Une nuit sans sexe

[Machiko]

Ou "Hommage à un mec bien"

Cela fait quelques semaines que je n'étais pas au top de ma forme. Quelques mois que je stagne dans une relation où mon avis compte pour peu, où nous tournons autour de _son_ but, louable, ambitieux, mais _son_ but. Je me sens entre l'animal de compagnie et la potiche de service. Pourtant, ce n'est pas dans mon caractère de subir cela. Mes envies sont parfois reléguées par des ronflements en plein milieu des ébats, et parfois même, pas du tout sur la même longueur d'onde. Ceci n'empèche que j'aime mon crétin, malgrès tout cela. Va comprendre, Charles, je suis faite ainsi. J'ai donc décidé de lui laisser encore une chance, puis une autre. Cette fois ci, même, je me dis que je vais attendre la fin des résultats de son projet, histoire de ne pas interférer dedans. Voici la situation, noircie au possible (je vous passe bien entendu les bonnes raisons qui me font rester avec). Ce n'est pas le sujet de ce post. Ce n'est qu'une introduction (superficielle, et mal introduite hein )

Voilà, ce WE, ce n'était encore pas la joie. Il prépare ses concours avec intensité, l'un des entretiens de sa vie se déroulant aujourd'hui. Je comprends tout à fait ses besoins de bosser, ses besoins d'étudier, de mener son projet à terme. Je comprends, je tente de l'accompagner, il ne me laisse pas vraiment de place. J'assume, je reste à côté. Mais j'aurai aimé plus d'attention tout de même, le temps où nous étions ensemble. Obligée de mendier un baiser, est ce la fin du monde ? Je relativise, mais reste avec un noeud dans la gorge. Le reste de la soirée se déroule mal. Je m'en retourne chez lui, sans un mot. Il ne comprend pas bien pourquoi je suis passée du "je vais bien, je rigole" à "je parle par monosyllabe, je ne souris plus". Il laisse couler, tant mieux. Je me voyais mal lui déballer toutes mes frustrations alors qu'il doit se concentrer. J'ai même du mendier un calin crapuleux... Qu'il a exécuté mais de manière peu présente... Il m'a baisé, cette fois ci, je l'ai senti. Je me sens vraiment pas bien. Je tiens le coup, j'espère qu'après les prochaines semaines décisives pour sa vie, cela ira mieux. Mais pourquoi est ce qu'il a tenu à me rencontrer ? Puis à rester avec moi ? Alors qu'il a tant de travail, tant de choses à faire... Je suis une femme d'action, d'éclat, pas une potiche.

Je me sens mal, je propose à mon ex, qui est resté un ami, qui a aussi été un amant, lui quoi, de se voir ce dimanche. Je sais qu'avec lui, j'aurai le droit à un calin, que mon crétin me refuse, par ailleurs, peut être qu'il ne sait pas comment on fait. Et je le vois, il me serre dans ses bras, on discute un peu, on rigole. Il y a une vraie complicité entre nous. Pourquoi ca avait cassé ? Parce qu'il ne m'aimait pas passionnément. Il m'aime, mais sans passion, et cela le génait. On lit un peu Bashfr, on se plie, on shoot le chat avec des chaussettes, comme deux ados. Puis, il est fatigué, il se jette dans le lit, je le rejoins, on se caline, tranquillement, chastement. Il me respecte, il ne tente rien. Il a refusé de rencontrer mon crétin, cela le gène, je comprends. Mais il respecte quand même le fait que je sois avec quelqu'un d'autre, et cela, ca me change. On reste dans les bras l'un de l'autre, à se caliner, plein de tendresse, plein d'affection, parfois troublant, il ne débande jamais en ma présence.

[Machiko]

Nous passons la soirée ainsi, lovés dans les bras, l'un de l'autre. On sourit, on sait que l'on a envie l'un de l'autre, mais comme il l'a si bien fait remarqué : "Cela ne nous soulagera pas, on va culpabiliser, alors que là, c'est si agréable, que je préfère cette situation". Accordé, voté, approuvé etc. De toute façon, il n'en était pas question, même si au bout d'un moment, toutes les cellules de mon corps me hurlent de lui sauter dessus. Mais on reste là, à plaisanter, avec toute la complicité qui nous lie. On se connait bien, très bien, on sait ce que l'autre pense, et ce, depuis que l'on a vécu ensemble. On va manger puis on rentre chez lui. Il veut que je reste, j'hésite, nous en discutons, je reste. Ces instants volés, dans ses bras, me soulagent, me renforcent, me confortent dans l'idée que je vaux mieux que ce que je vis, que je mérite mieux. Il est sincère, et très très tendre. Cela me fait un bien fou.

La tension monte tout de même, au fur et à mesure que la nuit passe, que nos corps se frôlent, se collent, se frottent, se délassent et s'enlacent. L'envie est forte, mais de totue façon, nous restons juste là, dans nos calins. Il me dit, d'une voix rauque : " Ah, si seulement je pouvais t'embrasser". Je me lève d'un bon, et part m'allumer une cigarette. Ses bras autour de moi , lui dans mon dos, son sexe contre mes fesses, je fume ma cigarette à la fenêtre, pantelante. Je me retiens. Il a le don de trouver les positions qui me réconfortent, qui me font un bien fou. Ses bras qui m'encerclent, ses jambes qui me caressent les jambes. Les centimêtres de peau que l'on se collent l'un à l'autre. Et chastement. On évite de toucher aux zones sensibles, ce n'est que tendresse et affection.

Il m'a requinqué, m'a redonné courage, m'a réinsuffler mon énergie. Et chastement, alors que l'envie l'a maintenu éveillé toute la nuit. Alors qu'il m'a hurlé "quitte le" toute la nuit, sans un mot, parce qu'il respecte ma relation, et qu'il ne veut pas donner cet avis là. Ce matin, je suis bien, j'ai la force pour deux (d'ailleurs, je vais en donner un peu aux autres, si besoin). Ma nuit sans sexe, elle était belle, elle était forte, et j'ai une boule dans la gorge à me rappeler son "Ah, si seulement je pouvais t'embrasser".

PS : quelqu'un a une formule pour que je calcule la superficie en cm² de mes seins ? :p

[lénita]

c'est beau ... j'aime bcp bcp ...  c'est romantique !

pour tes seins, demande à un homme complaisant de calculer la superficie avec ses mains ... 

[Flibette]

Je ne suis pas certaine que tu attendes que nous te posions des questions, je sens ton récit comme un exutoire, mais, il y a quand même quelque chose qui me tirbouchonne au fond à droite: ça fait longtemps que ton crétin êtes ensemble? (J'ai sans doute loupé un épisode, désolée si c'est une redite...)

[Machiko]

Ca fait bientôt 5 mois, et 4 que ca stagne pour cause de rêve de sa vie à réaliser...

[Kawujde]

Ralala les gonz 

Mais bon je t'embrasse Machikouette aux baskets 

[Machiko]

Ouaip, bah, ca va bien, hein, y'a ni mort d'homme, ni accident, ni rien.

Et mes baskets, c'est juste parce qu'en fait, je suis restée chez lui, je n'avais pas prévu, je n'avais rien pour aller au boulot que mes fringues achetées le samedi avec Scarlett (c'était pour un entretien ) et mes sous vêtements au cas où que je rpends toujours. Le reste, pas de chaussures de ville, pas de sèche cheveux, chuis nue clodo au boulot

Mais mince, qu'est ce que c'est bon d'avoir l'air d'avoir passé une nuit de folie

[Angel]

Bon ben... dur de faire des commentaires sans porter de jugement... donc... ben, courage ma belle. 

[Angel]

Ca me demange... je vais quand meme faire un commentaire... Pourquoi tu acceptes cette situation?

[Machiko]

Ceci n'empèche que j'aime mon crétin, malgrès tout cela. 

Et aussi parce que c'était génial, juste avant qu'il se mette en mode "Je bosse pour le rêve de ma vie" on.

Du coup, je ne désespère pas.

[tumefebobo]

Arf
je pense que tu t'accroche trop a une periode heureuse qui doit probablement recommencer qd monsieur en aura fini avec son taf, qui n'en fini jamais d'ailleur.
j'espere que tu ne va pas passer trop de temps a attendre qu'il daigne s'occuper de toi comme tu le mérite...   

enfin tu sais ce que j'en pense

 

[Angel]

Ca fait bientôt 5 mois, et 4 que ca stagne pour cause de rêve de sa vie à réaliser...

Et aussi parce que c'était génial, juste avant qu'il se mette en mode "Je bosse pour le rêve de ma vie" on.

1 mois sur 5 = 20% de bonheur... J'achete pas a moins de 50% (je deviens comme Camille, je fais des calculs  )

[Snow]

1 mois sur 5 = 20% de bonheur... J'achete pas a moins de 50% (je deviens comme Camille, je fais des calculs  )

Ca peut faire long 50 % .... Moi par exemple ca ferait 10 ans ... 

[tumefebobo]

la question est : est ce que le premier mois est la norme, et les 4 suivant une exeption temporaire pour cause de taf, ou l'inverse ?

[Angel]

la question est : est ce que le premier mois est la norme, et les 4 suivant une exeption temporaire pour cause de taf, ou l'inverse ?

A hauteur de 20% je dirais que la norme c'est les 80%...