Vivre au milieu de nulle part

[pbu29]

Séduits par la zénitude de la vie rurale,ils viennent de décider tous deux d'abandonner l'agitation vaine de leur vie sociale et professionnelle. Ils sont actuellement à la recherche d'un troupeau de chèvres à adopter, et prennent des cours intensifs de fabrication artisanale de fromage.
C'est le second effet kiss  xs00cool du nuage.

Bon courage ... je l'ai fait (comme déjà  écrit) et .... c'est pas facile de quitter les 100 000 hab de Nice pour un trou de même pas 2000 hab en plein dans le pays de fabrication du comté (euhh oui, c'est bien de la Bretagne dont je parle, la première région productrice de tomate et de fromages cuits de france). 42 habitants/km2 chez moi ! autant sur 1 km2 que dans une entrée d'immeuble !!

Pour les regards et autres languedeputage, ça donne un max, mais cela peut-être amusant. Bon, pour le défilé de copines ... j'suis pas au bourg, c'est moins pratique pour le pain, mais mon plus proche voisin est a 300 m, donc relative quiétude sur un grand terrain (du coup, pas cher) ou l'on peut bronzer dans la tenue que l'on souhaite (oui, j'ai aussi mis une barrière infrarouge à l'entrée histoire de savoir quand quelqu'un arrive). Ca se gère, même les 5 km AR pour aller à la boulangerie.

D'un autre côté en regard de la perte d'anonymat, il y a le réseau social, une entraide jamais rencontrée en ville, sauf avec des amis proches. Ici, en cas de blème de voiture, en deux couos de fil tu es aidé, dépanné, transporté, même à des heures indues. Panne de courant, pas de problème, j'allume le vieux congel, apporte tes affaires.

Les loisirs sont très différents, moins de théatre, moins de cinéma, moins de ... Mais quand on y va, on en profite à fond ! A comparer avec ma vie de parisien, j'ai plus profité des richesses de cette ville en habitant loin qu'en vivant sur place. Donc un petit bémol là dessus. Le sport, j'ai TOUT a 20 mn (faut combien de temps pour aller à la salle de sport en ville ? ok, ici 20 mn=20km, ça use les pneus, mais en temps passé, c'est pareil)

Par contre, gros point négatif : le boulot, forcément, ça ne court pas les rues, mieux vaut se le créer ou bien savoir ou l'on va.

Je ne veut plus vivre dans une grande ville, j'ai pris goût à mon salon qui fait la taille d'un 2 pièces, à mon atelier de bricolage de 70 m2, a un terrain ou les enfants peuvent faire du vélo. Cela dit, comment dire de quoi l'avenir sera fait ... ne jamais dire jamais comme l'indique si bien une jolie signature ici.

Cela dit, comme mescal a déjà écrit respecter mes choix la réciproque est vraie l'important est de choisir, pas de subir.

[mescalero]

Dans le village d'où je viens, dans le nord de l'Alsace, pas question de s'installer tranquille dans son jardin, avec un long dring dans une chaise longue.
Regard sévère des voisins ... La valeur travail, ils n'ont pas attendu Sarkozy pour la découvrir. C'est solidement ancré.
C'est curieux, quand même ! Les citadins rêvent de campagne, et les ruraux foncent vers la ville !
Peut-être que si j'avais grandi dans un quartier HLM ...

[pbu29]

Regard sévère des voisins ...

c'est quoi un voisin ?  (ahh oui, le mec dont les chiens aboie tout le temps)

[vette]

Née à Marseille, j'y suis souvent revenue entre d'autres lieux de vie. Douala, Toulouse, Buenos Aires, Libreville.
A 18 ans, je rêvais d'aller faire pousser des chèvres, et ma vie citadine à Marseille me pesait. J'en suis partie à 19, pour m'éloigner d'une première histoire d'amour destructrice, de mes parents. Avec le recul, je me dis que c'était surtout de moi que je voulais m'éloigner. J'ai appris par la suite que, où qu'on aille, on s'emporte toujours dans ses baggages.
J'ai mal supporté la vie de village, malgré tous les efforts que j'ai faits pour y participer (membre du conseil municipal dont j'ai été le premier membre de sexe féminin, créatrice du premier ciné club, etc ....)
Ce qui n'allait pas ? Je faisais scandale au village, probablement parce que j'étais trop en avance pour mon temps. Je "choquais'' parce que je vivais en  couple sans être mariée, parce que je restaurais une maison du 13ème siècle à une époque où l'héraultais ne rêvait que de lotissement.
J'ai mal supporté ma vie, surtout parce que l'homme avec qui j'étai censée partager ma vie brillait surtout par son absence. Et puis, mes amis me manquaient, parce que même s'ils venait parfois me voir, il me manquait le partage au quotidien. Jamais de ma vie je ne me suis sentie aussi seule. Seule physiquement, mais surtout seule de manque de partage de valeurs avec mon entourage.
J'aurais vendu mon âme pour partager un café avec une ou un ami.
Je suis retournée vivre à Marseille.
Je m'y suis grisée d'agitation citadine, j'ai rencontré plein de gens, je me suis étourdie de nouvelles rencontres.
J'ai tenu 8 ans, avant de m'apercevoir que j'étais finalement aussi seule. Que mes ''copinages'' étaient trop superficiels, que je me perdais, que j'étais incapable de puiser en moi ma propre force.
Je suis donc à nouveau partie, pour regagner ma vieille maison.
J'avais changé. Je n'avais plus ''besoin'' de m'intégrer. Ma maison est mon nid.
J'ai des relations très superficielles avec les gens de mon village. Entre temps, les moeurs ont évolué. Je ne fais plus du tout scandale, tout le monde me sourit et m'apprécie. Je blague avec mes voisines, et même si je ne participe jamais aux divers lotos, fêtes populaires, et autres bals à la salle des fêtes (pourquoi une sale défaite, alors qu'on peut avoir une victoire propre ?), même si je ne participe plus à aucune activité associative du village, je fais maintenant partie des meubles.
J'aime le calme sur ma placette, j'aime aller chercher mon pain et mes clopes tous les matins. J'aime partir me ballader à pieds, au hasard de diverses cueillettes. J'aime, aux périodes où je bosse rouler le matin sur de petites routes et m'imprégner de la couleur du ciel toujours si lumineux, de la multitude de verts de la végétation.
J'aime pouvoir aller voir la mer, la forêt, la rivière en une petite heure.
La ville, je n'en ai envie que très rarement. Quand ça me prend, je vais faire un tour à Beziers ou à Montpellier. Mais je m'en lasse très vite, et je suis toujours ravie de rejoindre mon nid.
Je me suis fait de nouveaux amis, aussi. Tous ou presque non originaires de l'hérault.
Et puis surtout, j'ai fini par comprendre que quand on est seul, c'est qu'on ne sait pas puiser en soi-même notre propre richesse.
Je m'alimente certes aussi des autres, des gens que j'aime. Mais je n'ai plus ce manque dès que je ne me sens pas entourée.

[mescalero]

c'est quoi un voisin ?  (ahh oui, le mec dont les chiens aboie tout le temps)

Non, non ! Un voisin dans mon village, c'est quelqu'un qui se mêle de ma vie ...
Je ne suis pas dérangé par la vie de mes voisins (chiens, bébés qui pleurent, fiestas, etc.). Tout ça ne m'empêche pas de dormir  .

Bon, une maison forestière, peut-être, pourquoi pas ? Mais s'il faut faire 20 bornes pour aller lire le journal en buvant son expresso au comptoir 

[Petite Sorcière]

Mon rêve à moi, c'est de vivre au fin fond du trou du Q de la France avec personne ..et oui, et de garder des chèvres...

[Dragonne]

Comme PS ca fait longtemps que je reve de finir mes jours dans un village en Corse... je le ferais je pense. Je ne suis pas une accro de la ville meme si je suis une citadine depuis toujours. J'ai vue sur une ferme de chez moi et mes experiences de vie en village sont les meilleurs que j'ai connues.

Une chose est sure: tant que je peux l'eviter, je n'irais pas vivre a Paris.

[mescalero]

Une chose est sure: tant que je peux l'eviter, je n'irais pas vivre a Paris.

Moi j'aimerais bien vivre à Paris. Paris, la ville : pas la banlieue, ni la région parisienne.
Et avec le revenu qui va avec ... 

[Dragonne]

Moi j'aimerais bien vivre à Paris. Paris, la ville : pas la banlieue, ni la région parisienne.
Et avec le revenu qui va avec ... 

Pas pour tout l'or du monde (sauf si j'ai pas le choix et que c'est le seul moyen que j'ai de subvenir a mes moyens).
Comme quoi hein...

[big]

Pas pour tout l'or du monde (sauf si j'ai pas le choix et que c'est le seul moyen que j'ai de subvenir a mes moyens).
Comme quoi hein...

+1...

moi je cause pas à mes voisins...sinon ils te refilent leur cleps pendant les vacances d'été 

mais j'ai remarqué que les voisines venaient souvent me parler quand je jardine torse nu 

ma femme aussi....depuis j'ai une combi de paysan pour faire le jardin 

[pbu29]

Pas pour tout l'or du monde (sauf si j'ai pas le choix et que c'est le seul moyen que j'ai de subvenir a mes moyens).
Comme quoi hein...

Moi j'ai donné, 6 mois, promis, j'recommencerait plus 

Cela dit, de temps en temps pour profiter des charmes de la capitale, voir mes ami(e)s là-bas oui, j'en profites alors un max...

[big]

Moi j'ai donné, 6 mois, promis, j'recommencerait plus 

Cela dit, de temps en temps pour profiter des charmes de la capitale, voir mes ami(e)s là-bas oui, j'en profites alors un max...

voilà...pareil....à partir de 72 h, j'ai qu'une envie c'est de retrouver ma campagne

[mescalero]

Pas pour tout l'or du monde (sauf si j'ai pas le choix et que c'est le seul moyen que j'ai de subvenir a mes moyens).
Comme quoi hein...

Oui, Heureusement, on est tous différents ! Moi, je suis résolument urbain. C'est dû aussi à mon choix de vivre seul. A la campagne, c'est impossible, ça se transforme vite en solitude du fait de l'absence de lieux de sociabilité, et du poids du contrôle social.
Quand j'ai les moyens de partir quelques jours, j'aime aller respirer l'atmosphère d'une autre ville !!!!! Londres, Bruxelles, Barcelone, etc.
J'aime aussi la randonnée, le kayak, mais alors là, loin de mes congénères ! par exemple, en hiver, je préfère faire une balade en raquettes plutôt que de skier sur des pistes surpeuplées ...
Contradictoire, non ?

[mescalero]

Cela dit, de temps en temps pour profiter des charmes de la capitale, voir mes ami(e)s là-bas oui, j'en profites alors un max...

C'est pour ça que je dis qu'il faut le revenu qui va avec. Et le temps, aussi. Sinon, on ne peut pas profiter de Paris.
En gros, c'est cool quand on est vraiment riche 

[Sensualité]

C'est pour ça que je dis qu'il faut le revenu qui va avec. Et le temps, aussi. Sinon, on ne peut pas profiter de Paris.
En gros, c'est cool quand on est vraiment riche 

Ca va rarement ensemble