Vivre avec un vrai dépressif vraiment malade c'est très dur.
Parce qu'on ne comprend pas comment la personne qu'on aime devient si incohérente. Il a de quoi lui en vouloir de plus être la personne qu'on connait sauf qu'en réalité elle n'y peut rien.
Moi j'avais envie de frapper ma mère de colère qu'elle soit comme ca, autre chose qu'une mère, un truc étrange complétement dévissée du bulbe. Si j'avais pu hurler je veux une maman merde ! t'es passée où ? Mais revient bordel fait quelque chose !
Elle passait 3 mois en maison de repos coupée du monde, rentrait stone, mettait un an a se rétablir et reprendre ses esprits puis replongeait.
Une fois j'ai supplié notre médecin traitant du haut de mes 15-16 ans de la faire interner, c'était plus possible au quotidien, c'était un grand n'importe quoi. Il n'a pas voulu, il pensait qu'en attendant un peu ca allait s'arranger cette fois ci, moi j'étais atterrée qu'il nous laisse comme ca dans ce merdier sans nous venir en aide.
Et bien c'est la fois où quelque jours plus tard, elle a prit l'autoroute à sens inverse par erreur et elle s'est prise une autre voiture, des allemands dans mes souvenirs, gravement blessés, je sais même pas ce qui se qu'ils sont devenu, si ca va pour eux maintenant.
Je suis allée la chercher avec mon père, je l'ai gérée pendant que mon père expliquait la situation aux gendarmes. Je lui parlais comme a une enfant qui a fait une bêtise...
elle l'a essentiellement passée au lit, sauf la nuit où elle se relevait pour vider le bar.
C'est ce que ma mère à fait à ma naissance, c'est ma grand mère qui m'a élevée jusqu'à mes trois mois, le temps qu'elle soigne en HP sa dépression post-partum. Ca n'avait rien a voir avec l'alcoolisme c'était complètement irrationnel.
Puis il a eu de belles années, environ 12 ans de bonheur, ensuite névrose et psychose ont débarquées et ne l'ont plus quittées jusqu'à son décès à 42 ans.
Voilà c'est tout j'avais envie de poser ca.