Dans la maison.Surpris par la sobriété ('fin tout est relatif) de Luchini, grisé par la manière dont Ozon filme les femmes, les vraies (pas les nymphettes interchangeables), Kristin Scott Thomas telle qu'en elle-même, magnifique, et Seigner mise en valeur avec ses rides (si).
L'histoire se suit. Des longueurs. Une musique trop présente à mon goût, mais c'est l'écueil des films racontés, où l'on nappe par peur du silence durant la voix off (eh, les gars, les bruits ça donne aussi de l'ambiance !).
Donc trop de voix off, on est dans la monstration, la démonstration, la sur-monstration, sans doute voulue, cette sorte de lourdeur, mais on aurait pu la jouer aussi un peu plus dans le ressenti, et un peu moins dans l'intellctualisé.
Enfin, une fin... Bancale. Mais à mon avis bancale exprès : c'est de la méta-narration, et on nous explique à l'avance, dix minutes plus tôt, pourquoi on ne va pas trouver que la fin colle (ceci n'est pas vraiment un spoiler, juste mon interprétation).
Un film peut-être trop intellectualisé, donc - ou est-ce moi qui intellectualise trop ? Non : rappelons-nous, c'est quand même du Ozon.
Ah, oui... Le gamin joue bien, mais fait trop son "je souris, je suis inquiétant".
En gros : ce sont les seconds rôles qui passionnent le plus, souvent parce qu'on ne fait qu'imaginer leur vie quand le film est centré sur le(s) héros, ici parce qu'ils sont le centre de l'attention de ceux-ci, même si le centre de l'attention du film, elle, est ailleurs. Sur les rapports des deux personnages principaux, leurs glissements respectifs. Glissements prévisibles, évidemment - mais s'ils n'étaient pas là, irions-nous même voir le film ?
Bien des défauts, mais une heure et demie pas trop mal remplie : dans une salle de cinéma, à voir un film de cinéma, et non un téléfilm sur grand écran. Même si...
Mais plus j'aime, plus je critique, car quand les films sont inintéressants, on n'a rien à dire dessus.
Celui-là valait au moins quelques paragraphes.