Voilà, ça, c'est l'idéologie officielle !
Puis, dans les années 60-70, le lycée a accompagné la mutation sociale, en répondant aux besoins croissants de professions intellectuelles supérieures, cadres, médecins, etc.
C'était l'époque bénie de "l'ascenseur social". Beaucoup d'enfants issus des classes populaires (dont moi) ont pu accéder aux classes moyennes.
[...]
Ce qui est plus grave, par contre, c'est la dévaluation des diplômes. En dehors des Grandes Ecoles, encore et toujours réservées aux élites.
Je suis globalement d'accord avec toi, l'ascenseur est non seulement en panne mais il recule. Je note juste une contradiction entre ces deux parties de ton texte, l'ascenseur "grandes école" a aussi fonctionne par le passé. Je suis passé par le circuit école (pas les très grandes) et c'était plus mixte que la fac (à niveau égal, je ne parle pas des premières années).
Cela dit, les chiffres parlent tout seuls par exemple pour le bac général (
source ministère éducation) :
- 15 % d'origine de csp défavorisées (12% en S)
- 30 % CSP moyennes
- 55% CSP favorisées (ça monte même a 62% en série S)
29 % des gamins de CSP défovarisées ont plus d'un an de retard contre 14% a l'autre extrême.
La catégorie dite « favorisée » (Fav) comprend les cadres et les professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires ; cette catégorie comprend tous les enseignants.
La catégorie dite « moyenne » (Moy) comprend les agriculteurs exploitants, les artisans, les commerçants et chefs d'entreprises, les employés.
La catégorie dite « défavorisée » (Def) comprend les ouvriers et les inactifs.
Et pour moi cela reflète deux choses : les moyens financiers et l'implication des parents. Combien de fois ais-je entendu dans ma campagne profonde "c'est pas grave s'il ne réussit pas à l'école, il ira à la ferme". Perdu, maintenant pour gérer correctement une ferme il faut un BTS.