Comment exprimez-vous votre mécontentement ?

[croquante]

c'est ce que j'essayais de dire Croquante, quand tu comprends que la colère de l'autre n'est pas forcément tournée contre toi (la plupart du temps elle ne l'est pas justement) mais vient d'un objet extérieur elle ne te fait plus mal. Enfin c'est mon point vue...

je crois que la tension et la gestion des énervements de l'un et de l'autre dans un couple en dit beaucoup sur le fondement de celui-çi...

Tu as raison, c'est ce que j'essaye d'expliquer peut-être pas avec les bons mots, sur les torts que j'ai eu.
Toujours tout prendre pour moi donne une dimension aux chose plus importante que ça ne l'est .
Puis au fond c'est chiant pour l'autre.
Et en lui ayant dit, je ne cherche pas à me soumettre à sa colère, je cherche juste à progresser.

[Camille]

Je sais tout faire au quotidien en famille ; piquer une crise, grogner, râler mais ca passe très vite je boude pas.

En travail d'équipe on m'a appelé la passionaria parce que je montais dans les tours et partait en claquant la porte.
C'est fini, j'ai apprit à me taire (en en pensant pas moins  ) et à argumenter au bon moment, depuis j'ai mal partout 

Ici je me tais longtemps, j’accumule jusqu'au moment où ca explose 

J'évite les gens en crise parce que je supporte pas le conflit et j'ignore ceux qui boudent, même pas consciemment, c'est juste inintéressant pour moi.
Ceux qui râlent tout le temps, je les écoute l'air plus ou moins bienveillant mais si ils savaient ce que je pense d'eux dans ces moments...  et hop rayé de mon horizon par tous les moyens.

[Cardamone]

Je ne me mets jamais en colère, c'est d'ailleurs un gros problème. Qand je me mets en colère, c'est vraiment parce-que c'est grave. Là, ça sort, mais c'est vraiment rare. Genre jamais.
Je prends donc sur moi, et les colères des autres me paralysent...
Mais depuis peu, j'arrive à péter aussi, en colère. Ne plus penser à ce que ça va faire à l'autre mais exprimer ce que moi je ressens. Et ça fait du bien!

[LPF]

Je râle. Je suis un râleur né. Si si si. 

R'marquez, c'est normal, j'ai raison, les autres ont tort. Donc fatalement...

J'ai la voix comment dire... tonitruante, donc de là à gueuler, il n'y a qu'un pas. Mais c'est de la colère "bon enfant". Ca retombe aussi vite, un vrai soufflé.

Ma colère froide, elle, est vraiment plus grave. C'est quelque chose de profond, rare, mais là, sauve qui peut!

Par contre, dans mon couple, on ne s'engueule pas (je veux dire: à l'italienne, parce que des reproches/remarques/whatever, on sait faire, mais sans hurler et casser la vaisselle) parce qu'avec ma voix de maquignon (© Lise) elle soutiendrait pas le volume sonore, ça serait donc à sens unique.

[vette]

J'ai eu un père gueulard et colérique, une mère boudeuse et rancunière.
Très vite, je me suis juré de ne pas devenir comme eux.
J'ai la faculté, dès que le volume sonore dépasse le seuil de mon tolérable, de ne plus entendre.
Mon homme se met rarement en colère. Quand ça lui arrive, il dit n'importe quoi (et regrette ensuite). Parfois, il est à la limite de la crise de tétanie (il tremble, ses articulations deviennent blanches).
J'ai mis du temps à comprendre que je n'avais pas à subir.
Donc, quand ça lui prend, je dis au-revoir d'une voix douce, et je vais faire un tour. Je lui laisse quelques heures pour se calmer.

Quant à moi, mes colères sont encore plus rares. Quand je les sens monter, je vais marcher. Je crois que mon homme ne m'a presque jamais entendu crier.
Je ne boude jamais.

Quand il y a un conflit à régler, j'attends de pouvoir le faire dans le calme. Et j'ai aussi, mais c'est plus récent, renoncé à discuter des choses sur lesquelles je sais qu'on n'arrivera pas à se mettre d'accord.
Discuter ne suffit pas toujours à régler les désaccords. Loin de là.

Avec les étrangers, je suis froide et cinglante. J'en perds même mon accent marseillais.
Quand je parle pointu, ça craint.

[Transformers]

Quand ce sont des engueulades pour des bétises, j'évite de monter le volume parce que j'avais tendance à le faire pour cause de fatigue et d'incapacité à être patient et que c'est nul. J'en ai conscience.

Quand je suis excédé, je sors faire un tour, en disant gentiment que je reviens non non c'est pas grave t'en fais pas juste 30 mn et je reviens t'inquiète.

Quand je suis confronté à la mauvaise foi ou la méchanceté, j'essaye le point précédent mais c'est rarement couronné de succès. Toutefois je ne suis plus comme avant prêt à batailler pour avoir le dernier mot, je préfère m'éloigner définitivement. Voir mon histoire avec la médecine-mégère à Naples. Pas d'engueulade, pas un mot plus que l'autre, juste un froid constat et sortir de ma vie.

Quand je fumais j'avais une voix grave genre basse russe, et j'utilisais facilement ça pour faire des effets sonores qui calmaient (je ne parle pas d'engueulade là plutôt de couper court à toute discussion, plus dans le domaine professionnel qu'affectif). J'ai perdu quelques octaves, mais ça m'arrive encore de me manifester par la voix. En fait c'est pas lié aux engueulades uniquement..

Maintenant d'une manière générale, je préfère dire les choses le plus simplement du monde : "je ne suis pas d'accord pour que tu dises/fasses ceci parce que... et donc je préférerais que l'on reprenne ça autrement es-tu d'accord ?". Avec les personnes intelligentes ça fonctionne bien.

Je ne supporte pas la bouderie. Quand c'est fait pour faire la mignonne et que c'est bien fait, je marche et fait des calins gentils. Quand c'est réél je me casse, pas pour bouder, mais parce que je trouve que faire la gueule plus de 30 secondes est une violence contre moi.

Ah et si d'aventure, parce que je ne suis qu'humain, finalement, même si on a perdu l'habitude de s'en rendre compte, je fais la gueule c'est achement facile : suffit de me faire un bisou puis un sourire et pouf tout disparait. Pour les mecs suffit de me payer un coup à boire.

Et j'ai eu une drama queen comme épouse. Plus jamais, sous aucun prétexte.

Voilà.

[vette]

Ah sinon, quand mon homme est de mauvais poil, je lui fais des bananes flambées.
Généralement, ça suffit à lui rendre le sourire. 

Et je sais aussi que j'énerve parfois les gens, parce qu'ils n'ont que peu de prise sur moi. Je finis toujours (ou presque) par faire comme je veux.

[Chrisdedax]

Quand je râle, c'est bon signe. Il s'agit de broutilles...
Mais sous des dehors calmes et bienveillants, j'ai la colère froide, la rancune tenace, le glaive vengeur et le bras séculier. Et quand on m'en fait trop, je correctionne plus...
Enfin bon, je ne vais pas vous refaire tout Audiard. Mais je m'y reconnais assez bien...

[ktycash]

Mére et belle-mère spécialistes des colères, des cris, pour qu'on les écoute sans quelles n'entendent personne
Et comme elles n'ont pas beaucoup de neurones pour comprendre les autres... c'est mort.
Quand on leur résiste, elles sont malades. Et donc les autres sont méchants
Dialogue zéro : elles ont raison.

Moi les colères je trouve cela très indécent... je les vis comme si on me montrais comment on exècre... ou comme si on me chiait dessus.
j'ai honte, pour l'autre, pour moi, et je suis tétanisée.
Si je peux je fuis (je pars sans savoir où et je suis incapable de dire si je reviens... j'ai toujours l'impression que c'est foutu pour toujours), sinon je subis, je me tais, je me mure mais je ne boudes pas, je veux dire par là que si le ton redevient raisonnable, et que l'on me rassure en me touchant gentiment, je peux retrouver l'usage de la parole.
Et si c'est grave, après j'analyse et j'écris ma réponse.

Si je préviens que je vais frapper, c'est que je vais vraiment le faire...  je n'ai presque jamais cassé quelque chose ou frappé de colère depuis que je suis adulte (deux fois avec mon ex mari qui venait de tout ravager... j'ai juste pris le dernier truc qui tenait debout pour parachever son oeuvre calmement) ... une giffle...Mais c'est ainsi que je suis sortie définitivement de la vie de ma mère il y a 3 ans

Quand je suis fatiguée, j'accepte quasiment tout des autres sans rien dire, en espèrant qu'ils vont comprendre. Ou je réclame fort juste  du silence complet.

Les seuls à qui je sois encore capable de dire fermement que quelque chose me déplait, ce sont mes enfants...

Je suis vraiment bouffée de l'intérieur. J'suis foutue  

[lolokikou]

Houlà ! je suis une vraie boudeuse !

Je ne supporte pas qu'on élève la voix. Je me renferme comme une huître et si je pouvais partir en courant, je le ferais.

Vu mon timbre de voix, quand je m'énerve un peu (oui ça m'arrive quand même  ), j'ai l'air totalement ridicule, ma voix déraille, j'ai des sanglots dans la voix bref je n'impressionne personne 

Et vu qu'en plus je suis hyper méga susceptible même quand je suis en tort...je vais bouder dans un coin. Et hors de question pour moi de revenir m'excuser... Y a eu un clash, y'a deux trois mois avec Léon, je me souviens même plus pourquoi mais je sais que j'étais en tort. Ben je suis allée me mettre dans un coin... j'ai regardé la télé toute seule. Il était allé se coucher. J'ai fini par le rejoindre après le film du soir. Il "dormait" déjà. Je l'ai rejoint. Forcément, je n'arrivais pas à m'endormir vu que je culpabilisais quand même. J'osais pas le toucher  . Par contre je me retournais dans tous les sens dans le lit. Il a fini par me prendre dans ses bras en me disant que j'étais vraiment trop têtue ! 
Enfin tout ça pour dire, heureusement que je suis avec Léon parce que y en a pas beaucoup qui me supporterait !

[croquante]

Kty t'es pas foutue puisque tu progresses,à ce que j'ai pu lire dans ton uts.

Cela dit le sentiment de colère en lui même est sain.
il fait partie du travail de deuil entre autre.

Quand une de mes filles se met en colère, je lui explique qu'elle a le droitde l'être, mais que c'est dans la façon de l'exprimer qui fera qu'elles seront entendues ou non.

[Valentine]

Et vu qu'en plus je suis hyper méga susceptible même quand je suis en tort...je vais bouder dans un coin. Et hors de question pour moi de revenir m'excuser...

ça t'apporte quoi de bouder, ma question est naive, j'ai jamais compris comment on pouvait faire ??

[Valentine]

Est-ce que l'attitude de l'autre dans vous boudez ou que vous avez besoin de vous recentrer vous aide à revenir ou c'est totalement indépendant ?

[vette]

Le père de mon fils pouvait bouder plusieurs jours. Parfois, il se souvenait qu'il avait décidé de bouder mais ne se souvenait plus du motif.
Sur le moment, c'est son émotivité qui l'empêchait de dire ce qui n'allait pas. Et fallait surtout pas le lui demander : il se refermait comme une huitre. Et ensuite, son amour propre l'empêchait de faire le premier pas en arrêtant de bouder.
J'ai fini par renoncer à lui demander quoi que ce soit : il n'y a pas toujours de perle dans les huitres, ça vaut pas le coup de s'épuiser à tenter de les ouvrir.

[léni]

Est-ce que l'attitude de l'autre dans vous boudez ou que vous avez besoin de vous recentrer vous aide à revenir ou c'est totalement indépendant ?

évidemment
si Nico me regarde de travers ou se fiche de moi ... çà ne m'aidera pas à revenir
si il est compréhensif et accepte mes excuses, çà aide c'est certain

et pour ce genre de choses, les relations D/s aident grandement ...