Oui, sans doute, mais est-il vraiment choquant qu'un mineur, scolarisé et apparemment intégré socialement, ait été remis en liberté (sous surveillance) dans l'attente de son jugement ?
D'autant que le jugement, encore une fois, n'aurait pas forcément abouti à l'incarcération (ni même à un verdict de culpabilité, en fait).
Ah mais non, tu n'as pas écouté la vindicte populaire m'enfin! Il était coupable, il n'y avait pas de doute! Comme ce père de famille condamné pour viol sur sa fille et qui, après 7 ans de réclusion (7 ans!!) s'est retrouvé dehors parce que sa fille a reconnu avoir tout bidonné et menti.
Alors que là, le procès n'avait pas eu lieu.
Mais je persiste, sur une affaire "simple" comme celle-ci, avec les déclarations des deux personnes, aucun témoin, et des indices matériels rapidement examinés, il ne devrait pas s'écouler tant de temps entre la mise en examen et le procès. Sans aller jusqu'à la comparution immédiate, évidemment, qui est une ânerie procédurale (selon moi).
Théoriquement, la loi prévoit de n'incarcérer que pour les besoins de l'instruction (isoler le prévenu pour qu'il ne puisse pas falsifier les preuves, soudoyer des témoins, etc.) puisque tant qu'on n'est pas jugé, on n'a pas à subir de peine.
J'irais même plus loin, puisque selon le code de procédure pénale, la détention préventive est l'exception, non la règle. La règle étant de laisser le mis en examen libre, avant son procès.
Il est prévu quatre mois renouvelables autant de fois que nécessaire à l'instruction de l'affaire.
Pas tout à fait exact. Lire ici:
http://vosdroits.service-public.fr/F1042.xhtml