J'ai pris le sujet depuis le début, et pour pas en oublier, je fais au fur et à mesure:
Mais dans nos contrées, il n'y a presque pas d'enfant adoptable.
Faux. MAIS les procédures d'adoptions sont un parcours du combattant absolu. C'est tout bonnement plus "facile" (et dieu sait que c'est déjà pas simple!) d'adopter hors de France que d'adopter en France. C'est la principale (et de TRES loin!) raison. J'avais longuement évoqué le sujet avec un ex-collègue qui a adopté un petit vietnamien.
Par ailleurs, attention, s'il se trouve relativement "peu" de bébés à adopter, y'a beaucoup plus d'enfants à adopter. Mais ça n'est majoritairement pas le souhait des futurs parents (Moi je voulais adopter une ukrainienne de 18 ans, ma femme n'a pas voulu.
).
Voyons, cas, par cas :
Y'a des sous-cas non évoqués: couple hétéro, femme produisant des ovules, homme fertile, mais femme ne pouvant porter d'embryon. GPA?
Par ailleurs, est-ce que la stimulation ovarienne fait partie, selon vous, de la PMA? Et quid de la conception médicalement assistée entre deux hétéros mais que, par exemple, monsieur est "peu" fertile (faible survie/qualité/nombre des spermatos, donc hop, bocal pour trier, féconder et hop)?
Dans le cas des dons de sperme, ils sont anonymes, le donneur renonce à tout droit futur sur un enfant à naître. En cas de don "manuel" (enfin, bital quoi), la loi lui octroie expressément un droit sur l'enfant à naître (hé oui, la relation biologique est importante, au regard de la loi française).
Je ne vois qu'une chose: pas de prise en charge par la sécu par ce qu'à un moment faut arrêter la déconne.
Pour quels cas? Couples homos? Je rappelle que pour les couples hétéros, les remboursements de FIV sont limités dans le nombre (parce que ça coûte bonbon cette histoire).
Les différents arguments avancés mettent en évidence, à mes yeux, l'urgence à légiférer pour éviter le developpement des apprentis sorciers.
+ Un gros paquet (et même plus)
c'est une augmentation d'un risque, donc envisager une participation des fumeurs (en lieu et place des taxes énomes perçues par l'état sur le tabac) en leur demandant de verser pour leur soins ce qu'ils versaient pour leur poison, why not.
idem pour les alcooliques et le foie etc en ce cas
Sauf que l'addiction (au tabac, à l'alcool) est une maladie. Et que la sécu est une assurance mutuelle maladie.
Par ailleurs, la sécu a aussi pour vocation d'être un vecteur de santé publique: c'est pour ça qu'elle rembourse des vaccins dont certaines maladies mortelles ne coûtent finalement pas cher (le tétanos, vu que t'en clamses, tu coûtes pas bézef à la sécu, après)
pour tout le monde. que la sécu supporte le désir de procréation alors que le corps dit non, cela ne me semble pas très normal.
Que la sécu supporte le désir de vivre d'un leucémique, alors que le corps dit non, on fait quoi?
Qui peut être biologiquement le fruit de 2 personnes de sexe opposés mais dont la mère biologique ne peut porter son enfant (plus d'utérus mais ovaires en parfait état de fonctionnement par exemple).
Les fameuses "filles Distilbène" par exemple.
Madame et Madame veulent se faire prendre en charge une FIV--> luxe, paye le toi
Ben heu, on fait (assez souvent d'ailleurs) des FIV de gens "théoriquement" fertiles, mais chez qui ben... ça marche pas. Donc, selon toi, on paye ou pas? Et pourquoi on payerait une PMA avec don de gamètes chez un couple 50% stérile, et pas une FIV sans don de gamètes chez un couple théoriquement fertile?
Donc, pour ma part, pour répondre à la question première de Mescal' "a-t-on vraiment besoin de la médecine pour procréer?" je répondrais par une autre question "a-t-on vraiment besoin de la médecine pour vivre?". Avoir besoin et avoir possibilité d'utiliser sont deux choses fondamentalement différentes.
Là où je suis un minimum d'accord, c'est sur la dérive de marchandisation que cela peut entraîner. Mais c'est valable dans teeeeellement d'autres domaines que je ne me leurre pas...
Juste pour info perso, 2 ans "d'essais" pour avoir P'tit Monstre. On est passés à travers certaines angoisses, voyez-vous...