Euh.... Plutôt d'accord avec Vette sur le don, bien sûr, ça vous étonnera pas, si?
Pour tous ceux qui se sont foutus (gentiment et z'avaient raison, pas d'être gentils, de se foutre...
) de ma tronche avec mes (certes nombreux) déménagements, ske ceux-ci m'ont apporté, c'est que à ce moment, j'm'étais jamais sentie aussi libre qu'avec une robe en coton et mon sac à main. Seuls outils avec lesquels j'ai refait ma vie y a quelques années, sans revenir en arrière. Il m'a fallu du temps pour comprendre que mes valises (matérielles) n'avaient aucune importance et le jour où j'en ai pris conscience, une seconde a suffi
. Rien n'a d'importance que nous-même.
Plus je déménage, moins je possède, et ça me rend légère. Incroyablement légère et libre. Je vis dans un appart limite sans meubles - j'les ai tous donnés ou laissés (demandez à Lise
), mais j'ai le minimum pour moi (nan pas des canapés extra larges ni même de table basse, Nana, accroche-toi
) mais de quoi faire plaisir à mes ami(e)s quand ils viennent. Ben ouais, ne serait-ce qu'un réveil pour presser une orange au moment venu
Je suis reconnaissante à chaque personne qui un jour m'a donné quelque chose dont j'avais réellement besoin, que ce soit un mixer, de l'écoute, une attention ou un canapé, ou encore une caresse douce et gentille. Et souvent, tout en même temps.
Et j'espère (je ne peux que) les personnes que j'ai un jour aidé, à ma manière, en donnant livres ou souvenirs, meubles ou et fou rires, me sont reconnaissantes à leur manière.
C'est à dire, leur avoir donné comme à moi, l'envie de "passer le flambeau", juste être gentil avec quelqu'un, parce qu'on peut, parce que ça coûte rien et fait tellement plaisir.
On réussit pas toujours, depuis quelques semaines, j'suis obnubilée par un truc
Mais peut-être que juste essayer, ça serait déjà pas mal comme début?
Et la théorie de si c'est gratuit, ça vaut rien?
.... euh..... j'vais pas réveiller une énième bataille.... En plus z'avez pas besoin de ma mauvaise foi
Pas envie de parler politique, ça va faire chier tout le monde et j'suis pas là pour ça ici. (sisi, enfin compris
même si je sais que parfois j'pourrai pas me retenir
)
Une simple anecdote. J'étais étudiante à Sciences Po ( bobo), en conflit avec mes parents, donc gnagnagna j'veux pas de votre aide, pas bouffé depuis trois jours. Je vais chez un pote, pété de thunes (version étudiants hein? ses parents étaient pharmaciens, lui avaient payé un super appart et il n'avait que 6000 francs d'argent de poche à l'époque - sans loyer oeuf corse). J'avise un croûton de pain. Trop de morgue et de fierté pour dire "j'ai faim". Trop de fierté et de morgue pour le grignoter sans demander.
- Oh, j'ai rien mangé de la journée, j'peux te piquer le bout de baguette?
- J'voulais faire du pain perdu, tu m'en veux pas?
- ............ Euh non, bien sûr.
Et si ce qu'il y a de plus dur dans la pauvreté et la faim n'était pas justement d'admettre et de dire "j'ai faim".
J'ai eu très honte et ai été très en colère ce jour-là. Pas contre lui. Il savait pas à quel point j'avais faim. J'ai pas osé dire.