@mescal: malheureusement, c'est (comme d'hab) les plus pauvres qui trinqueront le plus. Les inégalités sont la forme de société la plus durable qui soit.
@chrisdedax: oula! Attention à ne pas tout amalgamer. Absolument pas d'accord quand je lis ça:
Enfoirés de politicards, qui sont incabables de faire passer l'intérêt collectif devant leurs bénéfices particuliers !
Quels intérêts particuliers défendent-ils? le leur? Non (et d'une, ils seront morts depuis belle lurette, et de deux, c'est pas ça qui va leur déranger un poil de couille à leur portefeuille).
Ils défendent... leur réélection (pour les démocraties), et donc, la perception qu'ont les votants de l'intérêt collectif! Si les votants avaient une telle préoccupation de cet intérêt collectif, les messages du style "si tu fais pas ça, tu seras pas réélu" seraient largement entendus.
Mais ça n'est pas le cas. Le votant "de base" pense à son solde de fin de mois, son confort perso, et c'est à peu près tout.
Si le fameux "intérêt collectif" est contraire aux aspirations du plus grand nombre, est-ce toujours un intérêt collectif?
Pavé dans la mare: les démocraties n'ont jamais tiré vers le haut, vu qu'elles portent au sommet le plus grand dénominateur commun, donc la part la plus faible de la réflexion. Pour faire un parallèle statistique, plus tu veux "accepter" d'individus dans une catégorie, moins tu dois placer la barre haute dans ton filtre...
Ce qui ne m'empêche pas de regretter qu'il n'y ait pas eu d'accord à Copenhague (si au moins ils pouvaient prolonger les mécanismes du protocole de Kyoto...), accord qui n'a pas eu lieu non pas tant pour une protection d'intérêt que pour des visions fondamentalement différentes de la "régulation".
USA (et anglo-saxons plus généralement): régulation par la compétitivité et la concurrence, en se basant sur la disparition progressive des énergies fossiles et donc leur renchérissement, et par voie de conséquence la meilleure rentabilité croissante des énergies alternatives.
Chine: ne veulent pas globalement remettre en cause leur croissance (discours évident: vous les pays développés, de quel droit voudriez-vous nous refuser ce que vous avez vécu/eu?), même si ils sont d'accord pour limiter par unité de croissance leur impact carbone. Ceci dit, c'est du même acabit que les USA: c'est parce qu'ils savent que le monde ne comporte pas assez de ressources pour assurer leur développement, donc fatalement d'autres sources devront être trouvées.
Donc deux visions assez convergentes, contrairement au modèle européen ultra-régulateur.