Hot', t'as rien compris. La religion c'est l'opium du peuple, les lois sont tout juste tolérables parce qu'elles arrivent à peu près à maintenir une cohérence sociale, et les traditions, coutumes et autres bricoles du même acabit sont des carcans anti-progressistes qui nous enferment dans une société patriarcale machiste consumériste néo-colonialiste et allopathique.
Moi je vais lutter contre le serrage de mains pour se saluer, coutume barbare occidentale (bah quoi, les japonais ne se touchent pas, eux, pour se dire bonjour) intrusive de la sphère privée, et qui est du même ordre que la main au cul dans le métro.
Il vous est jamais venu à l'idée que porter le nom de son mari, c'est pour identifier plus facilement la cellule familiale dans le monde social dans lequel on vit? Que si c'est le nom du mari, certes c'est à l'origine un usage patriarcal légitimant l'hérédité (et par là, l'héritage), mais que ça n'est plus de nos jours qu'une simple "règle de fonctionnement" française?
Ce qu'il y a de comparable pour moi entre le port du voile et le port d'un nom, c'est que les deux se font sous couvert de coutume. Tu l'as très bien compris d'ailleurs. Fais moi la grace de ne pas me faire dire que les deux ont le même degré. Mais la démarche est la même (en moins fort).
Comme serrer la main pour dire bonjour ou se lever quand quelqu'un entre dans la pièce. Coutumes qui sont du même ordre que la lapidation des femmes adultères, si on suit ton raisonnement complètement spécieux...
Est-ce qu'il n'y aurait pas un tout petit peu (à gauche au fond du couloir) une certaine gloriole à être le chef de famille, celui qui donne son nom, celui qui est responsable de la tribu ?
Ah ben si, moi je suis fier de tout faire pour protéger ma famille, au même titre que je suis fier de (petit à petit hein!) nous construire un nid (physique = maison), un foyer.
Je vais faire un parallèle avec l'allaitement de mon fils (oh horreur, j'aurais dû écrire "notre fils", mais le pauvre, il porte mon nom uniquement, que veux-tu Vette, ma gloriole m'a poussé à me l'accaparer...): mon rôle consistait à les protéger, à tisser autour d'eux une barrière intangible pour qu'on ne les emmerde pas. Chose que ma femme est tout à fait capable de faire, mais que j'aimais faire, c'était mon job, à ce moment là.
Et je ne vois pas au nom de quoi nommer une structure familiale impliquerait de facto une relation dominant/dominé?! Tu dois certainement connaître pleiiiiiiin de familles "Tartempion" dans laquelle tout le monde sait que c'est "madame" qui domine. Même si elle ne s'appelle plus "Nomdenaissance" mais "Tartempion".