. Le pied ! Je me vois débarquant dans un club où tout le monde s'éclate en famille, en amoureux, entre potes et ils n'ont absolument pas besoin de toi. Youpi, Hourra ! Il y a bien des clubs dits "pour adultes"...moui....je ne suis pas emballée outre mesure : au premier pas sur le sol tu te retrouves entourée de djeuns entre 20 et 25 ans ou encore la chasse est ouverte pour passer ta première nuit dans un lit qui n'est pas le tien. Pfouhfffffffffhhhhhh...oui, bah non.
T'es dans la merde et finalement tu passes 1 semaine à Paris à ranger ou repeindre ton appart et les 3 semaines suivantes en famille à espérer le retour au bout de 2.
Autre sujet de coup de blues :
Les mois passent, passent et repassent, et les copains célib, les fameux avec lesquels tu avais lancé des projets pour l'été, ne sont plus célib.
C'est cool pour eux, je n'ai pas de jalousie.
C'est pas cool pour toi, faut être lucide.
En premier lieu parce que tu fais moins la fête avec ceux-là, ensuite tu ne te permets pas de les appeler à 10h00 le soir pour les sortir de leur écran et aller boire un verre, nan ils sont en compagnie.
Enfin parce que tu te regardes, tu les regardes et finalement t'as les boules. Toi t'es toujours tout seul, et malgré les sempiternels "
tu es jolie et intelligente, tu vas voir ça va te tomber dessus au moment où tu t'y attends le moins".....comment dire...? ça part sûrement d'un bon sentiment mais en attendant ce n'est pas ça qui te tient chaud dans le lit.
Pas grave, tu te reprends, tu continues à faire ton cinoche "
tout va bien, je vais bien, c'est limite l'éclate". Mais ça c'est du bluff qui si il trompe les autres ne parvient même plus à te tromper toi-même.
MAIS ! Il y a pire : ceux qui te disent le timbre de voix montant sur la dernière note sans masquer leur stupéfaction "
comment une aussi jolie fille que toi peut encore être seule, je ne comprends pas".
Eux, t'as envie de leur dire "
T comme Ta gueule" ! Tu te sens presque obligée de fournir des explicatiions, voire des justifications sur ton pitoyable état de célibataire.
Bah oui, mais là tu vois à mon âge, j'ai rencontré plus d'un perdreau et franchement je ne veux plus ça, ni ça, ni ça, je veux un homme, bien dans sa vie, bien dans ses pompes, sans rien à prouver à personne, qui ne se croit pas obligé de jouer les macho pour avoir l'air d'un mâle, qui n'aura pas peur d'afficher une permanente tendresse, et qui ne sera ni mielleux ni niaiseux pour autant, qui ne foutra pas le camp au matin la mine préoccupée....par quoi d'ailleurs on ne sait pas ou plutôt si, on sait : par le "
merde, j'ai peut-être trop donné de moi là, où vais-je où cours-je en quelle étagère, vite fuyons j'ai peur".
Il n y'a pas de petit plus, je
veux, oui j'ose le dire, qu'il soit bon amant, je n'ai jamais aimé joué le rôle d'institutrice en la matière encore moins maintenant, c'est carrément impossible. Mais vraiment bon amant, qu'il sache me désirer et me combler de façon violente et sauvage.
Et puis je n'ai pas envie d'un moche, ni d'un fi-fils à sa maman qui n'a pas encore coupé le cordon.
Comment ? Ca fait beaucoup ?
Bah oui, ça fait beaucoup. Je sors d'un divorce (qui n'est pas le fruit du hasard et qui était inéluctable le jour où je me suis mariée mais ça j'en parlerai peut-être une autre fois), ce n'est pas pour me contenter des restes (politiquement incorrect) et me viander une seconde fois.
Je disais il y a peu "j'ai envie de baiser". En fait non, ça c'est de la poudre aux yeux, le vrai du vrai c'est que j'ai envie d'aimer et d'être aimée en retour.
Si j'avais vraiment eu envie de baiser je tendais la main le soir où je suis sortie de chez l'ami Lance en répondant positivement au texto que m'a envoyé Batman (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un ex que j'ai connu il y a un an). A "
As-tu envie de moi ?" j'ai répondu "
J'ai envie qu'on m'aime, je le vaux bien, non ?" Je savais que ce texto resterait sans suite de sa part. Si j'avais voulu je lui aurais dit "
Oui. Ton heure sera la mienne ". Non. Je suis lassée et blasée de tout ça et je préfère encore me coucher seule.
Coup de gueule :
Des déceptions de gens que je croyais être mes amis et qui en définitive, l'un me terrifie par sa jalousie, l'autre m'a manipulée.
Deux, coup sur coup. C'est hard !
Les deux pour des raisons et dans des buts diamétralement opposés, m'ont mis la tête sous l'eau alors que je pétais la forme. Comme si ils m'enviaient cet état et voulaient le rafler. A tout faire tout dire pour que je retombe dans une apathie, dans un quotidien qui me pèse et que j'ai envie de changer, sous couvert du bon pote qui te tapote sur l'épaule pour te remettre les idées à l'endroit et les pieds dans la réalité.
Je ne m'étendrai pas sur leurs actions et manoeuvres mais ils y sont parvenus et je me bats pour garder le peu d'enthousiasme qui me reste.
M'en reste-t-il d'ailleurs ?
Là, je cherche mais je ne le trouve pas.
Et ça, ça me fait vraiment chier, ça me fout en rogne, ça me déçoit, je suis en pétard.
Plusieurs nuits que je ne dors pas avec ces conneries. Je n'en peux plus.
Il va encore me falloir surmonter mon ras-le-bol pour revoir la bouteille à nouveau à moitié pleine, m'attaquer à ma vie, et vaincre avec dynamisme les obstacles. Les enfoirés !!!!
Ces gens-là c'est clair, je les fuis. J'abhorre le mensonge et la manipulation, sauve qui peut, ils me font peur, me mettent en danger.
Je suis à la fois déçue des visages qu'ils m'ont montrés et en colère contre moi-même de ne pas avoir été plus lucide.
Enfin, je leur en veux terriblement, pour ne pas dire à mort, d'avoir profité et exploité la faille qui est en moi : mon extrême sensibilité et fragilité.
Fuck off !