La jalousie

[valentin]

Ce n'est pas mon point de vue, Moi, et ce n'est pas ce que j'ai dit.

Je n'ai certainement pas dit qu'il fallait étouffer son sentiment de jalousie.

Plutôt, que si tu es dans une relation saine, qui n'est pas fondée sur "ah ben toi tu restes là, t'as promis !", mais sur "on est bien ensemble, on sait qu'on est bien ensemble, et donc on sait pourquoi on a envie de continuer à être bien ensemble demain", tu ne ressens pas d'émotions contre-productives de trouille quand l'autre fait un truc qui ne ressemble pas à ton fantasme de couple parfait.

Si ton couple est construit sur des bases saines, tu n'es pas jaloux.

Réciproque des contraires : si tu ressens de la jalousie, c'est peut-être pas une relation très saine.
Comme dirait Jean Jacques, en tout cas, c'est pas de l'Amour.

[croquante]

Pour la jalousie obssessionnelle je suis d'accord avec ça.
Maisme concernant, pour la petite jalousie piquante, je ne la ressens que quand je suis vraiment amoureuse.
Juste parce que finalement quand "je m'en fous" je n'ai pas peur de perdre l'autre.

[vette]

Perso, je n'ai effectivement été jalouse que quand on m'a donné des motifs réels de l'être.
Et les fois où je me suis sentie exclue alors que je ne l'étais pas, je ne m'en suis pris qu'à moi-même, et fait en sorte de modifier mon approche.
Les fois où j'ai été jalouse, il y avait vraiment de quoi. Et les histoires se sont cassé la gueule.

[Cardamone]

J'aime bien ce texte.



Aimer, c’est avoir peur. Tout le temps. Freud, dans Malaise dans la civilisation (2), l’explique ainsi : nous devenons dépendants parce qu’il faudra que l’autre nous soutienne toujours dans l’existence. D’où la peur de le perdre. Explication lumineuse de Monique Schneider (3), philosophe et psychanalyste : « L’amour implique une prise de risque. Il suscite un phénomène de vertige, parfois même de rejet : on peut casser l’amour parce que l’on en a trop peur, le saboter tout en essayant de se confier, réduire son importance en s’attachant à une activité où tout repose sur soi-même. Tout cela revient à se protéger du pouvoir exorbitant de l’autre sur nous. »

D’autant, souligne encore Freud, qu’Éros et Thanatos vont de pair. Je t’aime, je te détruis. Éros, c’est notre désir de nous lier amoureusement les uns aux autres?; Thanatos, c’est la pulsion de mort qui nous pousse à rompre le lien pour que notre moi reste tout-puissant. L’amour poussant à sortir de soi, le moi le combat. « C’est difficile de renoncer à soi, décrypte le psychanalyste Jean-Jacques Moscovitz (4). On sent bien quand on aime que quelque chose nous tiraille.

L’amour touche à notre être, à ce que nous sommes au monde. Peu de gens s’en rendent compte. Ils se retrouvent seuls et se sentent bien dans cette solitude puisqu’ils sont désormais à l’abri de cette pulsion de mort. Mais quand, dans l’amour, on a survécu aux déchirements, aux conflits, on atteint une zone formidable où rejaillit le sentiment. » L’amour vrai n’est pas un contrat d’affaires : c’est un sentiment violent qui fait courir un danger aux deux partenaires. Il ne faut jamais l’oublier quand on doute, quand l’autre semble nous « désaimer ». « Quand quelqu’un se défend, explique Monique Schneider, ça ne veut pas dire qu’il n’est pas amoureux. Il peut juste redouter de se retrouver les mains liées. »

[Moi]

Si ton couple est construit sur des bases saines, tu n'es pas jaloux.

J'en sais rien. Ca me parait aussi bizarre que de lire "si ton couple est construit sur des bases saines, l'autre ne te manque pas quand il n'est pas la".

Comme j'y connais rien en couple je vais prendre un autre exemple: ma fille qui est ce que j'aime le plus au monde. Je l'aime et je fais tout pour qu'un jour elle prenne son autonomie et son envol le mieux armee possible pour affronter cette salope de vie. Et quand elle le fait, j'en suis ravie. Mais ca n'empeche pas qu'une petite partie tres archaique de moi hurle "c'est plus mon bebeeeeeeeeee". Partie que je fais taire aussi surement que la partie qui est jalouse, et que je soupconne etre la meme, mais ca existe neanmoins.

Juste parce que finalement quand "je m'en fous" je n'ai pas peur de perdre l'autre.

Voila, c'est ca. Merci croquante.  

La peur de perdre l'autre c'est quand meme le revers de la medaille de l'attachement. Sinon c'est pas de l'attachement mais de la cohabitation (ou un truc du genre).

[Hotllywood]

Je vois pas en quoi, si on considère l'autre "chasse gardée", cela constituerait une incitation à le re-séduire.

en meme temps personne n'a écrit ça

[valentin]

Mais à dire vrai, bien maitrisé ce sentiment peut etre constructif par ce qu'il oblige à re-séduire non?

Non personne.
Sauf toi.

[lolokikou]

Jusqu'à présent je n'ai pas ressenti la jalousie alors dire si c'est bien ou pas... En même temps, avec Léon je n'ai aujourd'hui aucune raison qui m'inciterait à douter de lui.

En fait j'ai plutôt du mal à comprendre d'où vient ce sentiment... Après un mensonge découvert ? une trace de rouge à lèvres sur le col de sa chemise ? des réunions qui s'éternisent au bout de la nuit, week-end compris, des visites à foison chez un copain, un parent malade à n'en plus finir.... ?

Bref je crois qu'il faudrait qu'il y ait un élément déclencheur pour faire naître ce sentiment.

Quant à l'idée de perdre l'autre... je crois que j'y pense pas voire même que ça n'existe même pas !  

[Cardamone]

La seule fois où j'ai été jalouse "maladivement" on va dire, c'est quand j'ai été dans une relation où j'étais insécurisée. Où la base à deux n'était pas claire, floue, dans le non dit.

Sinon, je n'ai jamais été jalouse. Au contraire, quand l'autre est trop sur moi, trop en fusion, ça me gave.

[meetchu]

Plutôt, que si tu es dans une relation saine, qui n'est pas fondée sur "ah ben toi tu restes là, t'as promis !", mais sur "on est bien ensemble, on sait qu'on est bien ensemble, et donc on sait pourquoi on a envie de continuer à être bien ensemble demain", tu ne ressens pas d'émotions contre-productives de trouille quand l'autre fait un truc qui ne ressemble pas à ton fantasme de couple parfait.

Si ton couple est construit sur des bases saines, tu n'es pas jaloux.

Je suis d'accord sur le fond avec ça, même si je trouve comme souvent, tes démonstrations un peu caricaturales, Valentin

[Valentine]

La seule fois où j'ai été jalouse "maladivement" on va dire, c'est quand j'ai été dans une relation où j'étais insécurisée. Où la base à deux n'était pas claire, floue, dans le non dit.

Oui suis d'accord avec cela par contre je ne suis pas d'accord avec l'autre texte ou j'ai rien compris, ce qui tout à fait possible...

Aimer c'est prendre un risque entre autre de faire confiance mais si on accepte le risque, la peur de perdre disparait et la jalousie avec.

Je suis ravie quand l'autre fait un truc qui lui plait même quand cela ne m'inclut pas, je suis contente pour lui ou elle tout simplement et je ne comptabilise pas le temps ou les trucs fait avec moi ou pour moi. cela ne veut pas dire que je n'apprécie pas les gestes de l'autre, au contraire, j'en mesure bien plus le prix.

j'ai longtemps cru que si je ne ressentais pas la peur de perdre, c'est que je n'étais pas amoureuse. J'en suis revenue, je n'ai pas envie de perdre, la nuance est importante, bien plus motivante.

La jalousie donne une impression très désagréable pour moi de ne plus s'appartenir (sois même) je déteste ce sentiment, j'ai besoin d'avoir toujours la conscience de ce que je fais et le besoin de pouvoir justifier à moi-même mes actions. La jalousie fait perdre le contrôle de ce qui est bon pour soi et cela je n'en veux plus...

[vette]

Ce que tu décris, Lolo, c'est plus du soupçon que de la jalousie.

En ce qui me concerne, je ne suis pas soupçonneuse. Ca me fatiguerait rien que d'y penser. En fait, je suis même complètement crédule. On pourrait me faire gober n'importe quoi, je ne verrais rien.
Quand j'aime quelqu'un, je le vois honnête, sinon je ne l'aimerais pas.
Je prends donc pour argent comptant tout ce qu'on me dit. Si je m'aperçois qu'on m'a menti, je suis tellement décue que je me mets à désaimer. Je perds mon estime pour l'autre.
Parce que, dans le type de relations que j'établis, l'autre est libre de ses actes. S'il me ment, je le vois comme un gamin pris en faute qui mentirait à sa mère, et qui n'a pas le courage de ses actes. Comme quelqu'un qui n'est pas capable d'affirmer ce qu'il est et ce qu'il veut.

Parait que pour certains, c'est exitant de faire des trucs en cachette. Pas pour moi.

Quand je veux parler de motifs réels de jalousie, je veux parler d'être délaissée. 

[lolokikou]

La jalousie viendrait donc d'un manque ? d'une peur de ne plus être le point de mire ?

Par contre Vette, je te rejoins pour le reste. Et ma foi, j'en suis pas malheureuse ! Mais ne dit-on pas que l'amour rend aveugle ??

[Valentine]

La jalousie viendrait donc d'un manque ? d'une peur de ne plus être le point de mire ?

Pour moi c'est clairement un manque de confiance en soi ou plutôt l'incapacité à séparer la relation des protagonistes

[lolokikou]

Pour moi c'est clairement un manque de confiance en soi

Hé bien je devrais être méga jalouse dans ce cas-là ! 

Ce ne serait pas plutôt un manque de confiance en l'autre ?