cela ne signifie pas forcemment qu'ils ne sont pas contents d'eux mêmes mais plutôt mécontent des autres
Je crois que tu te trompes, et je reconnais là une erreur que j'ai longtemps faite.
En fin de compte, tu rencontres quelqu'un qui te met en colère, tu as juste rencontré un gros con.
Tu en rencontres deux, tu n'as vraiment pas de pot.
Si tu te couches tous les soirs en te disant que tous les gens que tu as rencontrés te mettent en colère, c'est sans doute toi le problème.
Quand bien même il serait vrai que les autres méritent ta colère, ça reste ta colère, et tu en es la seule victime.
Et si tu creuses un peu, tu finis assez vite par te rendre compte que c'est en fait envers toi-même que tu es en colère.
Et sur cette base, un minimum de travail sur toi te permet de comprendre que tout le monde ne fonctionne pas pareil, que tout le monde ne partage pas les mêmes objectifs ni les mêmes valeurs (je ne parle pas de morale, je parle de ce qui nous motive), et que c'est utile (dans le sens où cela ne rend la vie plus sereine et plus efficace) de comprendre ce qui te motive toi, et comment tu peux avancer dans cette direction dans un monde imparfait, c'est à dire pas à ton image.
Mais bon, c'est un sujet étrange, parce que ceux qui ont entamé ce travail n'ont pas besoin d'être convaincus, ils savent bien que c'est ainsi qu'on se rend plus heureux et plus serein, et parce que ceux qui ne l'ont pas entamé, le plus souvent par peur du changement, ceux-là pensent ou disent que c'est une prise de tête inutile, que le problème vient des autres et non d'eux-mêmes, et qu'ils sont très bien comme ils sont.
C'est dommage, parce que de ce que je lis ici, j'ai le sentiment que certains pourraient vraiment en bénéficier.
Moi, à un moment donné, même si les autres sont tous des cons, j'en ai eu marre de leur donner le pouvoir de me mettre en colère et de rendre malheureux.
Et on m'a appris que je pouvais rester moi-même, avec mes valeurs et mes motivations et ma personnalité, et cependant gérer mes relations avec les autres de façon plus détendue.
Et qu'un peu d'indulgence avec le monde et avec moi-même me permettait en fait d'accomplir plus que mon intransigeance passée.