L’amour qui se transforme en dépendance

[isabelle183]

Je n’ai jamais vécu une dépendance envers une autre personne. Par contre j’ai eu une expérience dans le sens contraire :

Tu es tout pour moi. Je ne peux pas vivre sans toi. Si tu me quittes je me suicide…etc

Je trouve une telle situation très pénible à vivre et j’avoue qu’elle tue l’amour en moi surtout quand l’autre essaye de me faire du chantage affectif.
Je ne pourrais plus imaginer de revivre ça.

Avez-vous déjà vécu une relation de dépendance réciproque ou unilatérale. Comment avez-vous fait pour la gérer ?

[isabelle183]

...et l'estime que l'on peut avoir pour l'autre, je trouve.

Je l'ai vecu pareil.

[meetchu]

Je n'ai jamais connu ça, même si j'en ai déjà été témoin, mais je me pose une question (j'adore me poser des questions) :
est-ce que c'est de l'amour qui se transforme en dépendance, ou la dépendance le seul type d'amour que certaines personnes peuvent vivre ?
Chais pas si c'est clair

[isabelle183]

Chais pas si c'est clair

Très clair. Je pense qu'il y ait des personnes qui confondent amour et dépendance dès le départ.

[Camille]

Moi j'ai plutot envie de dire que l'amour se transforme toujours en une forme dependance si non ca serait tres simple de se quitter.

[vette]

Vécu aussi. A 19 ans.
Je suis partie. J'ai quitté quelqu'un que j'aimais, parce que sa dépendance faisait de ma vie un enfer.

Et non, il ne s'est pas suicidé. Il est marié, il a trois gosses, il fait du fric.

Et c'est sa femme qui se damnerait pour qu'il ne la quitte pas.

[Cruella]

Je reviendrais quan j'aurais rassemblé mes idées confuses 

[Petite Sorcière]

Ah la dépendance, ne plus avoir la capacité de penser seule, mais pour deux, et encore, l'autre pense pour toi.
J'ai connu cette dépendance, et il m'a fallu plus de 10 ans pour être complètement sevrer.
Chaque matin, ma pensée allait vers lui. Le jour, où j'ai décidé de rompre car je sentais que la relation me tuait à petit feu, j'ai cru que l'on m'arrachait mon coeur. Amusant, la relation me tuait, et la séparation également.
Avec du recul, je me suis apperçue que ce n'était pas l'autre ma dépendance, mais mon imaginaire, la représentation que j'avais créé, j'avais complètement  mystifié cet homme, occulté qui il était réellement. C'était mon oeuvre, il était pur.
Une  vraie obsession, je vouais un culte pour lui, il était au dessus de tout, sauf que ce n'était qu'une représentation.
 

[pilouface]

j'ai connu aussi, pendant 3 ans.
C'est moi qui était dépendant. Etait ce vraiment de l'amour? En partie oui.
Je ne l'adulai pas, bien qu'elle représentait pour moi un avenir très lumineux.
Une relation très forte qui m'a montré jusqu'où je pouvais aller, surtout par rapport à mes sentiments.
Aussi fort ça a été dans le bien autant après, la dégringolade a été rude.

Comme dans toute chose, événement ou personne, il y a du bon et du mauvais à prendre.

[Petite Sorcière]

Je suis tout à fait d'accord avec toi Sister. Je suis capable enfin je le pensais de ne plus être dépendante. Sauf, que je n'avais pas imaginé, mais alors une seule seconde, qu'une relation similaire à mon premier amour où la dépendance était à la folie, pouvait se reproduire. Evidemment, que cette dépendance ne va pas à "je ne peux pas vivre sans lui", "je suis folle amoureuse", loin de là, simplement un "attachement, un lien inconscient" à une référence ultérieure.

Je ne sais pas si je suis claire...C'est comme si mon cerveau avait reçu et capturé des signes et lorsque je suis en présence de signes similaires ..voilà un peu comme un éthylique qui ne touche plus à l'alcool et qui un jour goûterai à un nouvel alcool...

En conclusion, je ne suis pas dépendante d'une personne, mais dépendante du goût de la relation.

[Boblecafard]

Moi j'ai plutot envie de dire que l'amour se transforme toujours en une forme dependance si non ca serait tres simple de se quitter.

C'est pas faux*... Mais de là à faire du chantage affectif, il y a des limites. Ce genre de comportement est le signe à mon sens d'un grave déséquilibre affectif. Mon conseil : prendre ses jambes à son cou !


_{*cf Perceval dans l'épisode éponyme de Kaamelot saison 1}

[Leo]

je suis plutôt d'accord avec ce qu'a dit No alors comme je n'ai rien à ajouter, je fais sortir une grosse bêtise 

et l'amour dans la dépendance ça ne tente personne? 

ceci dit, quand j'aime je suis dépendant de l'autre... le tout c'est que cela n'envahise pas l'autre, qu'il puisse respirer et surtout bannir toute forme de chantage affectif car cela c'est emprisonner l'autre...

[isabelle183]

En conclusion, je ne suis pas dépendante d'une personne, mais dépendante du goût de la relation.

Je me retrouve bien.

Par contre les posts de Camille et Sister me posent une question.

S’agit-il vraiment de dépendance ou d’une habitude très chère dont on a du mal de se passer….D’intégrer l’autre si fort dans notre vie au quotidien que l’idée de s’en passer de lui devient insupportable, inimaginable…

Ne serait la dépendance pas liée à la situation de stabilité au lieu de la personne….
Ca rejoint un peu la conclusion de PS....

[Hotllywood]

Je me retrouve bien.

Par contre les posts de Camille et Sister me posent une question.

S’agit-il vraiment de dépendance ou d’une habitude très chère dont on a du mal de se passer….D’intégrer l’autre si fort dans notre vie au quotidien que l’idée de s’en passer de lui devient insupportable, inimaginable…

Ne serait la dépendance pas liée à la situation de stabilité au lieu de la personne….
Ca rejoint un peu la conclusion de PS....

Clairement je crois qu'on mesure la qualité d'un amour (encore que j'aime pas du tout ce terme de quantification pour l'amour) en terme de manque.

Si je me sens amputé d'une partie de moi par l'absence de l'autre, c'est plutot bon signe: c'est mon attachement qui se manifeste.
Si je retrouve pas mes chaussettes et que j'ai besoin de passer un coup de fil, c'est de la dépendance mais pas un manque...

[isabelle183]

Clairement je crois qu'on mesure la qualité d'un amour (encore que j'aime pas du tout ce terme de quantification pour l'amour) en terme de manque.

Le sentiment d'amour nait du manque selon certains analystes et certains philosophes.