Drôle de temps depuis quelques jours, sur ma planète professionnelle.
Quelques propositions très inattendues, cet été, pour me débaucher hors du groupe, et m'envoyer loin (parfois TRES loin) faire fortune dans des business improbables.
De très mauvaises nouvelles quant aux comptes de ma boîte (ben on vend un peu de la glace, et vous avez vu la météo de cet été...), des patrons paniqués, et la réalisation en chaîne de tout un paquet de choses que j'avais prédites tantôt dans l'indifférence générale.
Des patrons qui du coup, m'engueulent avec respect, partagés entre "merde merde merde ça part en vrille" et "oh putain, Valentin tu peux faire quelque chose ?".
Du coup c'est bizarre, à la fois stressant et drôle, valorisant et rébarbatif, inquiétant et rassurant...
Je n'arrive toujours pas à échapper au stress, malgré mes résolutions de l'été, mais c'est plutôt que je n'ai pas l'habitude de ne pas tout prendre sur les épaules, de ne pas embrasser le problème émotionnellement, et que du coup je marche sur des oeufs, et que j'inquiète encore plus mes patrons (mais pourquoi il ne dit rien ??).
Et hier, venu de nulle part, mon grand patron qui demande à déjeuner avec moi, en pleine crise, et alors qu'on s'engueule trois fois par semaine, et qui me propose deux super boulots dans les mois à venir, vous choisissez, les deux sont bien, vous avez fait du bon boulot, il est temps que vous bougiez...
Du coup, rester où je suis à me marrer à regarder courir les poulets sans tête, filer ma dém' pour aller reprendre une boîte dans l'Océan Indien, attendre tranquillement le plan social pour recevoir un gros chèque joufflu, ou me laisser promouvoir en interne, les options sont tout d'un coup ouvertes comme elles n'ont jamais été.
Et moi je voudrais juste arrêter de bosser, because j'ai pas encore fini Boardwalk Empire, que The Good Wife reprend bientôt, et que en fin de compte, je préfère passer une soire détendue avec Valentine plutôt qu'une réunion hystérique avec mon Business Manager qui transpire.
Bref, vous vous en foutez, et je ne vais sûrement pas me plaindre, mais drôle de vie en ce moment.