De la qualité des orgasmes en terre connue ou inconnue

[Dragonne]

Oui, je suis d'accord avec Vette et Moi, c'est différent. Avec des sentiments on "se donne" plus. Sans on "prend".
C'est p'tet' pas plus clair, mais bon ....

Euh moi je ne parlais pas de sentiments hein, juste du fait que la connaissance du fonctionnement de l'autre fait gagner en... un truc indefinissable mais qui fait du bien.

[vette]

Terre connue ou inconnue me va mieux que sentiments ou pas.
Mes premières fois ont rarement été les meilleures. Je dirai même que la qualité va crescendo dans le temps.

Peut-être que les premières fois, j'avais le trac, j'étais trop pressée ... j'en sais rien.
Les premières fois, j'étais en tout cas plus en découverte de l'odeur, du grain de peau de l'autre, de son anatomie. Probablement trop de sensations nouvelles en même temps pour pouvoir jouir de chacune.
Là, je parle de l'acte sexuel dans son ensemble.

Pour ce qui est de l'orgasme proprement dit, c'est encore autre chose. Faudrait expliquer déjà ce que je ressens pendant un orgasme, et c'est pas facile.
Ca vous parle cette image ? Des miettes de moi éparpillées qui se rassembleraient pour fusionner en un tout. Une sensation qui me ramène au coeur de moi-même, des ondes qui viennent de l'extérieur vers l'intérieur.
Si certains le sentent comme une explosion, pour moi, c'est le contraire. J'ai plutôt l'impression d'aspirer le monde.
Comme si j'avalais  mon partenaire,  mais aussi les murs de la pièce, la mer et les montagnes, l'univers tout entier.

Celà, je ne l'ai toujours ressenti que dans des relations au moins un peu plus suivies, même si pas obligatoirement  amoureuses.
Parce qu'il faut que j'arrive à occulter toute sollicitation extérieure qui viendrait ''perturber'' cette concentration extrème. Parce qu'il faut que l'autre me connaisse assez pour savoir qu'il ne faut pas me ''distraire'' à ce moment là, ni m'extraire de moi-même. Dans le même temps, je suis excessivement perceptive au contact de l'autre, j'ai l'impression de sentir sa peau vibrer.
Quand ces conditions sont réunies, j'ai des orgasmes très longs, très intenses, et souvent répétés (dans la mesure où chaque orgasme est la prolongation du précédent).
Avec un partenaire que je connais peu, j'ai plus de mal à atteindre cet état de concentration, je me laisse plus facilement distraire par des éléments extérieurs, un mot, un bruit, un pli du drap ....
Même si l'excitation est aussi grande, et même parfois plus grande avec un ''étranger'', l'orgasme proprement dit est moins intense.
Si je me masturbe, j'arrive facilement à m'exciter, mais je jouis très vite et mal.
Mal parce que les gestes que je dois faire sur moi-même (bouger mes doigts, tenir et activer le gode) nuisent à cette concentration. Concentration n'est pas le bon mot, mais je n'en trouve pas d'autre pour le moment.
Je commence donc à jouir, mais j'ai du mal à aller jusqu'au bout, à faire durer.
C'est du coup un peu frustrant pour moi.

D'ailleurs, quand je jouis de quelqu'un d'autre, après, je me sens tout mou comme un poulpe affalé sur un rocher. Quand je jouis toute seule ou d'un inconnu, après, il faut que je bouge, que je me lève ...

Fin voilà, c'est pas facile du tout à expliquer, j'ai fait de mon mieux, mais je suis vraiment pas sure que ça vous parle.


 

[Lulu la Nantaise]

Euh moi je ne parlais pas de sentiments hein, juste du fait que la connaissance du fonctionnement de l'autre fait gagner en... un truc indefinissable mais qui fait du bien.

Terre connue ou inconnue me va mieux que sentiments ou pas.

C'est ce que je voulais dire, mais j'appelle quand même ça des sentiments. Quand je "vois" quelqu'un sur le long terme, j'en développe, je ne sais pas faire autrement. Ce n'est pas de l'amour au sens classique du terme, ce n'est pas non plus dans le but de "lier" quoi que ce soit (et surtout pas ni lui ni moi), mais c'est un mélange de tendresse, d'estime, de complicité, une mixture qui fait que faire l'amour se modifie avec la connaissance de l'autre, la confiance, toussa toussa. Et donc par conséquent la qualité (dans le sens propriétés intrinsèques) des orgasmes aussi.

Et comme Vette (mais ça ne m'étonne pas), je ne suis pas vraiment adepte du plaisir solitaire parce qu'il y manque trop de choses. Il faut au minimum que quelqu'un me demande de le faire et/ou sache que je le fais.

[LPF]

Terre connue ou inconnue me va mieux que sentiments ou pas.
Mes premières fois ont rarement été les meilleures. Je dirai même que la qualité va crescendo dans le temps.

C'est curieux, dans 80% des cas c'est ça, pour moi (crescendo avec le temps) et dans 20% des cas, c'est l'inverse. La connaissance qui diminue l'intensité du plaisir. Curieux, mais c'est comme ça.

Ceci dit, la "qualité" de mes orgasmes n'est pas liée à ma connaissance de ma/mon partenaire.

[vette]

Pour moi, les plaisirs solitaires sont ... hygiéniques.
Un petit scénario gagnant dans ma tête, et Hop.
Mais ça me transcende pas vraiment.

[Dragonne]

C'est curieux, dans 80% des cas c'est ça, pour moi (crescendo avec le temps) et dans 20% des cas, c'est l'inverse.

C'est vrai, ca arrive aussi. Pour moi un mauvais coup ca se classe dans les fameux 20%. 

[LPF]

C'est vrai, ca arrive aussi. Pour moi un mauvais coup ca se classe dans les fameux 20%. 

Boah pas mauvais coup. Genre la (les) premières fois c'est l'pied et tout, et pis après... j'sais pas, ça s'essouffle... ça devient moins "trippant"...