Bien le Bonjou Ratousse,
Ce week end nous étions en Normandie.
L'autre pays de la pluie.
J'ai une théorie sur cette pauvre région qui me semble plausible: comme il pleut tout le temps sauf environ trois jours par an, les gens s'ennuie et se bourrent au cidre.
Ensuite vers le 12eme litre c'est à dire vers midi; et après être partis pisser environ 42 fois; il dessinent des routes.
C'est là que ça se complique par ce que tu sais que c'est très délicat de dessiner quelque chose de droit quand tu es ravagé par l'alcool: impossible de tracer autre chose que des courbes, donc on passe son temps à emprunter des chemins en agitant le cerclo et en priant pour qu'aucune voiture/tracteur/vache ne se retrouve face à toi. Enfin quand tes essuies glace arrivent à chasser la pluie vu que le reste du temps tu vois pas non plus la route. Tu tournes le volant en te disant que ça doit être ça.
Bref nous sommes arrivés à la réunion de hot rods sans avoir renversé personne ni écrasé l'avant de quelque kangoo agricole et là; mirac'; il s'est mis à faire beau.
Je te détaille pas les réunions de bagnole, ce sont toutes les mêmes: des caisses, du rock n roll genre 50 60 que des groupes au talent extrêmement variable te hurlent sur une scène branlante pendant qu'un public buveur de bière et imprimé de tatouages se dandine.
Quand tu es amateur de voitures c'est sympa mais après une ou deux heures on s'emmerde quand même un peu. Heureusement qu'on y rencontre des gens et ce jour là c'était Elvis de la Vega et sa femme, bourgeois bohème en diable mais sympas: très atypique dans cette faune et ça tombe bien vu que nous aussi.
Ils étaient accompagnés d'un couple d'amis fraichement formé (elle divorcée se tapait le badboy dont elle avait toujours rêvé) et lui; pur produit de la téci; grimpait l'échelle sociale en même temps que la Dame.
Mais en fait à partir de 18h, 10 pétards et 5 bouteilles de Montrachet tout ce monde était un peu déchiré à des degrés variables.
Ca s'est compliqué après le Diner à l'auberge du cheval blanc: à un moment j'ai cru qu'on allait retrouver la compagne du bad boy à poil dans sa Mustang en train de donner des graines aux pigeons.
De toute façon les autres se rendaient plus compte de rien, ils te sortaient une logorrhée sur la Tailande ou le détail de leur affaires avec Dubaï en recommandant des grand crus millésimés comme tu t'achètes du coca light chez Leclerc.
J'ai demandé l'addition et nous sommes partis avant d'en avoir pour plus cher d'alcool que de bouffe. Putain, j'avais juste commandé un coca et de la Badoit
Go Nuts!