Que j'vous raconte un peu comment ça se passe entre nous, dans cette période encore tendue de l'entre-deux du divorce.
Fred, son ex et le divorce
Qu'est-ce que je suis devenu vachement plus zen. Je dois avoir pris un grand bol de zenitude en même temps que l'air du grand large (du bassin oléronais), parce que je garde mon calme malgré les contrariétés et autres piques exconjugales.
Pour mieux comprendre, petit flash-back en juin dernier. Je reçois les conclusions (quasiment complètement repompées sur mon propre mail, les fautes en plus) de l'avocate présentant une demande de suppression de pension alimentaire au juge. Je donne mon accord pour soumettre l'incident séparément de la procédure du divorce, car celui-ci risque de ne pas être prononcé si rapidement que ça. J'appréhende alors un peu la réaction de mon ex quand elle apprendra la chose, car vu son attitude refusant de parler ensemble de ces sujets et vu ses prétentions financières, j'ai respecté son souhait de ne plus parler avec elle de ces sujets. Sauf qu'elle demande une prestation compensatoire exorbitante (à mon avis bien sûr). Du coup, je réponds par voie d'avocats : non à la prestation et je demande du même coup la suppression de la pension alimentaire (argumentée tout de même, s'il vous plait, chuis pas non plus débile ni purement en réaction). Bref, mon avocate est d'accord avec moi sur la suppression de la pension, par contre elle pense que je devrais quand même accepter de négocier sur la prestation, ce que je refuse, vu tout ce que je vais déjà lui verser, à mon ex.
Or pendant tout le mois de juin et le mois de juillet, aucune réaction de la part de l'ex. Tiens ? Ben oui, suis-je bête, son avocate est certainement en vacances et ne l'a probablement pas encore prévenu de ma réponse.
Tiens, avant-hier soir, alors que je ramène les affaires des enfants, elle m'en parle !
- Dis, pourquoi tu demandes la suppression de la pension ?
- Ben parce que tu touches plus que moi maintenant !... (et pour vous, amis lecteurs, parce qu'on est en garde alternée)
- Mais tu as un meilleur salaire que moi !
- Oui, mais tu touches en plus de ton salaire ma pension et les allocations, au total tu as plus que moi...
- ... (tentative de diversion en parlant d'autre chose) ...
- De toute façon, je ne demande pas ton accord, c'est le juge qui décidera...
- Ouais, ben t'étonne pas que le divorce prenne du temps !
- M'en fous du temps que ça prendra...
Et ce matin, alors que je me rendais chez elle, à sa demande et parce qu'elle m'a passé les clés pendant son absence (partie en vacances avec les enfants pendant un mois), pour récupérer des affaires, je trouve sur le bureau des courriers de et à son avocate. Piqué de curiosité, je lis (je sais, c'est pas bien, mais tant pis, je suis trop curieux de savoir la teneur de leurs échanges). En fait, je lis deux courriers neutres de son avocate, du même style que ceux de la mienne. Donc rien là-dedans. Tiens, je tombe sur un courrier bizarre. Je crois sur le coup que c'est un courrier de son avocate, mais il n'en est rien, c'est un courrier imprimé envoyé à son avocate, en son nom, mais pas signé. Et surtout, ce n'est pas elle qui l'a écrit, c'est évident, je ne reconnais pas son style (étant peu à l'aise avec le français écrit, elle n'emploierait jamais de telles tournures). Bref, c'est un torchon, un tissu d'inepties et d'interprétations d'une personne qui ne nous connait pas, ou plutôt ne connait qu'un son de cloche. Ce courrier est censé être une réponse aux conclusions de mon avocate. Lamentable, c'est une espèce de caricature, de lieux communs et de procès d'intention. Limite insultant. Mais vu la pauvreté de l'argumentaire, je vois facilement comment je répondrais si j'étais amené à le faire. Donc je ne m'en fais pas. Pas drôle de se voir ainsi dépeint aussi négativement, mais je m'en fous, car ce n'est pas ce qu'aurait dit mon ex, enfin j'ose le croire.
Puis, je tombe sur un brouillon de courrier de mon ex à son avocate. Là je la reconnais et quelque part j'ai presque pitié. Elle a du se sentir incapable de répondre elle-même et a demandé à une amie de répondre à sa place. Mais quand les conseillers ne sont pas les payeurs, c'est parfois pire que de se prendre en charge soi-même.
Je trouve aussi un vieux texte qu'elle a écrit, je ne sais dans quel objectif, ni à quelle époque. Elle parle d'elle et de ce qu'elle ressent. C'est dur à lire, car c'est dur pour elle. J'éprouve encore un malaise proche de la pitié. Mais bon, c'est ainsi, les pleurs ne sauraient pas changer notre nature profonde et réconcilier deux êtres que trop de choses séparent.
Même si j'ai encore une forme d'affection pour elle, ce n'est plus de l'amour, c'est clair dans ma tête.
Je sens que ce chapitre de ma vie est bel et bien définitivement clos. Je n'aurais probablement pas réagi pareil il y a un an.