Le dico des doux dingues... Attention, charabia psy inside!

[Flibette]

Bon, je m'y colle...

Vu que pas mal de termes relevant de la psycho, de la psychanalyse voire de la psychiatrie ont été utilisés sur le forum ces derniers temps, il serait pas mal d'éclaircir tout ça par quelques définitions. D'ailleurs, je déclare Sista traductrice officielle!

Bon, attention, tout de même, ce ne sont que des définitions qui ont pour but de rendre plus lisibles certains sujets pour ceux que ça intéresse et certainement pas des cours de psycho. Donc, gaffe aux analyses sauvages telles que celles qui ont court en ce moment sur le forum. Pensez à toujours garder en tête que nous sommes dans un cadre bien particulier, ici, sur NUTS.

La plupart des définitions que je vous donne, sont issues de The bible (à mon sens, hein, selon les courants de pensée, ça peut être différent) qu'est Le vocabulaire de la psychanalyse de Laplanche et Pontalis, Editions PUF. (Pour plus de rapidité, je le citerai sous la forme de L&P)

J'apprécie assez le dictionnaire de psychiatrie et de psychopathologie clinique (Larousse, Coll. Sciences de l'homme). Il existe aussi en version psychanalyse, aussi. (Je citerai le dico de psychiatrie sous la forme Dico)

Si vous souhaitez avoir des infos complémentaire sur l'histoire et le développement des différentes théories, perso, je vous conseille l'Introduction aux oeuvres de Freud, Ferenczi, Groddeck, Klein, Winnicott, Dolto, Lacan paru sous la direction de J-D Nasio aux éditions Rivages Psychanalyse et tout bêtement Freud qui est très facile à lire (sisi, je vous jure!!!)

Evidemment, toutes les questions seront les bienvenues. Signalez s'il y a des termes qui n'ont pas été suffisament explicités. Je vais faire dans le résumé, donc, le risque de contre sens pour la compréhension est possible. Qu'on me corrige si c'est le cas.

Pfiou, ça fait bizarre de remettre vraiment le nez là dedans...


(Si y'avait un gentil modo qui traine dans le coin pour rapatrier ce que j'ai tapé ailleurs et les autres définitions apportées sur l'oralité, ça serait bien sympa...)



ANALITE

L&P: Stade Sadique Anal

Deuxième stade de l'évolution libidinale (organisation prégénitale) selon Freud (entre 2 et 4 ans, en gros)
Caractéristiques:
- La libido se porte sur la région anale,
- Relation d'objet dont le sens/la signification est liée à la fonction défécatoire (expulsion-rétention) et à la valeur symbolique des excréments.
- Affirmation du sado-masochisme en relation avec le développement de la maîtrise musculaire. (Italique pour une citation, mots pour mots)

Quelques explications supplémentaires:

Pour Freud, se traduit souvent chez l'adulte par la triade: ordre, parcimonie, entêtement (On se marre pas dans le fond, je vous vois! )
Intervient entre les phases orales et phalliques.

Un autre auteur, Abraham distingue 2 étapes au sein de cette phase en distinguant dans chacune des composantes 2 types de comportement opposés par rapport à l'objet. Dans la première phase, l'érotisme anal est lie à l'évacuation, la pulsion sadique à la destruction de l'objet; dans la seconde phase, l'érotisme anal est liée à la rétention, et la pulsion sadique au contrôle possessif. Pour Abraham, l'accession d'une phase à l'autre constitue un prgrès décisif ers l'amour d'objet comme l'indiquerait le fait que la ligne de cliage entre regressions névrotiques et psychotiques passe entre ces 2 phases.
Comment concevoir la liaison entre le sadisme et l'érotisme anal?
Le sadisme, par nature bipolaire - puisqu'il vise contradictoirement à détruire l'objet et à le maintenir en le maitrisant - trouverait sa correspondance privilégiée dans le fonctionnement biphasique du sphincter anal (évacuation-rétention) et le contrôle de celui - ci.
Au stade anal, des valeurs symboliques de don et de refus s'attachent à l'activité de la défécation; Freud a mis en évidence, dans cette perspective, l'équivalence symbolique excréments = cadeau = argent. Y sont où les radins et les dépensiers?! 

[Flibette]

Mais qui soigne les psys ??

C'est ce que je me suis toujours demandée! 

Plus sérieusement, concernant les psychanalystes (Freudiens), il y plusieures étapes: analyse personnelle (Le futur analyste passe sur le divan ), une fois que ça c'est fait, l'apprentit analyste réalise au moins une analyse sous la supervision d'un analyste pro et enfin, l'apprentit analyste est censé continuer à se former et assiter à différents séminaires (enfin, si ça a pa changé depuis...)

[Flibette]

Bah, on dira que c'est une campagne jumelée au détriment de celles et ceux qui travaillent dans le dur, de ceux qui tapent réellement dans la butte (enfin si je puis me faire mettre, me permettre pardon...)...

Les curés culpabilisent, les psy profitent de la frustration pour offrir une pseudo "rédemption" et les derniers se retrouvent au ban de la société, réduit à la clandestinité, à une forme d'esclavage puisqu'on nie leur rôle social pour se donner bonne conscience.

Oui, en effet, arrêtons de vriller, d'autant que là, on pourrait s'engager dans un autre débat sur la prositution...

Et, surtout, ben, franchement, je ne défendrais pas corps et âme les psys. C'est comme dans tout, y'a du bon et du mauvais. Y'a des charlots sans éthique qui font n'importe quoi. Mais, y'a aussi des gens à qui ça sauve la vie de pouvoir taper le bout de gras dans le cadre d'une thérapie, y'en a d'autres à qui ça fera le même effet que de pisser dans un violon... Ca fait partie de la complexité de l'Humain.

[Angel]

Ouhais ben j'ai fait une analyse qui ne m'a pas vraiment aide... mais bon, j'ai aussi croise quelques psy(pas -chanalyste) tres bien... j'avais pas vraiment besoin d'analyse en fait, juste d'une  therapie. C'est HYPER important de s'adresser aux bonnes personnes avec les bonnes techniques sinon on va dans le mur. Si vous devez choisir un psy-quelque chose, appliquez vous.

[Flibette]

Idéal du Moi :

Terme employé par Freud dans le cadre de sa seconde théorie de l’appareil psychique : instance de la personnalité résultant de la convergence du narcissisme (idéalisation de moi) et des identifications aux parents, à leurs substituts et aux idéaux collectifs. En tant qu’instance différenciée, l’idéal du moi constitue un modèle auquel le sujet cherche à se conformer. L&P

Pour faire rapide, les parents vont proposer à l’enfant une image idéalisée à laquelle celui-ci va chercher à ressembler. L’idéalisation ne se limite pas à des propositions positives de type descriptive (Il faut que tu sois comme ci ou comme ça), elle pose aussi des interdits et des restrictions. Ici, l’image à laquelle doit ressembler le sujet est une projection vers « l’intérieur ».
Selon Freud, « Les rapports [du Surmoi] avec le moi ne se limitent pas à ce précepte : « tu dois être ainsi » (comme le père) ; ils comprennent aussi cette interdiction : « tu n’a pas le droit d’être ainsi » (comme le père) c'est-à-dire, de faire tout ce qu’il fait ; beaucoup de choses lui sont réservées » Lagache évoque : « Le sujet doit se comporter pour répondre à l’attente de l’autorité. »


Moi Idéal :

Formation intrapsychique que certains auteurs, la différenciant de l’idéal du moi, définissent comme un idéal de toute puissance narcissique forgé sur le modèle du narcissisme infantile. L&P

C’est ce à quoi le sujet souhaiterait ressembler non pas en référence à  ce que proposent les parents comme dans l’idéal du moi. Là, ça vient du sujet et ça va vers l’extérieur. Chez l’enfant on peut en retrouver la manifestation  lorsque celui-ci s’identifie à des super héros. C’est ce que Lagache appelle l’identification héroïque. Toujours selon cet auteur  la formation du moi idéal a des implications sado masochistes, notamment la négation de l’autre corrélative à l’affirmation du soi. L&P

Chez Lacan, le moi idéal découle du stade du miroir (aspect narcissique) et est dans le registre de l’imaginaire.

[Flibette]

L&P (Dé)Négation


Procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs, pensées, sentiments jusqu'ici refoulé, continue à s'en défendre en niant qu'il lui appartiennent


Vocabulaire:

Freud étant allemand, il convient de préciser qu'il existe plusieurs façons d'évoquer ce qui concerne la négation. Je vais pas vous faire un cours d'allemand auquel je ne bite qued', mais noter:
- Négation, sens grammatical (Allez donc rendre visite à Monsieur petit Robert) et Dénégation au sens psychologique du terme ("Je n'ai pas dit ou fait ça") correspondent au même mot allemand.
- Les deux termes sont bien distincts, ainsi, nous avons négation au sens propre et dénégation ou déni dans le sens du refus.

Ces remarques sont importantes car elles posent un double problème, celui de la traduction et celui du sens à comprendre dans les propos de Freud.


Freud considère qu'au cours de la cure, lorsque le patient en vient à dire "je n'ai pas pensé ou dit ça", il faut voir le signe de la présence du refoulé, autremant dit "la prise de consience du refoulé se signale souvent, dans la cure, par la (dé)négation"


L&P Déni (De la réalité)

Terme employé par Freud dans un sens spécifique: mode de défense consistant en un refus par le sujet de reconnaitre la réalité d'une perception traumatisante, essentiellement celle de l'absence de pénis chez la femme. Ce mécanisme est particulièrement invoqué par Freud pour rendre compte du fétichisme et des psychoses.

En gros, quand les enfants voient que les petites filles n'ont pas de pénis, dans un premier temps, il vont refuser de voir la réalité puis dans un second temps, ils vont décréter que les petites filles ont eu un pénis mais, la castration passant par là, elles n'en n'ont plus.

Petite note perso: Freud parle ici de l'origine et du mécanisme en jeu, cela ne signifie pas que le déni ne porte que sur la castration. On peut retrouver le déni de la réalité sous des tas de formes et il peut prendre des tas de sujets.. Au cours de mes études, j'ai vu des parents allant jusqu'à nier la trisomie de leur enfant...