Mon lit, ses angoisses

[Moi]

Bon alors, je vais vous faire plancher sur un sujet digne de ce nom.

Ma fille fait des crises d'angoisses quasiment tous les soirs (et evidemment davantage quand moi je suis pas au top).
Resultat des courses, j'ai essaye:
- l'histoire du soir
- la musique du soir
- de lui faire faire des exercices de respiration
- de dormir avec autant de doudous qu'elle veut
- de dormir avec ma nuisette
...
c'est tout ce qui me vient en tete mais il doit y en avoir d'autres.
Et rien ne marche sauf... qu'elle vienne dormir dans mon lit.

Et je vous cache pas que ca m'enchante moyen.
Qu'est-ce que je peux faire?

[marie]

lui demander pourquoi ?elle est assez grde pour exprimer,
pourquoi c'est le soir?
que dans sa maison?
de quoi elle a besoin qui la rassurerait,ou qui l'aiderait, elle a droit à px essais!!
est ce pareil chez son papa, sa mamie, ses copines ,qd elle dort chez elles,si elle y va..
etc..
c'est dejà une ebauche

et la rendre partie prenante du mieux,pas que ce soit toi qui soit son sauveur, lui montrer pasque ça va aller mieux, qu'avec de l'aide ,elle a su depasser ses "inquietudes"(jprefere à angoisse

dejà tu peux lui faire exprimer avec ses mots à quoi ça ressemble, comme elle appellerait ce ressenti

[marie]

en meme temps si jme souviens tes ecrits, t'es pas tres clean avec le sommeil non plus...
t'es meme allée faire un stage de nuit à l'hosto pour savoir si tes insomnies avait une raison medicale objective,et si on les retrouvait sur les tracés..

[Moi]

lui demander pourquoi ?elle est assez grde pour exprimer,
pourquoi c'est le soir?
que dans sa maison?
de quoi elle a besoin qui la rassurerait,ou qui l'aiderait, elle a droit à px essais!!
est ce pareil chez son papa, sa mamie, ses copines ,qd elle dort chez elles,si elle y va..
etc..
c'est dejà une ebauche

et la rendre partie prenante du mieux,pas que ce soit toi qui soit son sauveur, lui montrer pasque ça va aller mieux, qu'avec de l'aide ,elle a su depasser ses "inquietudes"(jprefere à angoisse

dejà tu peux lui faire exprimer avec ses mots à quoi ça ressemble, comme elle appellerait ce ressenti

J'en ai deja cause avec elle, tu t'en doutes... mais il y a effectivement des questions que j'ai pas pose.
Chez son pere: ca va. Elle a passe la semaine chez mes parents: ca va.
Quand je lui pose la question de "qu'est-ce qui pourrait l'aider a aller mieux?" la seule reponse que j'obtiens c'est "je sais pas".
Chez ses copines, ca va aussi et quand elle est avec ses copines ou sa cousine c'est meme elle qui les rassure.
Du coup clairement je me dis que c'est avec moi. Une fois elle m'a dit qu'elle etait inquiete pour moi.   Notamment apres mes evanouissements de l'hiver dernier.
Je lui ai du coup appris a telephoner aux urgences en cas de besoin mais quand je suis la et sur mes deux pieds, elle peut pas appeler les urgences hein...
Les rares fois ou je reussis a l'aider a se calmer je lui ai bien dit que c'etait elle qui avait reussi et que c'etait super.

"L'excuse" pour ses inquietudes change quasiment chaque soir. Hier c'etait qu'elle avait mal au ventre, aujourd'hui c'est le chat qui est blesse, avant hier c'etait le vent etc... Elle dit "j'ai peur" ou "je m'inquiete pour toi/le chat/papa etc".

Reste a lui demander "pourquoi le soir?" et "pourquoi ici seulement?". Et qu'elle exprime avec ses mots comment elle se sent exactement.

Je suis vraiment a cours de pistes...

en meme temps si jme souviens tes ecrits, t'es pas tres clean avec le sommeil non plus...
t'es meme allée faire un stage de nuit à l'hosto pour savoir si tes insomnies avait une raison medicale objective,et si on les retrouvait sur les tracés..

Oui mais moi j'ai pas de probleme d'endormissement. Et oui je crains que ca soit lie a moi... ce qui ne m'aide pas vraiment en fait...

[Célimène]

Quel âge a ta fille Moi ?
J'avais souvenir qu'il y a un âge où les enfants ont peur, entre autres, de la mort, et bien entendu plutôt avant de dormir. Mon petit garçon préféré qui n'est pas mon fils (et donc ça vaut ce que ça vaut) a eu ça entre 6 et 7 ans.

J'étais une gamine très angoissée par le noir et l'idée de m'endormir (et donc de rater des trucs qui se passeraient sans moi), ce qui marchait pas trop mal, c'était la lumière allumée qui me donnait l'illusion que j'allais pouvoir continuer à participer.

[Moi]

Elle a 8 ans et en ce moment elle a eu la lumiere allumee pendant... des annees. Maintenant elle a plutot tendance a essayer de s'en passer.

[Célimène]

Et elle ne veut pas réessayer la lumière ?
Pour le coup, je comprends que tu te dises que c'est lié à toi, moi, je me dis que c'est avec toi qu'elle se laisse le plus aller et qu'elle ne prend pas sur elle pour faire la grande fille. Donc c'est à toi qu'elle ose dire qu'elle a peur.
Ca fait longtemps que ça dure ? C'est peut-être juste un passage.

[Moi]

Oui ca fait longtemps, plusieurs semaines.
Et pour la lumiere, c'est elle qui a decide, je la laisse faire comme elle le sent pour le coup. J'ai propose de la remettre mais elle dit que non.

[Flibette]

Et imposer?

Pas dans le sens tyran mais dans le sens "Je suis ta mère et je sais de manière bienveillante ce qui est bon pour toi, c'est à dire de te coucher à telle heure et de dormir."

Mettre des limites, quoi...

PS: Y compris, le lit de maman est le lit de maman et tu n'as rien à y faire.
Edit: En d'autres termes, ne pas donner de prise aux diverses angoisses.

[Rhiz]

Et le traitement par l'absurde.


Au moment de la coucher (de préférence fatiguée), tu te couches avec elle dans SON lit.
Tu lui dis que pour la détendre tu vas rester avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Ni histoire, ni chanson, rien des rituels habituels qui ont échoués.

Et dans son lit avec elle tu fais un max de bazar. Tu bouges, tu te retournes, tu gigotes, tu grognes, sans parler.
Quand tu sens qu'elle va s'endormir, tu lui demandes si ça va, tu la réveilles un peu, tu continues ton bazar. Au bout d'un moment (long de préférence, pour l'avoir bien gênée), tu la laisses tranquille endormie.
Le lendemain matin, pas de débriefing au sujet de la veille.

Tu fais ça 3  - 4 soirs de suite sans que ça soit ouvert à discussion et un soir tu lui demandes "Tu veux que je vienne dans ton lit ma petite chérie?" Tu pourrais avoir à un "Non, ça va aller maintenant".



Une petite méthode un peu manipulatrice, certes. Traiter par l'absurde ça fonctionne souvent, faire aux enfants ce qu'ils nous font parfois et ils arrivent alors à quantifier de manière implicite la gêne qu'ils nous occasionnent dans ces moments là. 

[Moi]

Et imposer?

Pas dans le sens tyran mais dans le sens "Je suis ta mère et je sais de manière bienveillante ce qui est bon pour toi, c'est à dire de te coucher à telle heure et de dormir."

Mettre des limites, quoi...

PS: Y compris, le lit de maman est le lit de maman et tu n'as rien à y faire.
Edit: En d'autres termes, ne pas donner de prise aux diverses angoisses.

Ca, c'etait la methode jusqu'a maintenant... et je la retrouvais dans mon lit au milieu de la nuit ou le matin au reveil. Et je te cache pas qu'au milieu de la nuit si je commence a me battre sur le sujet je me rendors jamais donc c'est pas exactement le meilleur moment pour la causette.

Cela dit le "c'est comme ca et pas autrement" ou elle pleure pendant 2h apres, effectivement, j'ai du mal.

[Camille]

J'aime bien l'idée de Rhiz 

Si non il y a un travail de fond : dé fusionner, couper le cordon
arrêter de vivre en mode couple avec elle: rend lui sa place d'enfant inconscient.
Ta moitié c'est pas elle.

[valentin]

Ca pue.
Et ça n'a rien à voir avec son sommeil.

Elle teste ses limites, et elle se rend compte qu'il n'y en a pas.
Et du coup, elle n'apprend pas à faire face.

Je ne me souviens plus bien quel âge elle a, mais ton lit devrait être tabou : quelle que soit la solution, elle n'a rien à faire dans ton lit.

Discussion à avoir avec elle, de jour et pas au milieu de la nuit, fixant clairement tes limites, et lui demandant à elle, ce qu'il lui faut pour gérer sa nuit toute seule (ca pourrait être par exemple que tu t'engages à venir un temps voir si elle dort bien au milieu de la nuit).

Le but du jeu, c'est qu'elle parvienne à faire face et qu'elle en soit fière, pas qu'elle reste dépendante de toi.

[LPF]

Je suis assez d'accord avec Valentin.

Pas aussi "radical" dans le tabou du lit parental par ici, mais P'tit Monstre n'y vient QUE sur invitation (et c'est généralement le câlin du samedi et dimanche matin, version grasse mat').

D'ailleurs quand je le couche, je pose ma tête à côté de lui, sur son lit, et je fais mine de ronfler. Et là j'ai droit à un "ah non papa c'est pas ton lit ici! Tu dors dans TON lit!". 

Bon, pour en revenir à mini-Moi, outre les limites, je pense aussi qu'elle s'angoisse pour Moi (cf. les évanouissements). Mais si elle a besoin d'être rassurée sur comment va sa maman en pleine nuit, un des moyens serait de l'autoriser UNIQUEMENT à venir voir si sa maman dort bien, mais SANS s'installer dans le paddock.

L'inverse d'un parent qui vient voir si son enfants roupille correctement. 

Et sinon ouais, l'idée de Rhiz (en plus c'est sur le "ton" du jeu) ça pourrait aider.

[Moi]

Si non il y a un travail de fond : dé fusionner, couper le cordon
arrêter de vivre en mode couple avec elle: rend lui sa place d'enfant inconscient.
Ta moitié c'est pas elle.

Mais je sais bien sauf que concretement comme j'ai personne a lui mettre sous les yeux, elle grapille.
Je lui ai bien dit que je m'en etais sortie toute seule (des malaises). J'arrete pas de lui dire qu'il y a pleins de trucs qui sont pas son probleme mais le mien (je dois alterner le "je m'en occupe" ou "je gere" une bonne vingtaine de fois par jour)... C'est une lutte en permanence. Hallucinant. Ce matin elle m'a meme demande si j'avais mis son sandwich dans son sac (alors que j'ai jamais oublie de le faire...). C'est tres bizarre. A mon avis ca tient plus du mimetisme qu'autre chose pour le coup.

Et tu t'y prendrais comment toi pour "rendre sa place d'enfant inconscient" a une enfant qui n'a manifestement pas super envie de la prendre cette place?

Je ne me souviens plus bien quel âge elle a

Elle a 8 ans

Des fois tu me fatigues a pas lire.

Je vais tenter la methode Rhiz des ce soir.