Valentin, j'ai reconnu ma part de torts.
Nous sommes deux dans l'histoire.
J'étais face à quelqu'un d'orgueilleux, qui a énormément besoin de reconnaissance.
Ce n'est pas juste avec moi, c'est avec toutes ses ex, et avec son petit garçon.
Ca, il le reconnait.
Il montre très vite en puissance, et il a besoin de temps pour redescendre.
Et dimanche il me l'a dit, si tu sais ça, pourquoi toi qui dis être tolérante, tu n'acceptes pas que je fonctionne différement de toi et que j'ai besoin de temps pour retrouver mon calme et pouvoir discuter calmement.
C'est comme si, une remarque au départ, très sincèrement, sans grande importance remettait ce qu'il est en question tout entier.
Il lui est arrivé pour je ne sais plus quelle raison annodine, de me dire, je ne suis qu'un minable, je ne vaux rien etc...
Mon tort, je l'ai dit, c'est d'avoir forcé le dialogue en refusant de considérer que tout le monde n'est pas comme moi, et que certaines personnes, quand il y a désaccord, ont besoin de respirer un coup.
De fait peut-être, ai-je remué le couteau dans la plaie, trop appuyé sur ce défaut.
Au lieu de me dire, je le connais bien, je n'insiste pas, je laisse couler, au moins le temps qu'il redescende, et si besoin on en rediscute.
Au lieu de mettre de l'eau dans mon vin (qd vraiment ça ne valait pas la peine j'entend, hors de question de fermer ma gueule quand ça compte), ben j'ai mis de l'huile sur le feu.
Comme je l'ai dit aussi PX et moi avons tous les deux eu un père colérique, lui reproduit le comportement du sien ( cf: 3 je me fais peur parfois quand je vois que je réagis comme lui"), et moi je réagis en petite fille qui ne comprend pas qu'on se fache après elle pour quedalle.
Et en aucun cas je n'ai dit que la seule chose qui nous réunissait était le cul !
Absolument pas, nous avons la même vision du couple, le même besoin d'indépendance, de rester nous même, de voir nos amis l'un sans l'autre, la même petite folie.
On discutait énormément, des heures et des heures, de tout de rien.
Nous avons la même sensibilité, les même envies de voyage, de sorties.
Se saouler la gueule avec les potes, partir sur un coup de tête en amoureux, diner dehors, passer la nuit devant des dvd, aller au musée. Et oui, une connivence sexuelle parfaite.
Et ça vous le savez, ce n'est pas si évident à trouver, la même ouverture d'esprit.
La même spontanéité.
Il avait l'habitude de me dire "tu élèves mon niveau de conscience, tu m'as appris à me confier" et ben moi pareil, un type qui me fait avancer, qui me permet de voir la vie d'un autre oeil c'est important.
Je n'ai jamais partagé autant de points communs avec qq'un, malgré cette différence qui nous sépare aujourd'hui.
Alors pourquoi nous ne sommes plus ensemble, ben parce que ces disputes nous ont épuisés.
Qu'il vit une période ultra difficile.
C'est un homme qui a tjrs bien réussi sa vie pro. Il n'a jamais eu de soucis d'argent.
Mais il y a un an et demi il s'est retrouvé au chomage, il a perdu confiance.
Aujourd'hui il bosse comme un malade mais l'argent ne rentre pas, parce qu'il bosse pour une petite boite qui ne rentre pas encore assez d'argent pour le payer à la hauteur de son boulot.
Donc non je me sens pas bien Sensu
, j'essaye de me raisonner simplement en me disant, il a raison, sinon tu ne l'aurais pas quitté toi même.
On se fait trop de mal etc.
Alors voilà, ce que je me dis aujourd'hui, c'est que je vais le laisser respirer.
Je pars du principe que c'est vraiment fini, sinon je risque de me manger un mur.
Je me dis que s'il en est là, c'est qu'il a un besoin viscéral de se retrouver et que je dois respecter ça.
Moi même, l'été dernier j'en ai eu profondément besoin.
De mon coté, j'observe ma progression chaque jour, je fais mon chemin.
Il dit qu'il m'aime encore.
Je dis que je l'aime encore.
Soit, le temps va nous permettre de savoir si c'est une réalité ou une illusion.
Si avec le temps cela se confirme alors on se retrouvera, sinon ben c'est que c'était le bon choix.
Et tout naturellement chacun va se remettre en scelle.
Mais là, se retrouver alors qu'il a prondément besoin de se retrouver seul, ce serait se vouer à l'echec de toutes façons.
Après je ne nie pas que ça m'enerve, mais je ferais une grave erreur en lui mettant la pression, et même en arrêtant de vivre ma propre vie.