Le désir d'enfant

[Sensualité]

Le sujet de Carda et moins récemment de Petite Enchanteresse m'y a fait penser...

Je crois que beaucoup des membres ici sont parents et de ce que j'ai lu jusqu'ici, la plupart qui ne le sont pas souhaitent l'être un jour.

Vous l'avez toujours su? C'est quelque chose qui est venu? qui vient petit à petit?

Votre envie d'enfant a-t-elle un jour accompagné votre recherche de partenaire ou en-a-t-elle même été un impératif à une époque?

J'm'y colle... et cela expliquera pourquoi je me pose cette question.

Je ne sais pas si je veux des enfants. Ou plutôt, disons que je ne conditionne pas l'idée d'avoir "réussi" ou "raté" ma vie au fait d'en avoir ou pas.

J'aime la transmission, ça c'est sûr. Mais pas besoin d'enfanter pour ça. J'ai pratiquement élevé une jolie môme entre ses 9 ans et ses.... ah ben ça s'arrête jamais hein? ... elle en a 23 maintenant. D'autres fois, j'ai été une charnière dans une vie d'enfant, mais suis restée parce que ce type d'engagement ne se lâche pas comme ça.

J'ai toujours, depuis petite, envisagé l'adoption. Avec ou sans homme d'ailleurs. Avec ou sans enfant consanguins aussi d'ailleurs. Mais c'est pour moi une question qui se pose vraiment. (et je n'idéalise pas, autant préciser tout de suite)

Disons que passée la phase hormonale entre 22 et 26 ans en gros, je me dis que c'est surtout lié à une rencontre.

Si je veux des enfants un jour, ce sera parce que cet homme là.. Et s'il en a déjà, ne peut pas ou ne veut pas/plus en avoir, cela (je pense) ne remettrait pas en cause un vrai lien amoureux.

Je ne néglige pas la possibilité de changer d'avis bien sûr, peut-être que quand j'aurai plus d'années dans le ventre et de crevasses dans les pattes d'oie, j'm'affolerai et me dirai que ce que je pensais était de la connerie en barre mais j'en doute... En tout cas, pour l'instant, j'en suis là.

J'vois mes copines s'affoler un peu et j'me suis entendue dire aujourd'hui et très sereinement (toujours à propos de ma collègue enceinte à 42 ans à qui on disait "oh c'est super dur à cet âge, je ne le ferais pas")  "ben moi, si j'en ai un jour, ca risque d'être autour de ces âges-là".

J'me cache la tête dans le terrier? non, je ne crois pas.

C'était limpide pour vous? Ca l'est devenu? vous oscillez entre le marteau et l'enclume (pour les nullipares) ? C'est une condition sine qua non? Certain(e)s d'entre vous savent que non, non non, plus jamais ou jamais tout court?

Sans compter les regards en coin (genre, elle est lesbienne ou folle celle-là) quand on émet ce type d'opinion à voix haute...

Est-ce que votre vie de femme/homme n'aurait pas été complète sans cette expérience?

Bref, j'pose plein de questions, un peu en vrac, feel free de réagir et d'ouvrir le sujet...

[EDIT: j'ai changé le titre.... désir me semble plus approprié qu'envie....]

[pilouface]

pour moi, ça a commencé à me venir en tête vers les 27/28 ans.
j'orientais inconsciemment mes rencontres en fonction de ça (là c'est une idée que je me fais en partie).
par contre à partir de là, ça devenait pas une idée primordiale pour moi, mais l'approche de la trentaine jouait aussi son rôle.
et lorsque des débuts de relation ou de séduction se faisait, ça revenait sur le tapis.
c'est là que j'ai rencontré mon ex, avec qui j'ai eu mon ptit gnome.
je regrette tout l'environnement et les événements qui se sont passés, mais jamais au grand jamais mon fiston que j'adore.
il faudrait que j'écrive un peu plus sur cette relation, mais disons que j'ai grandement l'impression qu'elle a profité de ma demande.
entre les faits, les ressentis, les déductions et autre, je ne pourrais jamais vraiment savoir. 

[lenita]

je crois que j'en ai toujours voulu ... bon, à 18 ans, je n'en voulais pas maintenant ... mais je savais que j'en aurais ...

et puis vers 25 ans, l'envie s'est faite pressante ... chéri ne voulait pas pour l'instant ... j'ai temporisé et attendu son feu vert ... il est venu un moment où je ne pensais plus qu'à çà, je pleurais quasi tous les soirs, c'était physique ... je crois que j'aurais été capable de le quitter si il avait continué à attendre. C'est son père qui l'a décidé ... en lui disant que les hommes étaient rarement synchrones avec leurs femmes dans le désir d'enfants ... et qu'il était difficile de lutter contre les hormones.

Ce désir me revient de temps en temps ... je me verrais bien avec un petit troisième et pourquoi pas quatrième ... mais chéri ne veut pas. (je crois qu'il est traumatisé).  Et bien même si l'idée qu'il n'y aura pas de prochaine grossesse m'attriste, ce n'est quand même pas pareil que si il me l'avait refusé tout court.

Donc, pour résumer, je voulais et j'ai toujours voulu ... d'un autre côté, j'ai été élevée dans ce schéma ... Même si chéri est l'homme de ma vie, je crois que je n'aurais pas pu lui pardonner si il avait refusé que nous fassions des enfants.
Et non, ma vie n'aurait pas été complète. Pcq ma vie de femme passe par ma vie d'épouse et de maman (je sais, je suis macho  ) ... pour moi la réalisation pro n'est pas particulièrement importante, tandis que la réalisation personnelle est ce qu'il y a de plus important. Et je ne dis pas plus jamais ... je ferais bien deux filles la prochaine fois  

[vette]

Plus ou moins toujours eu l'envie intellectuelle d'avoir des enfants.
Et puis l'envie est devenue physique et impérieuse.
Et sur le moment, davantage l'envie d'être enceinte que celle d'avoir un enfant.
J'ai eu mon fils quand son père me l'a proposé.
L'envie est revenue et a continué à être très forte très longtemps, mais j'ai résisté.

[Sensualité]

J'aime bien ce que tu dis Lénita, même si on n'a pas le même vécu

Mais un truc que j'aimerais que tu m'expliques c'est ça:

pour moi la réalisation pro n'est pas particulièrement importante, tandis que la réalisation personnelle est ce qu'il y a de plus important.

Pourquoi opposes-tu ou confrontes-tu les deux? pour moi, le professionnel fait partie du personnel, partie mais pas tout...

[lenita]

pcq de mon point de vue à moi qui m'est propre ... il est impossible de tout mener de front, de le faire bien et avec plaisir

quand tu bosses à plein temps et que tu as des enfants ... eh bien, tu passes ta vie à courir, tu es fatiguée et tu ne prends plus de plaisir à rien ... enfin, c'est mon point de vue à moi, merci de ne pas frapper sur la tête 

et sans doute aussi pcq j'ai été élevée dans l'idée que la place de la femme était à la maison avec les enfants ... et que si on travaillait, c'était pour le plaisir ... un peu comme çà à mi-temps mais certainement pas au lieu de s'occuper de son foyer.

[Petite Sorcière]

Je n'ai jamais voulu et désiré un enfant.
Par contre, approchant les 40 ans, j'avoue que depuis un an, je me pose la question.
Je crois que c'est le fait que les hommes qui passent actuellement dans ma vie, me font une hystérectomie d'emblée qui provoque l'effet inverse chez moi.
Je souhaite avoir le "pouvoir" de décider, ou bien d'être deux à décider "je veux - je ne veux pas d'enfant" mais pas qu'un homme m'impose "tu n'enfanteras pas".
Le fait également que ma mère m'est signalé "tu n'auras jamais d'enfant", cela m'a blessé. Pourquoi ? pourquoi je ne peux pas en avoir, pourquoi aucun homme ne désire me voir en mère, mais plutôt maitresse, femme, ou femme enfant mais pas la mère de leur enfant.
Peut être qu'un homme me demanderait "je te fais un enfant", je ne serais pas obligatoirement chaude et demanderait une réflexionite aîgue.
Aujourd'hui, je ne me vois pas encore mère.
Il existe également les questions des petits et grands "pourquoi tu n'as pas été maman"...
Je pense que c'est l'homme qui partagera ma vie, qui me donnera certainement cette envie.

[Malbak]

Enfant, j'ai toujours été attiré par les adultes... j'ai souvent eu des potes plus agées, des copines plus agées etc...
J'ai toujours eu du mal à jouer ou m'amuser avec les enfants, je l'ai écris il y a quelques jours, je le fais vraiment par politesse...
Je ne suis pas très pédagogue à la base, donc élever et éduquer un enfant... j'avoue, j'en ai pas encore les nuts...

Je dis pas que ça ne changera pas... mais ce n'est pas du tout à l'ordre du jour.... je m'assume déjà pas complètement tous les jours... donc je vais en profiter encore un peu beaucoup hein?... 

[lolokikou]

Enfant, j'ai toujours été attiré par les adultes... j'ai souvent eu des potes plus agées, des copines plus agées etc...
J'ai toujours eu du mal à jouer ou m'amuser avec les enfants,
Je ne suis pas très pédagogue à la base, donc élever et éduquer un enfant... j'avoue, j'en ai pas encore les nuts...
je m'assume déjà pas complètement tous les jours... donc je vais en profiter encore un peu beaucoup hein?... 

+1

L'idée d'avoir un enfant me terrifie littéralement et je fais tout pour éviter d'avoir des nourissons dans mes bras (manque de bol en ce moment autour de moi ça commence à se propager de partout  . Mais je le refile dès que je peux et y en a toujours un ou une autour de moi qui est complétement gaga.
Ensuite je me sens complétement incapable de les élever, de leur apprendre le bien/le mal, leur indulquer des valeurs que je n'ai pas mais qui sont biens... enfin bref être capable de faire d'un enfant un homme ou une femme "d'honneur".
Evidemment j'ai 23 ans, j'ai le temps de changer d'avis et blablabla... j'ai pas envie d'épiloguer sur ça parce que c'est le genre de réflexion qui a tendance à m'énerver.
Moi moins je vois des gosses mieux je me porte sisi c'est à ce point.

Ensuite dans une relation de couple je crois que c'est des choses qu'il faut mettre au clair toute de suite... j'ai eu l'exemple de ma cousine qui contrairement à moi veut des enfants, son ex compagnon non... et aujourd'hui ils ne sont plus ensemble : ils n'avaient pas le même désir, les mêmes projets à moyen terme. C'est un sujet trop important pour le négliger. Et puis ça évite aussi de perdre son temps. S'il y a un engagement on sait où on va : il n'y a pas "tromperie sur la marchandise".
On peut aussi changer d'avis, avoir les hormones qui frétillent... hé ben dans ces cas là pareil on en parle.

Enfant je ne voulais pas d'enfant, ado non plus et jeune adulte encore moins. Maintenant ce serait mentir si je disais que ça ne m'avait jamais traversé l'esprit... en général je me vois avec un môme hurlant entre les bras, ne pas comprendre ce qu'il veut, s'il a peur, faim, froid, mal et me retrouver les bras ballants sans savoir quoi faire.

Et puis bon je ne parle même pas de la tête que je ferais si je m'aperçois qu'il ne veut pas manger aux repas, si je m'aperçois qu'il me ressemble...  je crois que ce serait le comble de l'horreur.

Alors des volontaires pour me confier leur gosses le temps d'un week end  

[meetchu]

Moi, j'ai été la "grande soeur" dans une famille nombreuse, j'ai quasiment élevé ma petite soeur, assumé un rôle maternel très tôt.
Quand j'ai commencé à vivre seule, c'était vraiment enfin seule, sans m'occuper de personne, et je ne voulais pas du tout d'enfant. Je vivais libre et indépendante, un boulot passionnant, des amants...Jusqu'à 26 ans, en fait, et là, j'ai brutalement changé de vie en rencontrant celui qui allait devenir mon mari. Il désirait un enfant et j'ai accepté, sans véritable désir personnel. J'ai bien aimé cette vie de mère de famille, même si concilier un travail prenant avec un enfant était assez difficile, je me déplaçais beaucoup et je travaillais très tard (j'ai bien changé !).
Ensuite, mon mari a voulu un autre enfant, mais comme mon couple n'allait pas bien, j'ai refusé d'abord, puis cédé à son chantage. Ma seconde fille est née, je me suis sentie longtemps coupable de ne pas l'avoir désirée, mais voilà, c'est comme ça. Nous avons toujours été très proches. Après sa naissance, j'ai travaillé pendant plusieurs années en free-lance pour avoir du temps pour mes enfants petits.
Bizarrement, alors qu'elle n'avait que neuf mois, j'ai été envahie par un désir d'enfant. Je n'avais jamais connu ça avant. J'avais 32 ans et j'étais de plus en plus mal dans mon couple, mais je voulais cet enfant. J'ai un peu analysé les raisons, mais c'était de toutes façon très viscéral.
Mon mari était tout à fait d'accord, donc on a eu un troisième enfant. Je travaillais toujours en free-lance et je n'ai repris un job à plein temps que quand il est entré en maternelle.
J'ai trouvé toujours extrêmement dur de réussir à concilier travail et enfants, et même de plus en plus au fil du temps.
Petit à petit, mon travail est passé au second plan, au fil des occasions que j'ai refusées. Déménagement, travail à distance dans une branche plus austère, et puis divorce.
Bref, je me suis recentrée sur la maison et les enfants. Tous mes choix m'ont conduite là et je pense comme Lénita que ma réalisation personnelle passe plus par ma vie intime et relationnelle que par ma vie sociale.

[Comtesse]

Jusqu'à 20/22 ans, je n'en voulais pas.
Et puis petit à petit, l'envie intellectuelle a commencé à venir. Je m'imaginais bien enceinte ...

Aujourd'hui, l'envie est physique, j'en ressens le besoin.
Mais je me refuse à ce que cela oriente mes choix de partenaires ou ma vie pro.

Donc je laisse le choix au destin.
A lui de me faire rencontrer le bon homme.