Il n'y a pas de limite inférieure ou supérieure à mettre à notre capacité à comprendre les états affectifs d'autrui, "à savoir nous mettre à la place de l'autre"... et ainsi à ressentir ce qui pourrait l'humilier, le blesser, l'avilir... et donc finalement à ne pas le lui faire subir.
personne n'aime être humilié, blessé, dégradé, exploité, méprisé, abandonné... même si certains, parviennent à "encaisser" les traumas mieux que d'autres, parce qu'ils sont plus forts intérieurement, ou qu'au contraire ils leurs sont devenus indifférents parce que leur capacité émotionnelle a été amputée.
le drame justement est que trop de personnes ont, à cause des traumatismes psychiques qu'ils ont subi eux-mêmes, une capacité d'empathie réduite ou nulle. Ils font du mal aux autres et ne ressentent pas ou peu la douleur qu'ils causent à autrui.
Bien.
L'idée d'une empathie universelle qui pacifie l'humanité ne résiste pas aux faits. Il suffit d'observer le monde qui nous entoure pour voir que c'est le mépris des autres qui est la règle. On fait travailler des hommes à son profit, esclaves ou salariés, on abuse des femmes, et on tue ...
Et pourtant je crois comme toi à une morale naturelle, inscrite dans notre cerveau.
Comment expliquer alors les guerres, les meurtres, l'exploitation des autres ?
Je ne pense pas que la cause se trouve dans des traumatismes psychiques. Trop facile, de dire que Hitler a été Hitler parce que son papa, sa maman, son premier caca ...
Foutaises, tout ça.
Hitler était tout à fait capable d'empathie pour les siens, Eva Braun, heinrich Himler, et même son berger allemand ...
Mais il était persuadé de sauver l'humanité en éliminant les Juifs !
Comment le cerveau humain passe-t-il au-dessus de son héritage évolutionniste qui le pousse à l'empathie envers les autres hommes ? En créant des catégories d'hommes "différents", de moindre humanité. Les femmes, moins humaines que les hommes, les étrangers moins humains que nous, les noirs moins humains que les blancs, le vil moins humain que le noble.
On peut ainsi, en toute bonne conscience, faire travailler les autres voler et piller chez les autres, violer les autres, parce qu'ils sont moins bien, moins purs que nous.