Ce que l'on croit etre

[Hotllywood]

Ce soir je me pose des questions.
Une remise en cause une fois de temps en temps ne fait certainement pas de mal, et j'evoquais sur une réponse dans un autre sujet, la capacité que l'on a de comprendre ce que les autres nous disent.

Je finis par me poser une putain de question existencielle. Mé oui...
L'image que l'on a de soi meme n'est elle pas totalement distordue et déformée par l'égo?

Je viens de me relire ce soir au sujet d'une de mes réponses, pour la bonne raison que le Nutsien m'a évoqué le coté totalement castrateur et peremptoire de ce que j'ai ecris. Je n'y ai pas vu ce que je semble avoir provoqué comme malaise. J'ai donc du rater quelquechose.

Peu importe le sujet du reste...

Vous est il deja arrivé de vous sentir profondément déstabilisé ainsi? Avoir l'impression que les pilliers de votre personalité, vos certitudes en fait, sont vos pires enemis?

 

[lénita]

Vous est il deja arrivé de vous sentir profondément déstabilisé ainsi? Avoir l'impression que les pilliers de votre personalité, vos certitudes en fait, sont vos pires enemis?

 

Quand on a une personnalité forte ... on a tendance à être "écrasant" pour ceux qui le sont moins ... il est difficile de se brider sans éprouver d'amertume ... et on ne peut pas infantiliser les autres en réfléchissant à leur place en voulant les protéger à tout prix ...

De plus l'écrit n'est vraiment pas le meilleur moyen pour faire passer ses idées ... surtout quand on essaye d'aller au plus court histoire de ne pas faire 30 pages ... la personne qui va lire l'interprètera de manière différente selon son humeur (tu avais d'aillieurs illustré cela ...)

Donc oui, perso, je suis franche, emportée et directe ... résultat, ce soir j'ai blessé qqn à qui je ne veux que du bien ... mais j'ai répondu dans ma mauvaise humeur ...
Alors ce qui fait de moi ce que je suis ... ben c'est aussi ce dont je dois me garder ...

[Machiko]

J'ai toujours une impression de décallage, entre ce que je sais, ce que je veux être, et ce que je suis.

Je suis d'une certaine manière dans ma tête, et je suis autrement au regard des autres.

Pour preuve, un WE avec 30 personnes, dont 26 que je ne connaissais pas. Je me dis ouverte, guerrière. Il n'empèche que je me suis planquée pendant une bonne partie de la première journée, jusqu'à 17h en fait, parce que j'avais l'impression que les gens n'allaient pas m'apprécier etc etc.
Conclusion sur cette mésaventure : Impression de confiance en soi, mais bon, au final, je n'en demeure pas moins impressionnée par les autres, et toujours aussi timide.

Je suis aussi déstabilisée par l'idée qu'à autrui de moi. Je veux être [insert plein de trucs] et dans ma tête, je le suis, je peux être claire, concise, décidée etc etc. Tant que cela reste dans ma tête. Dès qu'il s'agit d'une relation avec autrui, je reste gourde, maladroite etc.

Mais au demeurant, je reste persuadée que ce sont els certitudes qui permettent d'avancer, quand elles sont conjuguées avec l'acceptation des critiques _constructives_. Puisque c'est par autrui que l'on se forme.

PS : mince, je sonne comme Hegel, quel choc !

[uracinq]

L'image que l'on a de soi meme n'est elle pas totalement distordue et déformée par l'égo?

Peut être est ce l'horaire mais pas sûr d'avoir les bonnes définitions.
L'égo, c'est bien l'image que l'on a de soi....
Mais, si je comprends le sens de ton interrogation, je répondrais, forcément , ça dépend de l'image que l'on a de soi.
Je pense avoir une image objective de moi voire, je pense connaitre mes points forts et mes points faibles.
Oui,comme tout le monde, je croise des personnes qui pensent que je vaux plus que ce que je m'estime et des personnes qui pensent que je vaux moins.
Globalement et à l'heure qu'il est ça me donne un équilibre.

[Nana]

Nous parlerais tu de l’orgueil ? L’orgueil qui fait que l’on est tellement persuadé d’avoir raison, que l’on écoute plus les autres. L’orgueil qui fait que nous n ‘évoluons jamais, trop persuadé de tj tout savoir mieux que les autres pour prendre leur critiques parfois constructives ?


Lorsque l’on a eu une période de doutes, en général ce que l’on remet en cause, c soi même. Nos n½uds au cerveau, nos interrogations se portent bien souvent sur nous même. On se trouve nul, moche, gros, trop petit, ou trop bête….. Pour guérir de cela, et bien évidemment, que soigne t on en premier ? Notre ego. C’est bien souvent pas facile, ça met parfois même des années, pour être capable de se regarder dans un miroir et de s’aimer, pour pouvoir se prendre en photo ou tout simplement pour être capable de prendre la parole en public. Le seul hic à tout ça, c’est que lorsqu’on a appris à s’aimer, faut aussi savoir se poser aprés encore des questions de temps en temps, faut savoir encore douter de soi, et surtout faut accepter les reproches des autres.

Se connaître n’est pas qq chose de facile à acquérir, tant sur le plan psychologique que physique, une fois que l’on a eu cette connaissance qu’on la accepté, maîtrisé, il faut aussi savoir la nourrir régulièrement avec de nouveaux éléments pour ne pas finir par tomber dans l’orgueil mal placé. Il faut savoir évoluer, avancer avec les remarques des autres sans pour autant se sentir blesser jusqu’au plus profond de nous, mais en aucun cas il faut  non plus faire la sourde oreille, ca évite de vivre en vase clos avec ses propres idées, qui étaient sûrement bonne hier, mais qui ne sont plus d’actualité aujourd’hui.

[A.T]

Perso, je tempèrerais ce que tu évoques Hot en posant une approche différente.
Faut'il normaliser ses comportements afin de plaire à au plus grand nombre, quitte à devenir tranparent?
Les messages que nous recevons proviennent'ils de personnes totalement altruistes?
La jalousie, la cupidité, l'envie, ne sont'ils pas à des degrés divers les moteurs réactionnels?
Ca me fait penser à une petite histoire pleine de bon sens.
C'est un petit oiseau qui tombe du nid par une journée froide d'hiver.
"cui cui cui" il attire l'attention d'une vache qui passait par là et qui, pour le réchauffer, lâche une belle bouse sur l'oisillon.
" cui cui cui " faisait le petit oiseau tout réchauffé à présent.
Il attira à son tour un renard qui sorti l'oiseau de son abri douillet, le nettoya, .. et l'avala tout cru.
De cette histoire, il faut retirer trois morales:
- celui qui te met dans la merde ne le fait pas forcément pour te nuire.
- celui qui t'en sort ne le fait pas uniquement pour ton bien
- enfin, quand on est dans la merde, faut pas toujours le chanter sur les toits.

[Hotllywood]

Je vais tenter de faire une réponse détaillée:

*En commencant par l'angle qui m'est le plus favorable et concerne effectivement les moteurs réactionnels, votre interlocuteur n'est il animé QUE par de bonnes intentions, quel est son interet a vous déstabiliser s'il en a un, qu'a t il a cacher, exerce t il une forme de pouvoir en appuyant là ou il sait que cela va faire mal? Cela est une une piste, mais malheureusement aussi le bon prétexte pour camper sur ses propres convictions.
A manier avec précaution...

*L'ego. Dans lequel j'évoque la construction de notre image. Celle ci est un capital confiance en soi. Quand on a pas de fric, on ne peut pas en dépenser. Quand on s'aime, on a suffisament de serenité pour oser avancer ses convictions, et les exprimer avec force.

*Connaitre ses points forts et faibles est une sacrée difficulté, en tout cas de façon objective. Ceci se construit par l'experience acquise et le retour que l'on a de ses propres actions: les succes.
Comment évaluer avec justesse ses succes?

*Le personnage public et le decalage d'image interieure. Sans etre particulierement sensible à l'image que me renvoient des quasi inconnus, je n'en demeure pas moins extremement sensible aux signaux négatifs emis par les gens que j'aime et que j'estime. Question de réciprocité.
Est ce que je donne autant que je reçois? Est ce que ce que je donne en estimant que précieux, n'est pas juste consideré comme de la pacotille? Etes vous le con du diner de cons?

*L'universalité. Il est bien entendu que cela releve d'un franc délire. Les gens qui pensent tenir des propos qui seduiront la planete sont, soit totalement transparents, soit totalement pourris d'ego.
En amitié de la meme façon il n'est d'aucun interet de s'entourer de  Yes-men, sauf a vouloir nourrir un orgeuil démesuré.

*Le pouvoiret la position dominante. Sans interet pour lui meme. Je ne le recherche pas particulierement, mais je suis conscient de defendre apprement mes convictions. C'est aussi une forme de pouvoir.

Plein de raison pour lesquelles lorsque je me regarde dans la glace, je me dis que ce n'est pas forcement gagné. Plein de raisons qui me poussent à tendre vers mieux.
Comment apréhendez vous cela vous?

[A.T]

A mon tour de t'en serrer cinq.

[Hotllywood]

C'est le jeu ma pauvre Lucette  Un jour je saurai sans aucun doute gerer mon affect histoire de savoir quand je bourrine.
(ou un truc dans le genre...)

[Hotllywood]

Je pense que tout ça a à voir avec notre système interne de croyances...
Mais j'ai un souci  : j'ai pas le temps de l'expliquer !!

(Promis, je développe dès que j'ai le temps en attendant si pas de te donner une mini piste ... )

tous les avis sont bienvenus. Pour ce sujet si leger, pas du tout prise de tete ni rien ni rien...

[Camille]

Ca j'ai trouvé interressant.

En effet il faut admetre quil y a un interieur et un exterieur et que c'est nous de les mettre en phase parce que personne ne peut deviner ce qui passe en dedans.

Evidement les réactions des autres sont a prendre avec recul elle ne sont pas toutes objectives mais teintées de leurs vecus.

[Aramislyon]

Je crois que comme pour tout dans la vie, il faut un minimum s'aimer pour avancer dans la vie... comme il faut un minimum de confiance en soi, un minimum d'amour-propre sinon on ne fait rien. Alors c'est sûr que c'est plus valorisant de se voir en super héros qu'en looser et en capitaine d'industrie qu'en SDF...

Comme le dis Meetch, je pense que c'est une question de moments dans la vie, d'évolution. Après la phase narcissique, après la phase ado ou on se se voit tout moche, on finit par trouver un équilibre qui permet de se regarder dans la glace et de continuer à avancer.

Vous avez remarqué comme on s'accomode vite des travers qu'on peut faire, même les moins jolis ? comment on oublie les moments très durs pour garder les bonnes choses ? Bah oui, on est OBLIGE de vivre avec soi-même et notre propre image, bonne ou mauvaise.

Pour moi je pense que ça tient aussi à une espèce d'instinct de survie ou de vie tout court qui nous permet de continuer. Ceci dit, c'est une question de niveaux aussi, ça ne veut pas dire pour autant qu'on ne doit pas écouter les autres, surtout quand ils vous renvoient une image différente de celle qu'on s'est forgée pour exister; ça fait partie des expériences qu'on accepte un peu mieux en vieillissant quand on a pas tout à construire

Un peu comme si on avait l'habitude de se regarder seulement de face dans la salle de bains et qu'on ouvre les 2 autres miroirs pour se voir aussi de profil... ET ben ça change tout !!! Pour autant ça fait AUSSI partie de nous, de notre image et de ce qu'on est.

Après, la sagesse veut qu'on tende vers une homogénéité entre l'image qu'on donne et celle qu'on a de soi... mais pour ça, faut faire avec ses complexes, ses doutes, l'image qu'on s'est forgée et les autres... ce qu'on voudrait être, ce qu'on est... autrement dit, c'est pas gagné !

[Hotllywood]

Non spa du tout hors sujet.
Il y a l'ecoute. La comprehension (ou plutot l'interpretation)
Je pense qu'en touillant toute cette salade on fini par composer avec soi meme.

En supposant identifier ses erreurs,  ont differe sa propre reactivité, on devient moins perremptoire puisque conscient de sa capacité à merdoiller 

Comme quoi la vie c'est l'apprentissage de l'equilibre: on tombe puis on se releve et l'on fait un peu plus attention lors du pas suivant.