Admettre ses erreurs?

[Flibette]

Sujet qui rejoint un peu la com' homme-femme.

Au sein du couple, vous est-il facile d'admettre vos erreurs?


Pour ma part, ça me fait mal au cul quand je fais une connerie, que je me fais chopper et que je suis bien obligée de reconnaitre ma connerie. Ca c'est clair! Je ne suis pas un ange, mais, au bout du compte, ben, de toute façon, quel autre choix que d'admettre la boulette et de faire amende honorable? Sans compter que je crois bien que me concernant, je vis plus mal de taire un truc que de le dire, quitte à passer un sale quart d'heure.

Par contre, y'a un truc qui m'insupporte grave, c'est que l'autre refuse d'admettre sa connerie (qui bien souvent est une faiblesse au sens "ne pas être superman"...) et se permette de tenter de retourner l'histoire contre moi, sur le mode: "c'est de ta faute si j'ai agit de telle sorte". Sans compter, les tentatives de remise sur le tapis d'une connerie passée.

Alors, comment ça se passe chez vous et comment vous gérer le truc?

[vette]

Chez moi, article un :
zhomavette a toujours raison.

Même pour un truc très con, style casser un verre, son premier reflexe, c'est de dire que c'est pas lui, que c'est le chat.
Au début, ça m'énervait, parce que c'est son droit le plus strict de casser tous les verres s'il veut, que des verres je m'en fous, et que j'ai rien à en dire.
Pour moi, ce serait, ah bon, t'as cassé un verre ? pas grave, on en achètera d'autres.
Maintenant, il a gardé le même reflexe, mais on en rigole tous les deux, c'est presque devenu un jeu.

Pour les choses plus graves, ça a longtemps été pire.  Il commençait  par rejetter sur moi la culpabilité de ses erreurs. Et d'ailleurs, ce n'était  pas des erreurs, c'est moi qui n'étais pas capable de comprendre qu'il avait raison.
Ca a changé.
A force de dialogue, il accepte maintenant de voir quand il a tort.

Quant à moi, j'ai horreur de faire des erreurs. Et bien plus de les faire que d'avoir à les reconnaitre. J'ai la culpabilité facile, et il m'arrive même encore de m'excuser  pour des erreurs qui en fait n'en sont pas.
Plus exactement, si je fais quelque chose qui blesse l'autre, j'ai beaucoup de mal à me le pardonner.

Je pardonne facilement, mais je n'oublie rien, jamais. Par contre, je n'utilise jamais contre l'autre ses erreurs du passé, même si elles sont encore présentes dans ma mémoire.

Juste, je sais qu'il peut y avoir la fois de trop, celle qui fera que du jour au  lendemain la personne n'existera plus pour moi. Et là, il n'y a pas de marche arrière possible.

[BigWedge]

admettre mes erreurs : oui

les proces d'intentions : je deteste au plus haut point (voir poing)

rejetter la faute : non je pense pas meme si c'est souvent un travers que j'ai eu mais que j'essaye de ne plus avoir...

[Nana]

Ben moi j'en sais franchement rien si j'admets ou pas mes erreurs. Je crois que ça depend des fois. Autant je peux etre de super mauvaise foi (mais ça se voit tt de suite et je le sais) autant je peux dire : ok j'avais tort (je le dis que le lendemain sur l'instant je campe sur mes positions).

Par contre : Ok j'avais tort, mais on y revient pas hein, faut pas déconner non plus.
Ou alors : Ok j'aurais pas dû, mais je le pense quand même !

[Comtesse]

Pareil que Nana, sur le coup, j'ai tendance à être un peu tête de mule et à rester campée sur mes positions. Et c'est après coup, une fois le coup de sang passé, que je reconnais que j'ai eu tort ou que j'ai eu une réaction débile.

Que mon partenaire reconnaisse sur le coup, ou en différé, à la rigueur, je n'y prete pas une importance énorme. Ce qui compte pour moi, c'est qu'à un moment donné l'équilibre de la "vérité" soit rétabli.

Par contre, ce qui m'énervait profondément chez mon ex, c'est qu'il était incapable de reconnaitre que si j'avais des réactions excessives, c'était parce que lui me poussait dnas mes retranchements, et que donc les torts n'étaient pas que de mon coté, mais partagés.

[Camille]

Je n'en sais rien je me vois pas faire, mais je vais essayer de trier.

Je pense qu'en fait comme je n'ai aucune tendence a culpabiliser je vois rien en terme d'erreur.
Je me vois avancer sur un chemin, les autres aussi, de temps on se casse la figure rien de plus normale.
En reflechissant bien je peux me vexer quand l'autre met le doigts sur quelque chose en terme d'erreur alors que pour moi c'est juste un point de vu different, une échelle differente, un ressentis different. Je crois bien que pour moi personne n'a tort chacun à raison a sa façon.
Ce ne sont que des erreurs aux yeux de l'autre il faut juste l'entendre mais reconnaitre quoi en fait ? de pas être à la hauteur de ses attentes 
Si non biensur (dans ma configuration de couple actuel  ) si il me dit : "tu es agressive y a pas raison", c'est en effet l'evidence je change de ton point, pas la peine d'en faire tout un plat.

[Camille]

Je viens de vous relire tous et j'ai un peu de mal, c'est quoi pour vous une erreur qu'on pourrait vous reprocher ?

[vette]

Je viens de vous relire tous et j'ai un peu de mal, c'est quoi pour vous une erreur qu'on pourrait vous reprocher ?

Un exemple ?

A l'époque de nos premiers partages avec Maurice et Mauricette.
Maurice était arrivé le premier, on attendait Mauricette. Mon homme était sous la douche. Maurice a commencé à m'entreprendre, soulever ma jupe et me lècher.
Quand mon homme est sorti de la salade de bains, il nous a vus à l'oeuvre.
Il a eu une réaction de jalousie primaire. En fait, il n' a pas supporté qu'on ne l'ait pas attendu.

Il avait tort. Pour plusieurs raisons : d'abord ça faisait des mois qu'il en faisait autant avec Mauricette. Des mois qu'il me disait qu'on n'était pas obligés de partager, et que j'étais une grosse jalouse de flipper quand il le faisait sans moi.

J'avais tort parce que ce que je lui reprochais d'avoir fait, j'étais en train de le faire.
Moi, dans mon esprit, je me disais qu'il allait être fier de moi parce que je venais de franchir une étape. Que je lui donnais enfin raison.
Mais j'avais tort, parce que c'était sans compter sur le fait qu'un homme ça a des théories, et puis des réactions. Et que les deux ne sont pas forcément compatibles.
J'avais tort parce qu'il a été blessé, et que je ne voulais pas le blesser.

Dans un esprit d'équité, j'avais raison. Dans l'esprit de ne pas blesser l'autre, la conséquence de l'acte donnait tort à l'acte.
J'ai donc demandé pardon.

Son pardon a été long à venir, parce que les émotions n'ont rien de rationnel.
Maintenant, il me dit que j'avais raison.

On des gens simples, hein.
 

[Dr. Ruth]

Reconnaître un tort ce n'est pas un problème tant que cela ne s'inscrit pas dans un processus de culpabilisation et d'infantilisation.
Les mots à éviter : toujours, jamais, tout le temps, à chaque fois.
Si ces mots sont prononcés, le dialogue est mort.

[Camille]

Merci Vette j'ai donc raison ( ) "chacun à raison a sa façon", il a pas lieu de reconnaitre des soit disant erreurs.
Comme dit Doc c'est du domaine l'infantilisation voir de la possession.

[Flibette]

ok, je sors du bois pour illustrer pourquoi je vous pose cette qestion. Je vais pas vous faire le coup de l'illustration purement imagainaire.

Me réserve le droit de demander l'effacement de mon post pour des raisons évidentes...

En prenant ma planche à repasser hier soir, j'ai shooté le sac d'ordinateur de mon cher et tendre. De ce sac, s'est échappé des papiers, j'ai ramassé et en remettant à leur place, me suis aperçue qu'il s'agissait de MES factures détaillée de GSM sur 6 mois, certains numéros étaient surlignés, les noms correspondant aux appels notés en haut. La seule façon de connaitre ces numéro est de fafrouiller dans mon portable.

Ma réaction: incrédulité  , puis colère.

Chéri n'était pas à la maison car en déplacement et d'ailleurs, c'est tant mieux car je pense que ça se serait super mal passé.

Dans ma colère, je lui envoi un message disant:"Je suis en colère, c'est une bonne chose que tu ne rentres pas ce soir. C'est ballot pour toi, j'ai shooté ton sac d'ordi dont s'est échappé le détail de ma facture sfr annoté."

Strictement aucune réaction de l'intéressé. Rien que dalle, nada, wallou! Même pas un signe de vie.

Ce matin, toujours aussi en pétard, je lui balance un nouveau message lui disant: "Aucune réaction. Ni merde, ni rien. Super, j'adore l'indifférence. C'est bien connu."

S'en est suivi une suite d'échanges partant sur "tu me reproches quoi au juste?" (Ton absence de réaction) qui a vite dévié sur la seule fois où j'ai eu la mauvaise idée de regarder son téléphone (pour rappel, j'ai tenu 10 minutes avant d'avouer ma connerie. Je me sentais mal d'avoir agis ainsi...)

Donc, en gros, il vient me reprocher une connerie passée il y a 6 mois... J'aime...

Quand j'évoque le fait qu'en l'occurence, on ne parle pas de moi mais bel et bien de lui et de 6 mois de factures épluchées, ben, non, same player play again, il me renvoie vers ma propre erreur. Quand je lui explique qu'au lieu de fouiller, ça serait mieux de m'en parler que de jouer à l'huitre, rebelotte.

Donc, là, je suis toujours en colère et je ne vois pas ce que je peux faire pour, d'une, me calmer, deux, lui faire comprendre que le minimum, c'est de reconnaitre la connerie sans essayer de tout rejeter sur moi.

[Lise]

Oh merde...
Tout le monde a déjà eu la tentation de visualiser la liste des derniers appels (moi je l'ai déjà fait  ) mais là il est allé loin. Jaloux le monsieur ? Ou méfiant ? Ou alors il cherche la preuve ?

[Dr. Ruth]

lui faire comprendre que le minimum, c'est de reconnaitre la connerie sans essayer de tout rejeter sur moi.

Demande moi pardon à genoux, et fouette toi avec des orties  

Flibette, je comprends à la fois la frustration et la colère, mais est-ce que l'important c'est de lui mettre le nez dans son caca ? ou de comprendre le but de sa démarche ?
Dès que tu exiges des explications, il y a forcemment une réaction défensive en face, et parfois la meilleure défense c'est l'attaque (d'où la résurgence de ta propre sottise d'il y a 6 mois).

Donc soit tu t'accroches à ta légitime colère (quand on est en colère on a forcemment raison, et on est hyper méga fort en auto persuasion de l'infâme injustice commise contre nous  ) et tu pourris le truc avec une belle engueulade et prise de choux à rallonge jusqu'à ce qu'il crache ses excuses (qui ne te soulageront en rien), soit tu te poses la question de savoir si c'est tellement important, et le pourquoi du comment. S'il n'a pas confiance en toi, c'est de ça qu'il faudrait parler je pense.

 

[Dragonne]

He... Flibette, c'etait vraiment un accident ou t'as regarde dans sa pochette d'ordi en vrai?  
Parce que si c'est un accident: ta position est tres facile a tenir. Ca ne se fait pas, et je suis calme et sereine en te le disant. J'ai besoin de ton respect et je t'accorde le mien ainsi que ma confiance blablabla... A grand coup de calme et d'amour, meme s'il ne reconnait pas avoir eu tort de le faire, il ne va plus le faire (ce qui est l'objectif).
Parcontre, si spa un accident. Ben, t'es dans la merde  . Tu avales la pillule et tu te dis que, ben vous etes bien pareils tous les 2 et vous vous etes bien trouves  

[BigWedge]

  eh ben, il a du temps à perdre ton homme