Passons aux choses sérieuses.
Une question me turlupine depuis un moment, et je compte sur vous tous (surtout les Nutsiennes, mais les témoignages masculins seront les bienvenus).
Merci de lire attentivement, d'abord je me fais chier pour écrire cela avec style, c'est pas pour des prunes, et ensuite j'apprécierais un débat sur le sujet, pour une fois.
Longtemps, mes relations avec les femmes m'ont semblé rythmées par
la relation souvent névrotique qu'elles entretenaient avec l'image du père.Disons pour simplifier l'influence forte de leur relation au père, dans les schémas amoureux qu'elles reproduisaient.
C'était évidemment bien pratique dans la phase de séduction, et notamment si l'on chasse plus jeune que soi. Il suffisait d'offrir une épaule indulgente, une oreille apparemment attentive (hun hun…) et une certaine stabilité dans la vie, pour être d'office qualifié pour la phase finale.
Car Papa ne les écoutait pas, n'était pas indulgent, n'offrait pas une image rassurante, ou au pire car Papa était bien tout cela mais qu'elle ne couchait pas avec lui et que c'était resté coincé.
Bien sûr, passée la période bénie de la rencontre et des câlins sans projets précis, si l'on finissait par passer sans précaution à un semblant de vie commune, les névroses paternelles revenaient finalement en boomerang, le couple servant d'exutoire à un règlement de compte avec la statue du Commandeur, et j'en prenais plein la gueule.
Névrose d'abandon, trouille bleue de ne pas être à la hauteur de son couple après avoir dû subir l'insatisfaction du père dans l'enfance, recours puéril à des stratégies de provocation adolescentes, recherche absurde d'autorité, ou bien rébellion tout aussi absurde contre tout semblant d'organisation structurée, bref j'en passe et des meilleures.
J'ai fini par comprendre, et par me méfier comme de la peste des filles qui n'ont pas réglé leur oedipe, même si cela devait restreindre mon champ d'action parmi les petites pouffes du Grand Ouest parisien.
Et puis voilà-t-y-pas qu'on me glisse à l'oreille, de plusieurs sources convergentes, que
en fait la névrose principale des gonzesses, ce serait plutôt avec leur mère.Rien que sur Nuts, la fréquence à laquelle certaines d'entre vous invoquent leur mère fait frémir.
Apparemment, les psys confirment, la grande source de névrose des femmes trouve son origine dans la compétition avec Moman, identification / rejet et tout le tintouin.
Mais ça, je n'en ai pas trop vécu les conséquences dans ma vie amoureuse, d'où ma perplexité.
Alors plusieurs hypothèses :
- La névrose vis-à-vis de la mère est plus lourde que celle vis-à-vis du père, mais c'est seulement la seconde qui déborde sur les schémas amoureux ?
- La névrose vis-à-vis du père est plus lourde parmi les jeunettes, je ne découvre la névrose "maternelle" qu'aujourd'hui parce que je baise enfin des femmes normales qui ont passé la quarantaine ?
- Je suis plus en phase avec ma part féminine du dedans de moi, et paf je me prends la névrose maternelle maintenant ?
- Faut pas chercher à comprendre, les gonzesses c'est pas des gens comme nous, elles inventent sans arrêt de nouvelles excuses pour nous casser les couilles ?
Ben alors, qu'est-ce qui se passe, hein ?