Bon, reviendons sur le sujet (enfin, LES sujets).
Number ouane:
"Vouliez-vous/voulez-vous des enfants, si oui pourquoi, vous avez deux heures."Oui, absolument, depuis toujours ou presque, je voulais des enfants. Et, jeune adulte, m'occuper d'ados scouts ne m'a pas dégoûté de la chose. C'est que je dois avoir le virus.
Idéalement, grande famille, stadire au moins (oui oui, z'avez bien lu: au moins!) quatre gosses. Oui bon hein ça c'est l'idéal. Déjà, ma douce et tendre a fixé la limite à trois. Maxi. Là y'en a déjà deux, et c'est vrai que bon hein, c'est elle qui les pond, pas moi (malheureusement: si si c'est vrai, j'aurais aimé. Maso? Sûrement un peu...).
Pourquoi? Parce que j'ai envie de transmettre. Des valeurs, une forme d'humanisme, et tenter (vainement je pense
) de contrer la reproduction des cons et des Tuyaux de Poêle & Co...
J'ai un côté Charles Ingalls, très famille. Bon hein, en même temps, l'exemple que j'ai de ma famille (parents et frère) n'est pas étranger à ça: on a toujours été une famille soudée, s'épaulant les uns les autres, sans être intrusifs. Quand je vois les rapports qu'entretiennent certaines personnes (ici notamment) avec leurs parents, ça me fait froid dans le dos!
Alors oui je sais, faire des gosses c'est pas écolo (ben ouais, surpopulation, toussa toussa). Boah, ça n'est rien qu'un élément paradoxal de plus dans ma vie hein!
Number toux:
"Sein ou biberon, vous avez dix heures cinq minutes."Fallait pas. Nan nan fallait pas en parler.
Ce qui suit ne reflète que mon point de vue (images du monde), sérieusement alimenté par de saines et instructives lectures, notamment les livres de Marie Thirion et des opuscules de l'UNESCO (qui sont, comme chacun sait, un ramassis de hippies dégénérés et gauchistes écolos zélateurs...
).
Premièrement, le lait maternel humain est le plus adapté à nourrir un bébé humain. Cherchez pas, toutes les études médicales le montrent (oui alors je sais, y'a des cas rarissime d'allergie au lait maternel. Y'en a aussi à l'eau! C'est pas pour ça qu'on va ne plus laver les enfants...), y compris dans les pays sous-développés: le corps humain alimente en priorité l'enfant, au détriment de la mère si besoin.
J'ai bien dit "le plus adapté", et non "le seul qui convienne". De même qu'on peut vivre en mangeant plutôt mal (au regard des besoins nutritionnels de l'être humain), ce que 90% de la population occidentale fait, on peut très bien nourrir un bébé de lait artificiel sans que celui-ci n'ait de manque alimentaire réel. D'ailleurs dans les traités du XVème siècle, en cas de recours à du lait autre que le lait maternel, il est préconisé au mieux du lait de jument, au moins du lait de chèvre, et surtout pas du lait de vache. Et quand, au regard des connaissances de la médecine moderne, on se penche sur les analyses: ça se comprend!
Oui le lait maternel (surtout les premières semaines) renforce l'immunité des nourrissons, bicoze plein d'anticorps de la maman, mais non, ça n'a jamais donné des enfants superman. Sinon la mortalité infantile aurait remonté après guerre et l'emploi massif de lait artificiel!
Et de la même manière que des gens mangeant sainement, faisant du sport régulièrement, ne fumant pas, se choppent des cancers, certains cumulant les vices meurent centenaires.
Bon ok, la statistique est plutôt contre les patachons: les centenaires ont plutôt, outre un bon capital génétique, une vie plutôt saine.
Bah c'est comme l'allaitement maternel: autant mettre toutes les chances du côté du bébé. Ce qui n'empêchera pas systématiquement les problèmes médicaux, mais qui - encore une fois statistiquement - a tendance a les réduire.
Me sortez pas des exemples/contre exemples, on parle de stats, pas de "le fils de Mâme Michu".
Bref (comme disait Pépin), pour moi l'allaitement allait de soi, et ça tombe bien: pour ma femme aussi. Allaitement long pour P'tit Monstre, en cours pour Choupette.
Pour répondre à Carda, je ne me suis JAMAIS senti dépossédé de mon rôle de père parce que ma douce allaitait. Déjà et d'une, c'est plutôt moi qui cuisine pour la famille, donc indirectement pour le bébé allaité.
Et de deux, la diversification intervient vers 6 mois. Et franchement, au début, chez un môme, la bouffe c'est le truc le moins interactif! Le bain, les jeux, les promenades, la découverte du monde, ça, par contre, ça éveille sa curiosité, et tu peux vraiment voir ses réactions.
Alors que quand il bouffe (lait uniquement, avant la diversification), ma foi, c'est aussi passionnant que quand il chie...
Personne ne se plaint d'être dépossédé de son rôle pour le changeage de couches... curieux non?
Je passe sur le côté pratique et économique de l'allaitement maternel, c'est une évidence.
Ahhhhhh la fameuse dualité sein nourricier / sein érotique. Moi j'y vois un parallèle avec le syndrome maman/putain... Les seins de ma femme sont, à l'heure actuelle, nourriciers quand elle allaite Choupette, érotiques quand c'est moi qui joue avec. Et si ce n'est la problématique technique de l'écoulement de lait qui peut survenir lors des papouilles sur lesdits seins, moi je dis: pour une fois qu'on peut jouer avec la nourriture!
Et pour l'allaitement en public, franchement, entre les vêtements super bien foutus pour ça, et si la mère ne sort pas ostensiblement la gamelle, mais fait ça discrètement, aucun problème pour moi, c'est quand même plus élégant que défiler pour le FN ou voilée intégrale.
C'est vrai qu'on assiste au retour en force (et encore, statistiquement, on est encore trèèèèèès loin de certains pays scandinaves) d'un mouvement pro-allaitement maternel qui peut, je le concède, assez rapidement virer au prosélytisme, voire à la culpabilisation des mères non-allaitantes.
Bah en même temps, ça participe du mouvement de fond d'une prise de conscience que la société de consommation vous ment, vous spolie, camarades.
Et j'en finirai en disant que ce que personnellement moi-même je prône, c'est la possibilité morale, sociale, économique et technique au libre choix éclairé. Une femme qui ne veut pas allaiter (le "ne peut pas" c'est médicalement et/ou techniquement plus que rarissime, cf. les taux de 96% d'allaitement en Suède) n'est pas plus une mauvaise mère que celle qui veut allaiter, si tant est qu'elles le fassent - allaiter ou non - en toute connaissance de cause, et nanties de toutes les informations nécessaires.
Ah oui: la phrase de Mescal sur l'interdiction (le diktat) d'allaitement, je trouve ça d'une violence morale effrayante. A rapprocher du port du voile, justement...